Aller au contenu

Tunisair

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Tunisair
Logo de cette compagnie

Get Closer

IATAOACIIndicatif d'appel
TU TAR Tunair
Repères historiques
Date de création
Généralités
Basée à Tunis-Carthage
Autres bases Djerba-Zarzis
Monastir Habib-Bourguiba
Programme de fidélité Fidelys
Alliance ARABESK (en)
Taille de la flotte 17 avions en exploitation[1]
Nombre de destinations + 40
Siège social Tunis (Tunisie)
Filiales Tunisair Express
Tunisie Catering
Tunisair Handling
Tunisair Technics
Amadeus Tunisie
ATCT
Dirigeants Khaled Chelly (PDG)[2]
Site web www.tunisair.com
Données financières
Chiffre d'affaires 215 200 000 ($) en 2022[3]

Tunisair (arabe : الخطوط التونسية) (code IATA : TU, code OACI : TAR) est le nom commercial de la compagnie aérienne nationale de la Tunisie. Appelée officiellement Société tunisienne de l'air, elle est fondée le .

Naissance et premiers développements

[modifier | modifier le code]

Le paraît le décret créant officiellement la Compagnie aérienne tunisienne de l'air, également appelée Tunisair, d'un capital de 60 millions de francs français auquel participent le gouvernement tunisien, Air France et des privés[4]. Le est la date de nomination de M. Pomey à la tête de Tunisair, lors d'une première réunion constitutive à Dar El Bey. Mais c'est le que Tunisair commence l'exploitation des avions qui lui sont affrétés par Air France[5].

En 1954, alors qu'elle réalise des bénéfices de 3,2 millions de francs, la compagnie acquiert son premier DC-4 suivi de deux autres en 1956, année au cours de laquelle une ligne directe reliant Tunis à Paris est ouverte[4]. En 1958 commence la « tunisification » du personnel formé en France et au Maroc et apparaissent les premières hôtesses de l'air tunisiennes[6].

Le , la première Caravelle d'une capacité de 76 sièges, achetée par Tunisair, est livrée alors qu'en 1962 est inauguré l'aéroport de Tunis dont la piste agrandie peut recevoir les Boeing 707[6]. En 1965, la compagnie ouvre ses premiers bureaux à l'étranger (Paris, Genève, Francfort-sur-le-Main et Rome). Dès la fin des années 1960, le quart du trafic passagers de la compagnie est représenté par les vols charters et Tunisair conclut en conséquence un accord avec l'Office national du tourisme et du thermalisme.

Nouvelle flotte et modernisation

[modifier | modifier le code]
Caravelle III aux couleurs de Tunisair sur l'aéroport de Tunis en 1973.

En 1971, elle acquiert son premier Boeing 727-200 et, en 1977, retire graduellement les Caravelles du trafic après avoir acquis au total dix Boeing. Dans le même temps, elle dépasse pour la première fois le million de passagers transportés en une seule année[7]. Le est mis en service son premier Boeing 737-200 puis son premier Airbus A300 en [8], deux Airbus A320 en 1990 et un Boeing 737-500 en [9].

Boeing 737-600 (Kairouan) au décollage.

Son logo, une gazelle stylisée, est modifié en 1990 pour lui donner un aspect plus dynamique et plus épuré. En , l'État lance une offre publique de vente portant sur 20 % du capital de Tunisair. En 1998, année du cinquantenaire de sa fondation, la compagnie aérienne transporte cinquante millions de passagers. En 2001, Tunisair débute la création de filiales avec Tunisie Catering puis Tunisair Handling (assistance au sol) et Tunisair Technics (assistance technique), créée en partenariat avec Lufthansa, en 2005[10]. Tunisair s'inscrit également dans le processus de modernisation de ses canaux de vente avec l'introduction du e-ticketing en et le lancement de son site web en . La compagnie allemande participe également à la mise en place de la nouvelle stratégie commerciale de la compagnie en 2006[10].

Le , elle obtient la certification ISO 9001, trois ans après l'avoir décrochée une première fois en . La compagnie aérienne s'était faite certifier pour la première fois (ISO 9002) en . En 2009, le groupe Tunisair transporte 10,16 millions de passagers, répartis à 54 % sur les vols charters et 46 % sur le trafic régulier[11]. Tunisair détient par ailleurs 51 % du capital de la compagnie Mauritania Airways créée le et mise en liquidation judiciaire le [12]. Une nouvelle ligne entre Tripoli et l'île de Djerba est ouverte le [13].

