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Saint-Martin-l'Aiguillon

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Saint-Martin-l'Aiguillon
Saint-Martin-l'Aiguillon
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Alençon
Intercommunalité Communauté de communes du Pays fertois et du Bocage carrougien
Maire
Mandat
Valérie Chesnel
2020-2026
Code postal 61320
Code commune 61427
Démographie
Population
municipale
189 hab. (2021 en évolution de −4,55 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 37′ 01″ nord, 0° 10′ 28″ ouest
Altitude Min. 190 m
Max. 324 m
Superficie 14,61 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Magny-le-Désert
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Martin-l'Aiguillon

Saint-Martin-l'Aiguillon est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 189 habitants[Note 1].

Géographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 852 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Briouze à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 920,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Saint-Martin-l'Aiguillon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,2 %), terres arables (30 %), forêts (19,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Martinus de Aculio en 1190[14].

La paroisse est dédiée à Martin de Tours, évêque du IVe siècle, un des saints les plus vénérés de la chrétienté.
L'Aiguillon, ce toponyme provient de l'agglutination du latin aculeus et du suffixe one qui signifie la « pointe ».

Sous la Révolution, lors de la déchristianisation en 1793, la commune porte le nom de L'Aiguillon ou L'Aiguillon-Républicain[15].

  • 1233 : une charte du seigneur de Vieux-Pont atteste que le « patronage » (droit de présenter à l'évêque de Séez le nom d'un futur curé) de l'église de Saint-Martin-l'Aiguillon a été donné aux chanoines de Séez (chapitre cathédral) ; cela indique que l'essentiel de la dîme de la paroisse va à ce chapitre.
  • 1465 : dans la recherche des vrais nobles qu'il fait à la demande de Louis XI — consécutivement à la période troublée de la guerre de Cent Ans — Montfaut reconnaît Jean Le Mocqueur de Saint-Martin-l'Aiguillon.
  • 1540 : le comte Le Veneur, seigneur de Carrouges, fait construire un ensemble métallurgique : fourneau (sur la paroisse de Sainte-Marguerite) et forge sur la paroisse de Saint-Martin.
  •  : Jacques Guillaume Poulain de Beauchêne (né en 1727, ancien lieutenant de la grande louveterie de France, propriétaire-cultivateur demeurant à Saint-Martin-l'Aiguillon) est élu député du bailliage de Caen aux États généraux de 1789, au titre du tiers état. Il est signataire du serment du Jeu de paume. Dans la discussion sur la suppression des droits féodaux, il demande également la suppression des pigeons, des lapins et des moines « parce que les uns mangent le blé en grains, les autres en herbe et les derniers en gerbes » (allusion probable à la dîme). Il est nommé président de la municipalité de Carrouges sous le Directoire (8 frimaire an VI soit novembre 1797).
  • Au moment de la Révolution française (1789), la commune porte le nom de L'Aiguillon-Républicain, puis simplement L'Aiguillon (1793).
  • À cette même époque, le citoyen Lorgueilleux, précédemment chapelain de la paroisse de Rasnes, est élu (à l'unanimité) curé de ce lieu.
  •  : Jacques Riblier, ancien vicaire de Saint-Martin-l'Aiguillon et réfractaire à la constitution civile du clergé, est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire d'Alençon et exécuté (son curé : Charles Loret, réfractaire lui aussi, ne connut pas le même sort).
  • 1836 : « La forge de Carrouges, sise à Saint-Martin-l'Aiguillon, produit — année courante — 250 à 300 mille kilogrammes de fer ployant pour la clouterie et la quincaillerie de Tinchebray » (selon l'Annuaire ci-dessous référencé).

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? 2003 Raymond Mellangé    
2003 octobre 2011[16] Maggy Mathieu SE Retraitée de l'Éducation nationale
novembre 2011[17] En cours Valérie Chesnel[18] SE Cadre commercial
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[18].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 189 habitants[Note 2], en évolution de −4,55 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Martin-l'Aiguillon a compté jusqu'à 910 habitants en 1821. Elle comptait 737 habitants à la fin de la période d'activité de la forge (1865).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
710892850910878802820738803
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
794737615617592584537510506
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
461430392385375378313318327
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
304239217182191186200194189
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • Église Saint-Martin, reconstruite aux XVIIe et XIXe siècles. Elle abrite un orgue de chœur, datant du XIXe siècle.
  • Ancien « moulin de Crochet » (moulin à farine) attesté dès 1450 (Jean Bisson, écuyer, en est propriétaire) ; racheté par le vicomte Le Veneur (cf famille le Veneur de Tillières), seigneur de Carrouges, il est reconstruit au début du XIXe siècle et cesse ses activités à la fin du même siècle.
  • Affinerie dite « forge de Carrouges » (lieu-dit la Forge) créée vers 1540 par Le Veneur (en complément du fourneau situé sur la commune actuelle de Sainte-Marguerite-de-Carrouges qui produit la fonte au charbon de bois). Elle utilise — comme au Champ de la Pierre et à Rânes — la force hydraulique de cours d'eau barrés par des digues (retenues aujourd'hui appelées couramment « étangs »). L'activité cesse vers 1850, face à l'épuisement du minerai de fer de Rânes, au passage à la fonte au coke largement utilisée par les Anglais.

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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L'écrivaine américaine, Grace Andreacchi (en) était résidente pendant les années 1992-1994[22].


Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[23].
  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Saint-Martin-l'Aiguillon et Briouze », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Briouze » (commune de Briouze) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Briouze » (commune de Briouze) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Martin-l'Aiguillon ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1560, (ISBN 2600028846).
  15. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. « Ouest-france.fr - Le maire et deux de ses adjoints jettent l'éponge - Saint-Martin-l'Aiguillon » (consulté le ).
  17. « Ouest-france.fr - Valérie Chesnel élue maire - Saint-Martin-l'Aiguillon » (consulté le ).
  18. a et b Réélection 2014 : « Saint-Martin-l'Aiguillon (61320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Amazing Grace.« I was living at the time in St. Martin l'Aiguillon, a tiny, obscure village in the region of Orne… ». Accessed June 9,2010.
  23. « Saint-Martin-l'Aiguillon sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)

Références bibliographiques

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  • Annuaire des cinq départements de l'ancienne Normandie par l'Association normande, Caen, 1837.
  • Saint-Martin-l'Aiguillon par V. Le Cacheux dans Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, années 1890.

Liens externes

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