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Georges Michel (nageur)

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Georges Michel
Image illustrative de l’article Georges Michel (nageur)
Georges Michel en 1926, lors de sa traversée de la Manche.
Informations
Nationalité Française
Naissance
Sainte-Menehould
Décès (à 70 ans)
10e arrondissement de Paris

Georges Alphonse André Michel dit Géo Michel, ou Jo ou bien encore le Gros[Note 1], né le à Sainte-Menehould[1] et mort le dans le 10e arrondissement de Paris[2], est un nageur de fond français, spécialisée en nage libre.

Vie professionnelle

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Boulanger de métier comme son père[1], Georges Michel est domicilié dans le 16e arrondissement de Paris en 1910, puis se fixe à Marly-le-Roi en 1913. Il réside ensuite à Levallois-Perret de 1921 à 1934 avant de s’installer à Neuilly-sur-Seine de 1934 à 1939, date de sa radiation des obligations militaires[3].

Mobilisé comme canonnier servant, il sert au front dans l’artillerie durant toute la Première Guerre mondiale[3].

Outre sa profession de boulanger, Georges Michel a également exercé l’activité de professeur de natation[3]. À son décès, il était commerçant à Saint-Just-en-Chaussée (Oise)[2].

Carrière sportive

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À partir de 1908, il s'entraîne au Club des nageurs Paris. En 1909, il est deuxième de la traversée de Tours à la nage et troisième l'année suivante.

Présenté comme artilleur puis boulanger à Levallois-Perret au fil de ses différentes participations à la traversée de Paris à la nage professionnelle, Georges Michel gagne cette compétition en 1918[4]. Il se classe deuxième de la même épreuve en 1910 et 1917[5] ainsi qu'en 1924[6], finit troisième de la course en 1908[7] et quatrième en 1911[8] et 1912[9]. En 1909 et 1911, il est deuxième de la traversée de Lyon à la nage. Il arrive par ailleurs deux fois troisième lors des éditions 1920 et 1921 de la Coupe de Noël, course annuelle traversant la Seine au pont Alexandre III de Paris. En 1913, il se classe quatrième de la traversée de Lille à la nage.

En , il remporte le marathon nautique Corbeil-Paris avec une perte de poids de 5 livres. Peu après la même année, il devient le premier Français à réussir la traversée de la Manche, à sa onzième tentative en partant depuis le Cap Gris-Nez. Il établit ainsi un record de temps de 11 heures et 5 minutes qui se perpétua durant près d'un quart de siècle jusqu'en 1950, date à laquelle il est surpassé en 11 heures 5 secondes[10]. À son arrivée, il est acclamé à Folkestone et à Douvres, deux nageuses anglaises l'escortant jusqu'à terre[11].

En novembre 1926 il est reçu en grande pompe au siège des Etablissements Hémard (qui deviendront par la suite la société Pernod) à Montreuil pour se voir remettre la Coupe de l'Amourette par son directeur André Hémard[12].

En , Georges Michel participe à la course de la traversée du lac Ontario, soit 33,8 km à parcourir. Il finit deuxième, derrière l'allemand Vierkoetter, boulanger à Cologne. Cette performance lui permet d'empocher 7 500 dollars (30 000 dollars pour Vierkoetter)[13]. Peu auparavant, il avait tenté en vain la traversée du lac Léman[14].

En , il est le dernier à abandonner au bout de douze milles dans une eau à 10°, lors du marathon nautique de Toronto, épreuve annuelle sur le lac Ontario, alors que plus de vingt nations étaient représentées (quinze milles théoriquement à parcourir)[15].

Il évoluait principalement en over arm stroke lent.

Distinctions

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Notes et références

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Notes
  1. Du fait de son poids dépassant le quintal.
Références
  1. a et b Archives départementales de la Marne, état-civil numérisé de Sainte-Menehould, acte de naissance no 35 de l’année 1890 (portant mentions marginales de mariage et de décès), vue 324 de la numérisation : lire en ligne.
  2. a et b Archives de Paris, état-civil numérisé du 10e arrondissement, acte de décès no 1506 de l'année 1960, vue 22 de la numérisation. L’ancien nageur meurt à l'hôpital Saint-Louis.
  3. a b et c Archives de Paris, D4R1 1567, classe 1910, fiche matricule 2022.
  4. L'Auto du 26 août 1918, p.1.
  5. L'Auto, 31 juillet 1917, p.1.
  6. L'Auto, 25 août 1924, p.1.
  7. La Croix, 14 juillet 1908.
  8. L'Auto, 3 juillet 1911, p.1.
  9. L'Auto, 8 juillet 1912, p.1.
  10. Il atteint la baie de Saint-Margaret, près de Douvres, l'effort de la traversée lui coûtant une perte de poids de près de 10 livres, en ayant au préalable négligé son commerce de Levallois et dépensé plus de 10 000 francs pour arriver à ses fins. - Le Miroir des sports, 15 septembre 1926.
  11. Le Miroir des sports, 5 octobre 1926, p.258.
  12. Paris-soir, (lire en ligne)
  13. Le Miroir des sports, 6 septembre 1927, p.202.
  14. Le Miroir des sports du 1er juillet 1927 sur Gallica.
  15. Le Miroir des sports, 18 septembre 1928, p.224.

Liens externes

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