Difficultés post-révolutionnaires et ouverture du marché

[modifier | modifier le code]

En 2013, Tunisair emploie 3 711 personnes, soit environ 116 personnes par avion. En , la PDG confirme la poursuite du plan de restructuration avec le licenciement d'environ 1 700 employés[14].

En , Sarra Rejeb est nommée au poste de PDG en remplacement de Salwa Sghaier[15].

En 2016, la PDG doit faire face a des accusations de corruption, d'abus et de favoritisme pour avoir embauché des membres de sa famille au sein de la compagnie[16]. Elle nie les faits et tente de les expliquer[17]. Le , le ministre du Transport, Anis Ghedira, annonce qu'elle est nommée PDG de la Société nationale des chemins de fer tunisiens en remplacement de Sabiha Derbel[18] ; elle se voit remplacée par Elyès Mnakbi, ancien colonel de l'armée de l'air[19] et ancien manager d'une compagnie civile, la SONAPROV[20].

En , la compagnie annonce une croissance de 8,6 % du trafic passager par rapport à , le nombre de passagers passant de 221 452 à 240 555 principalement grâce à l'activité charter. Cependant, malgré ces bons résultats, le coefficient de remplissage diminue de 71,3 % à 70.4 % sur la même période[21]. Le 23 février, Tunisair lance une action tarifaire estivale pour les Tunisiens résidant à l'étranger, Early Purchase[22], et deux nouvelles lignes aériennes vers Constantine et Conakry[23]. Le 3 mars, la compagnie suspend temporairement ses vols[24] en raison de tensions entre deux corps de métiers internes (pilotes et techniciens) qui aboutissent à des heurts entre un commandant de bord et son copilote et des techniciens au départ d'un vol pour Paris[25].

Dans le cadre d'une nouvelle politique de redynamisation de la compagnie, plusieurs décisions sont alors prises. Ainsi, le , la compagnie présente le nouvel uniforme du personnel navigant ainsi que de celui présent au sol. Un uniforme qui se veut « sobre, élégant, moderne, et fonctionnel »[26]. De plus, la direction décide de proposer deux offres tarifaires dont la mission est de relancer l'attractivité et la réputation de la compagnie ; ces deux offres ciblent les voyages en classes affaires et des promotions dans le cadre de l'offre ramadan 2017[27].

En , la direction annonce que le trafic passagers a connu un accroissement de 22,7 % en juillet par rapport à la même période en 2016[28]. En septembre, la compagnie annonce l'ouverture de son premier vol vers Cotonou, la capitale économique du Bénin ; cette ligne doit être opérationnelle à partir du de la même année avec une escale à Abidjan[29]. En octobre, la compagnie inaugure son nouveau système de réservation pour smartphone, le « Site Web Mobile »[30].

La compagnie doit aborder une nouvelle donne avec l'ouverture du ciel tunisien à la concurrence des vols charters européens. En effet, le , l'accord de libéralisation du ciel tunisien est officiellement paraphé avec l'Union européenne[31]. Ce projet obligeant la direction de Tunisair à agir, celle-ci annonce qu'elle va ouvrir en 2018 un vol vers New York mais également, d'ici fin 2020, vers Khartoum, Douala, N'Djaména, Accra, Lagos et Libreville. Elle annonce aussi une modernisation de sa flotte d'avions. Cependant, selon certains experts comme Sami Tahri, secrétaire général-adjoint de l'Union générale tunisienne du travail, cette donne conduira à la privatisation de Tunisair[32],[33].

En , la direction annonce, pour l'activité de 2017, des chiffres à la hausse par rapport à 2016. Elle informe que le trafic passager a augmenté de 17,1 %, passant de 2 991 841 à 3 502 475 passagers. Cela s'accompagne d'une hausse des recettes, ces dernières passant de 995,1 millions de dinars à 1,28 milliard de dinars, avec toutefois une baisse au niveau de la ponctualité des vols qui affiche un taux de 44 % contre 55 % l'année précédente[34]. La presse parle alors d'une « année exceptionnelle »[35].

