Nicobar à camail
Caloenas nicobarica
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Aves |
Ordre | Columbiformes |
Famille | Columbidae |
Genre | Caloenas |
- Columba nicobarica Linnaeus, 1758
NT : Quasi menacé
Statut CITES
Le Nicobar à camail[1],[2] (Caloenas nicobarica), également appelé Pigeon de Nicobar[2], est la seule espèce actuelle du genre Caloenas. Il tire son nom du fait qu'il réside principalement dans les îles Nicobar, archipel dans l'est de l'océan Indien.
Il s'agirait du plus proche parent encore vivant du fameux Dodo mauricien, éteint depuis la fin du XVIIe siècle[3].
Description
[modifier | modifier le code]D'une longueur de 31 à 41 cm pour une masse de 460 à 600 g, le Pigeon de Nicobar est doté d'un plumage exceptionnel chez les columbiformes : vert sombre irisé avec des tons et des reflets cuivre et bleuâtre, plumes dégagées sur le manteau et les couvertures alaires, courte queue blanche, bec noir, pattes rouges, iris bruns chez le mâle et blancs chez la femelle adulte. La femelle est légèrement plus petite que le mâle, présente une caroncule un peu plus petite, les plumes du cou un peu moins longues et le dessous du corps plus brunâtre.
Les jeunes n'ont pas les longues plumes du cou et ne présentent pas de queue blanche. Ils acquièrent le plumage adulte entre 5 et 14 mois.
Habitat
[modifier | modifier le code]Cet oiseau peuple les forêts denses humides, les mangroves et les fourrés arbustifs littoraux.
Aire de répartition
[modifier | modifier le code]Cet oiseau vit dans tout le sud-est asiatique, depuis le sud-est de l'Inde, en passant par le golfe du Bengale, les Îles Nicobar, la Nouvelle-Guinée, jusqu'aux Philippines.
Comportement
[modifier | modifier le code]Grégaire, cet oiseau se déplace en groupes d'îles en îles, y compris dans les endroits inhabités, pour y trouver sa nourriture qu'il recherche sur le sol des forêts denses. Ses grands yeux lui permettent de voir dans cette demi-obscurité. Cette espèce est plus active à l'aube et au crépuscule. Dans la journée, elle effectue de longues siestes dans les arbres.
Alimentation
[modifier | modifier le code]Cet oiseau se nourrit au sol dans les sous-bois de baies, fruits, de graines et d'insectes, et parfois de petits invertébrés.
Reproduction
[modifier | modifier le code]La reproduction se déroule au mois de septembre à mars (découverte de nids).
Le mâle effectue une parade nuptiale avec roucoulements et courbettes afin de séduire la femelle. Une fois qu'un couple est formé, il est stable.
Le mâle choisit le site de nidification et réunit des matériaux que la femelle assemble pour le nid. Celui-ci est une plateforme légère réalisée avec des brindilles à une hauteur de deux à trois mètres, exceptionnellement à très grande hauteur. La femelle pond en général 2 œufs, de couleur blanche avec un léger reflet bleu. Les adultes se relaient pour couver pendant 2 semaines et demie.
Les jeunes sont nus durant les 10 premiers jours, nourris au lait de jabot, puis progressivement avec des graines et des fruits et finalement quittent le nid peu après le premier mois. Ils peuvent se reproduire dès l'âge de 12 mois même s'ils n'arborent pas complètement leur plumage mature.
Systématique
[modifier | modifier le code]Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758)[1].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Columba sous le protonyme Columba nicobarica Linnaeus, 1758[1].
Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : Nicobar à camail[1],[2], Pigeon de Nicobar[2], Pigeon à camail[2], Pigeon à collerette[2].
Liste des sous-espèces
[modifier | modifier le code]Cet oiseau est représenté par deux sous-espèces[1] :
- Caloenas nicobarica nicobarica (Linnaeus, 1758) ;
- Caloenas nicobarica pelewensis Finsch, 1875 peuplant les Palaos (comme son nom subspécifique l'indique), plus petite, plus bleuâtre et arborant des plumes du cou plus courtes que la sous-espèce nominale.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- del Hoyo J., Elliott A. & Sargatal J. (1997) Handbook of the Birds of the World, Volume 4, Sandgrouse to Cuckoos. BirdLife International, Lynx Edicions, Barcelona, 679 p.
- Prin J. & G. (1997) Encyclopédie des Colombidés. Editions Prin, Ingré, 551 p.
Liens externes
[modifier | modifier le code]Espèce Caloenas nicobarica
[modifier | modifier le code]- (en) Myers, P. et al., Animal Diversity Web : Caloenas nicobarica, 2023 (consulté le )
- (fr + en) Référence Avibase : Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (+ répartition) (consulté le )
- (en) Référence BioLib : Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Caloenas nicobarica (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (en) Référence Congrès ornithologique international : Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (ligne 4453) (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (fr) Référence eBird : Caloenas nicobarica (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Caloenas nicobarica (Linnaeus 1758) (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Caloenas nicobarica (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Caloenas nicobarica (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Caloenas nicobarica
- (en) Référence UICN : espèce Caloenas nicobarica (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Caloenas nicobarica dans Columbiformes