Serifa
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Famille typographique (d) |
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Thibaudeau |
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Serifa, tout comme son dérivé Glypha, est une police de caractères, appartenant à la catégorie des égyptiennes ou mécanes[1], conçue par Adrian Frutiger en et publiée par la fonderie Bauer en au format plomb[2]. C'est une fonte destinée surtout à la composition des titres[3].
Selon Frutiger, l'objectif était de « créer une égyptienne qui fasse pendant à l'Univers ». Les premières études sont créées en avec l'aide d'André Gürtler, alors collaborateur dans l'atelier de Frutiger[2].
Commercialisation
[modifier | modifier le code]Les deux premières séries, maigre et demi-gras, sont commercialisées au format plomb en . À la suite de la liquidation de la fonderie Bauer en , les licences sont reprises par la Fundición Tipográfica Neufville (en), dirigée par Wolfgang Hartmann, qui cède des licences à différentes sociétés actives dans la photocomposition. Au cours des années, des séries sont diffusées par Stempel AG, Linotype, Adobe, Elsner+Flake (en), Scangraphic (en) et URW++[2].
Utilisations
[modifier | modifier le code]Le Serifa a été utilisé pour la signalétique du Royal National Theatre à Londres, qui a été redessinée en en se basant sur la signalétique des années 1970[4].
Le Serifa est utilisé pour le logo de la ville de Lausanne conçu en [5] et utilisé jusqu'en [6], ainsi que pour les plaques de rue depuis .
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Signalétique du Royal National Theatre de Londres en .
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Logo de la ville de Lausanne, .
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Plaque de rue à Lausanne.
Glypha
[modifier | modifier le code]En , plusieurs années après la création du Serifa, Frutiger développe le Glypha, une police dérivée du Serifa « qui chasse moins » (plus condensée) et convient davantage à la lecture continue[2],[7]. Selon Frutiger, le Glypha est « un caractère technique », qui ne fonctionne que lorsqu'il est utilisé « pour des titres ou des affiches de grande taille »[2]. Comparé à Serifa, Glypha a une plus grande hauteur d'x[8].
Cette police appartient également à la catégorie des égyptiennes ou mécanes[9]. Elle est publiée par D. Stempel AG en [2].
La grande similitude entre Glypha et Serifa entraine en des complications juridiques. Une procédure d'arbitrage a lieu, obligeant D. Stempel AG à payer des droits de licence à Fundición Tipográfica Neufville (en), qui détient la licence du Serifa.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Serifa® famille de polices », sur linotype.com, Linotype (consulté le ).
- Heidrun Osterer et Philipp Stamm, Adrian Frutiger, caractères. L’œuvre complète, Walter de Gruyter, , 460 p. (ISBN 978-3-0346-0993-7, lire en ligne).
- « Adrian Frutiger – Égyptienne F, Serifa », sur eguide.ch, musée du Design de Zurich (consulté le ).
- « Jake Tilson / Design », sur jaketilson.com (consulté le ).
- Jessica Richard, « Lausanne vend aux enchères ses plaques de rue », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
- Laurent Antonoff, « Un goût de déjà-vu pour le nouveau logo de Lausanne », sur 24heures.ch, site du journal 24 heures, (consulté le ).
- « Glypha fonte | Webfont & Desktop | MyFonts », sur myfonts.com (consulté le ).
- (en) « Glypha® Font Family Typeface Story », sur fonts.com (consulté le ).
- (fr + en) « Glypha – Font of the Week », sur linotype.com, Linotype (consulté le ).
Sources
[modifier | modifier le code]- Heidrun Osterer (dir.) et Philipp Stamm (dir.), Adrian Frutiger, caractères. L’œuvre complète, Walter de Gruyter, , 460 p. (ISBN 978-3-0346-0993-7, présentation en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste de polices de caractères.