En , dans le souci d'améliorer ses services et lutter contre les retards, la direction annonce qu'elle va supprimer 200 vols prévus entre les et , ce qui représente 10 % de ses vols mensuels[36].

En [37], Tunisair passe avec la compagnie ukrainienne SkyUp un accord de mise à disposition de trois Boeing 737-800 sous la formule ACMI (aircraft, crew, maintenance, and insurance, c'est-à-dire « aéronef, équipage, entretien et assurance » à la charge de SkyUp) pour absorber les pointes de trafic. Tunisair ajoute généralement à l'équipage ukrainien un personnel de cabine local pour gérer la vente de marchandises détaxées ou toute question nécessitant l'utilisation de l'arabe tunisien. Tunisair loue aussi en ACMI un Boeing à la compagnie Lumiwings[38] en attendant la livraison d'un nouvel Airbus commandé[37]. Tunisair loue aussi des appareils pour l'acheminement des pèlerins musulmans à l'occasion du hajj. En 2023, il s'agit d'un Airbus A330 de la compagnie maltaise Mareth Aero[39].

Le , le PDG Khaled Chelly ainsi que le chef du syndicat interne sont écroués pour des accusations de corruption. Le , la justice ouvre une enquête contre le PDG et sept autres personnes pour abus de pouvoir, faux et usage de faux, sollicitation de pots-de-vin[40].

Dès 1999, Tunisair est candidate à une entrée au sein de Skyteam, deuxième alliance du marché aérien, qui comprend notamment Air France-KLM et Delta Air Lines. Finalement, la compagnie tunisienne se désiste face aux prérequis d'une telle adhésion et à la suite des désaccords sur la desserte de Paris. Tunisair adhère en à ARABESK (en), une alliance aérienne pan-arabe composée de sept compagnies aériennes nationales[41].

Le , Tunisair signe avec la compagnie Emirates un accord de partage de code permettant à la compagnie tunisienne de vendre des sièges entre Tunis et Dubaï[42].

Siège social de Tunisair en avril 2009.

En , le réseau de Tunisair s'étend sur une quarantaine de destinations[43].

Boeing 737-600 (Tozeur Nefta).
Airbus A300-600R (Amilcar), le plus ancien avion de la flotte et qui n'est plus en exploitation depuis février 2014.
Airbus A320-211 (Tabarka).
Airbus A320-214 (Dougga).
Airbus A319-115LR (Alyssa).
Airbus A330-200 (Tunis).
Boeing 737-500 (Mahdia).

Tunisair exploite une flotte d'une moyenne d'âge, en [44], de quinze ans, en tenant compte des deux appareils A320 réceptionnés en 2013 et du retrait de ses quatre Boeing 737-500 ainsi que de tous les appareils de type A300-600[45],[46], la compagnie s'étant en effet engagée à ne plus utiliser d'appareils dépassant vingt ans d'âge pour répondre notamment plus efficacement à l'élargissement de ses activités[47] :

Appareils de la flotte de Tunisair
Type d'appareil Nom de baptême Configuration de la cabine Date de livraison Immatriculation
Airbus A319-114 Hannibal Classe affaires de 16 sièges/Classe économique de 90 sièges TS-IMO
Airbus A319-112 Alyssa Classe affaires de 16 sièges/Classe économique de 90 sièges TS-IMQ
Airbus A320-214 Habib Bourguiba Classe affaires de 32 sièges/Classe économique de 114 sièges TS-IMR
Airbus A320-214 Dougga Classe affaires de 32 sièges/Classe économique de 114 sièges TS-IMS
Airbus A320-214 Aziza Othmana[48] Classe affaires de 32 sièges/Classe économique de 114 sièges TS-IMT
Airbus A320-214 Sousse[49] Classe affaires de 32 sièges/Classe économique de 114 sièges TS-IMU
Airbus A320-214 Ibn Jazzar[50] Classe affaires de 32 sièges/Classe économique de 114 sièges TS-IMV
Airbus A320-214 Farhat-Hached[51],[52] Classe affaires de 32 sièges/Classe économique de 114 sièges TS-IMW (équipé de sharklets)
Airbus A330-243 Tunis Classe affaires de 24 sièges/Classe économique de 236 sièges (long courrier) TS-IFM
Airbus A330-243 Sidi Bou Saïd Classe affaires de 24 sièges/Classe économique de 236 sièges (long courrier) TS-IFN
Airbus A320-251N Carthage Classe affaire de 12 sièges/Classe économique de 138 sièges TS-IMX
Airbus A320-251N Sbeïtla Classe affaire de 12 sièges/Classe économique de 138 sièges TS-IMY
Airbus A320-251N El Joumhouria Classe affaire de 12 sièges/Classe économique de 138 sièges TS-IMZ
Airbus A320-251N Classe affaire de 12 sièges/Classe économique de 138 sièges TS-IMA
Airbus A320-214 Classe affaires de 16 sièges/Classe économique de 120 sièges TS-ITA
Airbus A320-214 Classe affaires de 16 sièges/Classe économique de 120 sièges TS-ITB
Airbus A320-251N Classe affaire de 12 sièges/Classe économique de 138 sièges TS-IMB
Airbus A320-214 Classe affaire de 12 sièges/Classe économique de 138 sièges TS-ITC
Airbus A320-214 Classe affaire de 12 sièges/Classe économique de 138 sièges TS-ITD

