République glaciaire
| République glaciaire República Glaciar (es) | |
 Drapeau de la République glaciaire. | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays |  Chili
|
| Territoire revendiqué | Les glaciers chiliens |
| Statut politique | Micronation créée le |
| Gouvernement | Aucun |
| Démographie | |
| Population | 100 000 hab. (Estimation 2014) |
modifier  |
|
La République glaciaire (en espagnol : República Glaciar) est une micronation créée par Greenpeace au Chili, dans le cadre d'une de ses campagnes de sensibilisation contre les dangers de l'exploitation minière des glaciers. L'organisation évoque un vide juridique pour justifier la création de cette micronation, l’État chilien ne reconnaissant pas, selon elle, de souveraineté sur ses glaciers[1],[2],[3] et en vertu du traité de la Convention de Montevideo sur les droits de l'homme et devoirs des États du .
Greenpeace précise que la République glaciaire cessera d'exister quand les glaciers seront reconnus légalement par le Chili, ce qui impliquera leur protection[4]. La création de la micronation est considérée comme l'une des raisons au projet de loi sur la protection des glaciers, sous le gouvernement de Michelle Bachelet[5],[6].
Ses créateurs assurent que la République glaciaire compte plus de 90 000 citoyens, en plus d'avoir des ambassades à Santiago du Chili, Buenos Aires, Madrid, Amsterdam, São Paulo, Mexique et Berlin. Aucun État souverain n'a reconnu la légitimité de ses revendications[4].
Historique
[modifier | modifier le code]En , dans une pleine page du New York Times[7],[8], l'organisation non gouvernementale internationale Greenpeace annonce :
« Aujourd’hui, , le monde va assister à la naissance d’un nouveau pays. Un pays menacé par des intérêts économiques, qui se dresse pour chercher la protection de ses citoyens. »
Nicanor Parra et Isabel Allende figurent parmi les premiers citoyens illustres du « pays » à avoir reçu leurs passeports[1],[9],[10].
Les militants écologistes créent cette « nation glaciaire » pour convaincre le gouvernement du Chili de protéger ses importantes réserves d'eau douce, le pays abritant 82 % des glaciers d'Amérique du Sud[11].
Le , ils manifestent devant le congrès de Valparaiso[12].
Au cours de la Copa America 2015, au Chili, la République glaciaire présente son équipe nationale. Elle ne dispute aucun match officiel, seulement des matchs de rue devant le Congrès national les jours où le Comité législatif sur l'environnement se réunissait[13],[14].
En 2018, l'Argentine incorpore dans l'inventaire de ses glaciers une grande partie de ceux revendiqués par la République glaciaire et appartenant au Chili. Le responsable chilien minimise l'affaire: « Le Chili et l'Argentine utilisent des échelles différentes dans la préparation de leurs cartes. L'Argentine a une échelle et le Chili a une autre échelle. Le problème est là. Plus l'échelle est précise, plus les limites sont claires, mais cela ne signifie pas que nous avons perdu un glacier. Vous devez être calme sur ce point »[15],[16].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Greenpeace crée un nouveau pays: la République Glaciaire », sur Les Inrocks, (consulté le )
- (es) El Mercurio S.A.P, « Greenpeace aprovecha vacío legal y "crea" un país en los glaciares del territorio chileno | Emol.com », sur Emol, (consulté le )
- « - La République glaciaire », sur RFI, (consulté le )
- (en) gilesconstantine, « Birth of an Ice Nation: Greenpeace declares the Glacier Republic in Chile », sur Eye On Latin America, (consulté le )
- (es) « Embajador de República Glaciar: "donde hay glaciares no se pueden desarrollar proyectos mineros con las tecnologías que hoy se están proponiendo" », sur www.americaeconomia.com (consulté le )
- (es) « "República Glaciar" la movida de Greenpeace por Glaciares de Chile - Mining Press », sur miningpress.com (consulté le )
- « Greenpeace Chile plants flag in Andes to create new ‘Glacier Republic’ », sur web.archive.org, (consulté le )
- « REPÚBLICA GLACIAR: LA CONTINUACIÓN DEL PROYECTO ANDINIA | Despierta tú que duermes... », sur REPÚBLICA GLACIAR, (consulté le )
- (es) « Nicanor Parra se convierte en el primer ciudadano de la República Glaciar de Greenpeace », sur BioBioChile - La Red de Prensa Más Grande de Chile, (consulté le )
- (es) Ratiboo, « La escritora Isabel Allende se hace ciudadana de la República Glaciar », sur Eldesconcierto (consulté le )
- (en-GB) « Chile activists create 'glacier nation' », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (es) « Con banderazo por los glaciares frente al Congreso se inicia la votación por la Ley de Glaciares », sur Greenpeace Chile (consulté le )
- (es) « ¡La República Glaciar estrena selección de fútbol! », sur Rock&Pop, (consulté le )
- (es) « Greenpeace lanza selección de fútbol para promover defensa de los glaciares », sur BioBioChile - La Red de Prensa Más Grande de Chile, (consulté le )
- (es) El Mostrador, « Piñera sobre Inventario argentino de Glaciares: “No altera soberanía chilena” », sur El Mostrador, (consulté le )
- (es) « Argentina "hace suyos" gran parte de los glaciares chilenos » (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (es) Page consacrée à la lutte pour la protection des glaciers sur le site de Greenpeace.
- Portfolio sur Reuters/Ivan Alvarado - Stringer Chile La pose du drapeau officiel et le premier mariage de la République (mars-).
