Économie de Chypre
Économie de Chypre | |
L'avenue Themistokli Dervi a Nicosie, la capitale de l’île | |
Monnaie | Euro |
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Année fiscale | année calendaire |
Organisations internationales | UE, Commonwealth, OMC |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 21,31 milliards de US$ (2017, est.) |
Produit intérieur brut en PPA | 31,59 milliards de US$ (2017, est.) |
Rang pour le PIB en PPA | 130e par tête : 53e |
Croissance du PIB | 3,9 % (2017, est.) |
PIB par habitant en PPA | 37000 US$ (2017, est.) |
PIB par secteur | agriculture : 2,3 % industrie : 11 % services : 86,8 % (2017, est.) |
Inflation (IPC) | 0,7 % (2017, est.) |
Pop. sous le seuil de pauvreté | N/A |
Indice de développement humain (IDH) | 0,896 (très élevé ; 29e) (2021) [1] |
Population active | 426600 (2017, est.) |
Population active par secteur | agriculture : 3,8 % industrie : 15,2 % services : 81 % (2014, est.) |
Taux de chômage | 11,8 % (2017, est.) |
Principales industries | tourisme, transformation des aliments et boissons, ciment et gypse, réparation et rénovation de navires, textiles, produits chimiques légers, produits métalliques, produits en bois, papier, pierre et argile |
Commerce extérieur | |
Exportations | 2,905 milliards de US$ (2017, est.) |
Biens exportés | Agrumes, pommes de terre, produits pharmaceutiques, ciment, vêtements |
Principaux clients | en 2017 : Libye 9,4 % Grèce 7,7 % Norvège 6,7 % Royaume-Uni 5,3 % Allemagne 4,1 % |
Importations | 7,884 milliards de US$ (2017, est.) |
Biens importés | Biens de consommation, pétrole et lubrifiants, machines, matériel de transport |
Principaux fournisseurs | en 2017 : Grèce 19 % Italie 7,5 % Chine 7,4 % Corée du Sud 7,3 % Allemagne 7 % |
Finances publiques | |
Dette publique | 99,3 % du PIB (2017, est.) |
Dette extérieure | 95,28 milliards de US$ (2013, est.) |
Recettes publiques | 7,677 milliards de US$ (2017, est.) |
Dépenses publiques | 7,875 milliards de US$ (2017, est.) |
Déficit public | 0,9 % du PIB (2017, est.) |
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Cet article décrit les composantes principales de l’économie de Chypre et fournit quelques statistiques importantes sur cette économie.
Secteur primaire
[modifier | modifier le code]Le secteur traditionnel agricole de type méditerranéen souffre d'une sécheresse persistante. Seulement 15 % du territoire est cultivé. Les principales productions sont la pomme de terre, le raisin, le citron, l’orge, le blé, la caroube et l’olive. L'élevage constitue un secteur important (ovins, caprins, porcs) mais la pêche est peu développée.
Secteur secondaire
[modifier | modifier le code]Les performances de l'économie chypriote sont bonnes, malgré l'héritage de la domination coloniale britannique et les conséquences de l'intervention obligatoire Turque de 1974, dont l'impact a été très important, en particulier sur les déplacements de population.
La découverte récente de réserves de gisements gaziers offshore au sud de l'île attise la convoitise des multinationales, mais complique les relations entre les deux États qui se partagent l'île et avec la Turquie voisine[2]
Secteur tertiaire
[modifier | modifier le code]Chypre tire parti de ses atouts touristiques mais le secteur hôtelier demande des investissements. Le tourisme représente 15 % du PIB. Le secteur financier est durant plusieurs années en fort développement. Le pays est une place offshore « au secret bancaire conciliant » qui attire les Russes et tire l'essentiel de ses revenus des services financiers[3].
En 2013, le secteur bancaire est fortement touché par son exposition à la dette grecque. La crise qui touche rapidement toute l'économie de l'île, entraîne le blocage des dépôts bancaires[3].