La compagnie confirme le la commande de 19 Airbus dont seize ferme (trois A350-800, trois A330-200 et dix A320), qui avait été annoncée lors de la visite du président français Nicolas Sarkozy en Tunisie en  ; les A320 auront des réacteurs CFM56-5B fabriqués par CFM International. La première livraison a lieu le  ; le deuxième avion de la commande, de type Airbus A320-200 et baptisé Dougga, est réceptionné le à Hambourg[53] et le 4e appareil, baptisé Sousse, le [54]. En , le PDG confirme la commande faite en 2008, réduite à treize avions (annulation de la commande de trois A350-800[55]) dont trois ont déjà été réceptionnés.

Après l'entrée en service de son premier A330-200, Tunisair prend possession, le , de son deuxième Airbus A330-200 baptisé Sidi Bou Saïd et immatriculé TS-IFN[56].

En , Tunisair convient, avec Airbus, de la conversion des quatre A320 et du A330 restants de la commande de 2008 en cinq A320Neo, la version remotorisée et améliorée de l'avionneur[57]. Le , Tunisair reçoit le premier des cinq avions commandés, un A320Neo baptisé Carthage et immatriculé TS-IMX ; le deuxième A320Neo, baptisé Sbeïtla et immatriculé TS-IMY, est reçu le , le troisième baptisé El Joumhouria et immatriculé TS-IMZ le et le quatrième immatriculé TS-IMA le , dans l'attente de la livraison du dernier appareil en 2023.

