Rue Jean-Mermoz
8e arrt Rue Jean-Mermoz
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Situation | |||
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Arrondissement | 8e | ||
Quartier | Madeleine Faubourg-du-Roule |
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Début | Rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault | ||
Fin | Rue du Faubourg-Saint-Honoré | ||
Morphologie | |||
Longueur | 306 m | ||
Largeur | 10,6 m | ||
Historique | |||
Création | 1795 | ||
Dénomination | 1937 | ||
Ancien nom | Rue Montaigne (1804) | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 4820 | ||
DGI | 4921 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue Jean-Mermoz (anciennement rue Montaigne) est une voie du 8e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle commence rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault et se termine rue du Faubourg-Saint-Honoré. Elle s'est appelée « rue Montaigne » jusqu'en 1937 (à ne pas confondre avec l'avenue Montaigne).
Ce site est desservi par les lignes de métro 1 et 9 à la station Franklin D. Roosevelt.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle porte le nom de l'aviateur Jean Mermoz (1901-1936), figure légendaire de l'Aéropostale, surnommé l'Archange. Il disparaît dans l'Atlantique à 34 ans. Sa disparition est vécue en France comme une catastrophe nationale. Cependant, en raison de l'engagement politique de Mermoz dans les Croix-de-feu, la Musique de l'Air ne participe pas à la cérémonie de baptême de la rue.
Historique
[modifier | modifier le code]Charles-Philippe d'Artois était, en 1790, propriétaire d'un vaste terrain qui faisait partie de l'ancien Colisée, luxueux établissement de plaisir qui exista de 1771 à 1780.
Sous la Révolution française, ce terrain fut saisi et vendu comme bien national le 6 thermidor an III () après avoir été divisé en dix lots. Une nouvelle rue fut tracée sur une partie de ces terrains qui reçut le nom de « rue Montaigne » en 1804, en l'honneur de Michel de Montaigne.
Un arrêté ministériel du 6 thermidor an XII () avait fixé la largeur de la rue à 14,40 mètres, mais celle-ci fut réduite à 10,80 mètres par une décision ministérielle du 18 ventôse an XIII ().
Au débouché de la rue Rabelais, du côté des numéros impairs, se trouvaient en 1830 les écuries du duc d'Orléans.
La rue prend sa dénomination actuelle le .
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 2 : emplacement de l'hôtel meublé Meyerbeer (en 1910)[1]. C'est là que le compositeur Giacomo Meyerbeer mourut en 1864.
- No 6 : le clown Footit y a tenu un bar vers 1920.
- No 9 à 19 : emplacement des écuries de la duchesse de Berry[2].
- No 12 : immeuble moderne construit à l'emplacement d'une maison où Léon Gambetta vécut de 1871 à 1878.
- No 17 : le , Marie Régnault, dite Régine de Montille, sa femme de chambre Marie Grémeret, et la fille de cette dernière, Marie, âgée de 9 ans, sont égorgées dans cet immeuble[3] ; reconnu coupable de ces crimes, Henri Pranzini est guillotiné le . Cette histoire sordide émeut la France et notamment la jeune Thérèse Martin et confirmera sa vocation de Carmélite.
- No 19 : à cette adresse se trouvait dans les années 1920 la galerie Montaigne, exposant les œuvres de Yves Alix, Bosshard, Chabaud, Laboureur, Makowski, Raoul Dufy et autres[4].
- No 20 : en 1972, premier immeuble au monde à se voir pourvu d'un digicode[5].
- No 25 : l'homme politique Émile de Marcère (1828-1918) habitait dans cet immeuble en 1910[1].
- No 30 : en 1955 y ouvre l'hôtel Élysées-Mermoz ; en 2022, il est rebaptisé « Nuage »[6].
- Dans leur jeunesse, Alain Delon et Dalida ont vécu dans un hôtel de cette rue[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rochegude, op. cit., p. 32.
- Alors dénommée « rue Montaigne ».
- « Le triple assassinat de la rue Montaigne », Le Petit Parisien, 31 mars 1887, sur RetroNews.
- Le Crapouillot, 1er janvier 1928, sur RetroNews.
- (fr) [vidéo] Europe 1 (chronique de David Castello-Lopes), « D'où vient le digicode ? », sur YouTube.
- Marie-Angélique Ozanne et Marine Sanclemente, « Paris fait son cinéma », Le Figaro Magazine, , p. 102 (lire en ligne).
- Julie Bossart, « Mort d'Alain Delon : des hôtels au triplex frôlant la tour Eiffel, les luxueuses demeures de l'acteur à Paris », actu.fr, 18 août 2024.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dominique de Lastours, Histoire du 2, rue Rabelais. Le Jockey Club, Paris, Lampsaque, 2017, 304 p. (ISBN 978-2911825200).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849.
- Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, C. Reinwald, 5e édition, 1875, 5 vol.
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.