Chypre dans l'Union européenne
[modifier | modifier le code]Chypre est le plus riche des nouveaux membres entrés en 2004 dans l'Union européenne[réf. nécessaire]. Le , elle est intégrée à la zone euro. Paradoxalement, le produit intérieur brut (PIB) de Chypre est constitué à 85 % de revenus bancaires liés à une activité extraterritoriale qui permet notamment aux entreprises européennes d'échapper à leur fiscalité nationale.
L'Union européenne s'est engagée à verser 259 millions d'euros d'aide dans la zone d'occupation turque. Néanmoins, le , le gouvernement chypriote (seule autorité internationalement reconnue comme légitime sur l'ensemble de l'île) annonce avoir besoin de 17 milliards d'euros pour la période 2012-2016.
Rôle en tant que centre financier
[modifier | modifier le code]À la suite de la dislocation de l'URSS en 1990 et 1991, le renouveau de l'économie russe a entrainé un nouvel apport financier pour l'île de Chypre[4].
Ces dernières années, Chypre a manifesté son intérêt face aux investissements étrangers soutenus par la libéralisation des régulations qui auparavant faisaient obstacle aux investissements directs. Avec une telle attitude positive vers les investissements directs internationaux, Chypre a acquis une réputation de centre international des affaires[5].
Au niveau du marché boursier, les investisseurs établis dans l'Union européenne ont la possibilité d’investir dans des sociétés cotées à la bourse de Chypre sans montant minimum de capital et sans limite de pourcentage de participation excepté pour le secteur bancaire dont la prise de participation ne peut pas excéder 50 %[6].
Pour ce qui est des devises convertibles, l’autorité boursière de Chypre (CySEC) est l’autorité de surveillance du marché des changes en vertu de l’article 59 de la Loi de LAB/CFT. De grands courtiers Forex sont réglementés par l’autorité boursière de Chypre (CySEC) leur octroyant ainsi une licence d'exploitation pour l’Union européenne (UE)[7],[8].
Depuis 2013, Chypre vend sa citoyenneté à de grosses fortunes non-européennes et à leurs familles, moyennant un investissement (fixé à 2,5 millions d’euros), dans l’immobilier principalement. Acquérir un bien offre donc l’opportunité, pour des non-Européens, d’obtenir un passeport valable dans toute l’UE et d’y développer leurs affaires. Le programme est quelquefois critiqué puisqu'il « présente un certain nombre de risques », « en termes de sécurité, de blanchiment d'argent ou encore d'évasion fiscale »[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Human Development Reports | Specific country data | CYP » [« Rapports sur le développement humain | Données spécifiques par pays | CYP »], sur hdr.undp.org, Programme des Nations unies pour le développement, (consulté le ).
- Marie Jégo, La Turquie bloque l'exploitation de gisements de gaz au large de Chypre dans Le Monde du 14 février 2018 p. 4
- Chypre cherche toujours son modèle économique, Marie Charrel, lemonde.fr, 15 mars 2014
- Alain Blondy, « Modernité et insularité en Méditerranée », sur cdlm.revues.org, (consulté le ).
- « L'élargissement de l'Union européenne: Stratégie pour l'implantation de la grande distribution française à Chypre. », sur catarina.udlap.mx (consulté le ).
- Export Entreprises SA, « Chypre : Investir », sur bmcetrade.co.ma, dernières mises à jour en mars 2016 (consulté le ).
- Comité d'experts sur l'évaluation des mesures de lutte contre le blanchiment des capitaix et le financement du terrorisme (Moneyval), « Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme - Chypre », sur coe.int, (consulté le ).
- FX Empire, « Brokers Réglementés CySEC », sur fxempire.fr (consulté le ).
- [1], Le Monde, 10 janvier 2020
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Les caractéristiques de l'économie de Chypre selon France diplomatie
- Perspectives économiques de Chypre