Anciens appareils de la flotte de Tunisair
Type d'appareil Nom de baptême Configuration de la cabine Date de livraison Date de retrait État Immatriculation
Boeing 737-200 Salammbô Classe économique de 126 sièges Démantelé TS-IOC
Boeing 737-200 Bulla Regia Classe économique de 126 sièges Stocké TS-IOD
Boeing 737-200 Zarzis Classe économique de 126 sièges Opère chez Vision Air International TS-IOE
Boeing 737-200 Sousse Classe économique de 126 sièges Opère chez Vision Air International TS-IOF
Boeing 737-300 Classe affaire de 6 sièges/Classe économique de 120 sièges Stocké TS-IEC
Boeing 737-300 Classe affaire de 6 sièges/Classe économique de 120 sièges Démantelé TS-IED
Boeing 737-500 Sfax Classe économique de 126 sièges Retiré du service TS-IOG
Boeing 737-500 Hammamet Classe économique de 126 sièges Retiré du service TS-IOH
Boeing 737-500 Mahdia Classe économique de 126 sièges Retiré du service TS-IOI
Boeing 737-500 Monastir Classe économique de 126 sièges Retiré du service TS-IOJ
Boeing 737-600 Tozeur Nefta Classe économique de 126 sièges Stocké TS-IOL
Boeing 737-600 Carthage Classe économique de 126 sièges Retiré du service TS-IOM
Boeing 737-600 El Jem Classe économique de 126 sièges Stocké TS-IOP
Boeing 737-600 Bizerte Classe économique de 126 sièges Stocké TS-IOQ
Boeing 737-600 Tahar Haddad Classe économique de 126 sièges Stocké TS-IOR
Airbus A319-114 El Kantaoui Classe économique de 144 sièges Retiré du service TS-IMJ
Airbus A319-114 Kerkennah Classe économique de 144 sièges Retiré du service TS-IMK
Airbus A320-211 Farhat Hached Classe affaires de 25 sièges/Classe économique de 120 sièges Accidenté TS-IMB
Airbus A320-211 Sbeïtla Classe affaires de 25 sièges/Classe économique de 120 sièges Retiré du service TS-IMC
Airbus A320-211 Khereddine Classe affaires de 25 sièges/Classe économique de 120 sièges Retiré du service TS-IMD
Airbus A320-211 Tabarka Classe affaires de 25 sièges/Classe économique de 120 sièges Retiré du service TS-IME
Airbus A320-211 Abou El Kacem Classe économique de 174 sièges Stocké TS-IMG
Airbus A320-211 Ali Belhouane Classe économique de 174 sièges Stocké TS-IMH
Airbus A320-211 Jugurtha Classe économique de 174 sièges Stocké TS-IMI
Airbus A320-211 Gafsa El Ksar Classe affaires de 25 sièges/Classe économique 120 sièges Stocké TS-IML
Airbus A320-211 Le Bardo Classe économique de 174 sièges Stocké TS-IMM
Airbus A320-211 Ibn Khaldoun Classe économique de 174 sièges Stocké TS-IMN
Airbus A320-211 La Galite Classe affaires de 25 sièges/Classe économique de 120 sièges Stocké TS-IMP
Airbus A300-B4-200 Amilcar Démantelé TS-IMA
Airbus A300-600 Sidi Bou Saïd Classe affaires de 28 sièges/Classe économique de 235 sièges
()[58]
Vendu (à une société américaine de démantèlement d'avions) TS-IPA
Airbus A300-600 Tunis Classe affaires de 28 sièges/Classe économique de 235 sièges
()[58]
Vendu (à une société américaine de démantèlement d'avions) TS-IPB
Airbus A300-600 Amilcar Classe affaires de 28 sièges/Classe économique de 235 sièges
()[58]
Stocké sur le tarmac de Tunisair Technics TS-IPC
Boeing 737-600 Kairouan Classe économique de 126 sièges Retiré du service TS-IOK
Boeing 737-600 Utique Classe économique de 126 sièges Retiré du service TS-ION
Airbus A320-211 Djerba Classe économique de 174 sièges Retiré du service TS-IMF

Depuis la fondation de la compagnie, aucun accident n'est à déplorer. Dans le classement 2008 des compagnies les plus sûres au monde établi par l'observatoire de la sécurité aérienne et du tourisme, basé à Genève, Tunisair est la seule compagnie aérienne africaine classée dans la catégorie A aux côtés de transporteurs comme Lufthansa, Qatar Airways, Singapore Airlines et United Airlines[59],[60].

Toutefois, quelques incidents mineurs se sont produits. Ainsi, le , 83 touristes embarquent de Genève pour un vol direct à destination de Djerba. Après une heure de vol, et alors que l'avion se trouve à 10 000 mètres, les masques à oxygène tombent et le Boeing 737-600 entame une descente rapide (ou d'urgence), procédure normale en cas de dépression de la cabine. À 3 000 mètres, l'avion, atteignant l'altitude de sécurité (altitude où l'air est respirable), se stabilise enfin. Un problème de pressurisation est annoncé et l'avion atterrit en urgence à Tunis où des médecins et des psychologues attendent les passagers. Trois heures plus tard, après la remise en place des masques d'oxygène et le remplacement du circuit, ils peuvent repartir pour Djerba. Helmi Hassine, représentant général de Tunisair pour la Suisse, confirme l'alarme due à une dépressurisation de la cabine et déclare que l'équipage a appliqué à la lettre la procédure préconisée par Boeing. Depuis, l'avion a volé à nouveau après un contrôle.

Le , le vol 437 assuré par un Boeing 737-600, immatriculé TS-IOK, reliant Paris-Orly à Tozeur effectue un arrêt-décollage. Alors que l'avion décolle à une vitesse de 114 KIAS, l'empennage racle la piste. Cinq secondes plus tard, l'avion atteignant une hauteur maximale de 12 pieds, le commandant sent la difficulté à maîtriser l'avion et décide d'interrompre le décollage en tirant les manettes des gaz au ralenti. L'avion se repose sur la piste et ralentit en toute sécurité. Le Bureau français d'enquêtes et d'analyses publie son rapport final en concluant que la cause probable de l'incident a été « la rotation prématurée par le commandant à très basse vitesse. Le manque de communication entre le commandant de bord et le copilote, qui n'a pas permis à l'équipage de prendre conscience de l'action inappropriée à une phase critique du vol, a contribué à la rotation prématurée »[61].

Le , le vol 722 assuré par un Airbus A300-600, reliant Tunis à Paris et dont le pilote ne répondait pas à la radio, est escorté par des avions de chasse et se pose sans encombre à l'aéroport d'Orly. C'est en raison d'un souci de communication et d'une altitude de vol un peu basse que l'alerte aurait été déclenchée selon l'AFP. La compagnie nie le problème de communication et justifie l'altitude de l'avion par la demande des contrôleurs d'Ajaccio[62].

Le , l'Airbus A320 immatriculé TS-IMB, vol 712, reliant Casablanca à Tunis avec 75 passagers et neuf membres d'équipage à bord, vient juste de se poser, vers 14 h 15, lorsque, dans des circonstances encore inexpliquées mais qui pourraient être liées aux conditions atmosphériques et aux vents très forts, la sortie de piste (piste 19) de l'appareil sur plusieurs mètres entraîne la rupture de son train avant[63]. Une évacuation rapide a lieu et aucun des passagers ou des membres de l'équipage n'est blessé. À la suite de son expertise et au vu des coûts de réparation, ce dernier est retiré de la flotte[64].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Présentation », sur tunisair.com (consulté le ).
  2. « Khaled Chelly nommé nouveau PDG de Tunisair », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  3. « Classement 2023 », Jeune Afrique, no 3123,‎ , p. 136-150 (ISSN 1950-1285).
  4. a et b « Lancement de la compagnie », sur tunisair.com.tn (consulté le ).
  5. « Tunisair fête ses 65 ans : photos des premiers appareils, affiches et logos », sur tunisie.co, (consulté le ).
  6. a et b « La Tunisification de Tunisair », sur tunisair.com.tn (consulté le ).
  7. « La vitesse de croisière », sur tunisair.com.tn (consulté le ).
  8. « La maîtrise technologique », sur tunisair.com.tn (consulté le ).
  9. « Le pari de l'excellence », sur tunisair.com.tn (consulté le ).
  10. a et b « Le défi », sur tunisair.com.tn (consulté le ).
  11. « Communication financière de M. Nabil Chettaoui »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur tustex.com, .
  12. Christophe Le Bec, « Le rapport qui accuse Tunisair », Jeune Afrique, 9 juin 2013, p. 68-69.
  13. « Tunisair lance une ligne Tripoli-Djerba », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  14. Alain Labas, « Acquisition de sept avions, licenciement de 1700 employés », sur air-journal.fr, (consulté le ).
  15. « Tunisair : Sarra Rejeb nouveau PDG à la tête de la compagnie », sur tustex.com, (consulté le ).
  16. « La PDG de Tunis-Air Sarra Rejeb parle de ses projets alors qu'elle se sait sur un siège éjectable », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  17. « Affaire Tunisair/ministère des Transports : la PDG de Tunisair s'explique », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  18. « Elyes Mnakbi, nouveau PDG de Tunisair, Sarra Rejeb à la tête de la SNCFT », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  19. « Ilyes Mnakbi, nouveau PDG de Tunisair : Sarra Rejeb à la tête de la SNCFT », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  20. « Ce qui attend Ilyès Mnakbi aux commandes de Tunisair », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  21. « Tunisair : une croissance de 8,6 % du trafic passagers », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  22. « Tunisair : tarifs Early Purchase au profit des Tunisiens à l'étranger », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  23. « Tunisair ouvre ses ailes sur le continent africain vers Constantine et Conakry », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  24. « Tunisair suspend tous ses vols en raison de tensions sociales », sur lindependant.fr, (consulté le ).
  25. « Tunisair suspend ses vols en raison de tensions sociales », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  26. « Les uniformes Tunisair redessinés », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  27. « Tunisair lance des promotions spéciales Ramadan 2017 et en Class Affaires », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  28. « Tunisair - Juillet 2017 : croissance de 22,7 % du trafic passagers », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  29. « Tunis Air lance un vol vers Cotonou et reprend sa desserte sur Khartoum », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  30. « Tunisair lance une offre spéciale à l'occasion du lancement de son "Site Web Mobile" », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  31. « Open Sky : l'Europe et la Tunisie ont signé », sur air-journal.fr, (consulté le ).
  32. « S. Tahri : l'Open Sky va conduire à la privatisation de Tunisair », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  33. « Elyes Mnakbi : L'Open Sky nuira gravement à Tunisair », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  34. « Tunisair : 2017, l'année des performances », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  35. « TUNISAIR : une saison 2017 exceptionnelle & des indicateurs prometteurs », sur realites.com.tn, (consulté le ).
  36. Imen Zine, « Tunisair : annulation de 10 % des vols par mois à partir du 1er juin », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  37. a et b « Pourquoi un 3e appareil SkyUp chez Tunisair », sur destinationtunisie.info, (consulté le ).
  38. (it) « Lumiwings vola per Tunisair », sur italiavola.com, (consulté le ).
  39. (en) « Tunisair wet-leases A330 for Hajj, Paris routes », sur ch-aviation.com, (consulté le ).
  40. « En Tunisie, le PDG de Tunisair et un syndicaliste écroués pour corruption », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  41. « Tunisair, membre de l'ARABESK Alliance », sur babnet.net, (consulté le ).
  42. « Tunisair - Emirates : signature d’une convention « Code Share » », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  43. « Réseau Tunisair », sur tunisair.com (consulté le ).
  44. « Tunisair met à la retraite ses 737-500 et A300-600 », sur aerotunisie.com, (consulté le ).
  45. « La flotte Tunisair », La Gazelle, no 56, avril-juin 2014, p. 172.
  46. « Âge flotte opérateur », sur airfleets.fr (consulté le ).
  47. « Histoire de la compagnie Tunisair », sur bourse-des-vols.com (consulté le ).
  48. « Tunisie - Le 3e Airbus A320 de Tunisair, livré aujourd'hui », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  49. « Nouvel avion Airbus A320 pour Tunisair »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur aerotunisie.com, .
  50. « Tunisair réceptionne son nouvel Airbus A 320 baptisé "Ibn El Jazzar" », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  51. « Tunisair baptise son nouvel Airbus A320, Farhat Hached », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  52. « Tozeur accueillera le premier A320 Sharklets de Tunisair », sur aerotunisie.com, (consulté le ).
  53. « Livraison du 2e appareil de type Airbus A320-200 », sur babnet.net, (consulté le ).
  54. « Tunisair annonce l'arrivée de son quatrième Airbus A320 », sur mag14.com, (consulté le ).
  55. Romain Guillot, « Airbus A350 : Tunisair a annulé sa commande », sur journal-aviation.com, (consulté le ).
  56. « Tunisair prend possession de son 2e Airbus A330-200 », sur radioexpressfm.com, (consulté le ).
  57. « Tunisair commande 5 Airbus A320Neo », sur aerotunisie.com, (consulté le ).
  58. a b et c Date de livraison au premier opérateur
  59. Camille Peyrache, « Quelles sont les compagnies aériennes les plus sûres ? », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  60. « Groupe A : bon niveau », sur securvol.fr (consulté le ).
  61. « Rapport. Incident survenu le 10 octobre 2008 sur l'aérodrome de Paris Orly (94) au Boeing 737-600 immatriculé TS-IOK exploité par Tunisair » [PDF], sur bea.aero (consulté le ).
  62. « Un avion Tunisair escorté dans le ciel français », sur gnet.tn, (consulté le ).
  63. « Sortie de piste d'un Airbus de Tunisair à Tunis Carthage », sur crash-aerien.aero, (consulté le ).
  64. « Elles cherchent à vendre Tunis, Sidi Bou Saïd et Amilcar ainsi que le Habib », sur destinationtunisie.info, .

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]