Aller au contenu

Nat Turner

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Nat Turner
Gravure des années 1880 montrant l'arrestation de Nat Turner.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Nathaniel Turner
Surnom
Ol' Prophet Nat
Nationalité
Activité
Esclave, prédicateur, émeutier
Conjoint
Cherry Turner (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Vénéré par
Black Power
Conflit

Nathaniel dit Nat Turner, né probablement le et mort pendu le , est un esclave et un prédicateur auto-proclamé afro-américain.

En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d'esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et déclenche dans les États du Sud, la promulgation de nouvelles dispositions durcissant encore plus les Codes de l'esclavage (Slave codes (en)).

Dans les années 1960, Nat Turner devient une icône du mouvement du Black Power.

Jeunesse et formation

[modifier | modifier le code]

Nat Turner naît dans le comté de Southampton dans l'État de Virginie où il restera toute sa vie. Il doit son nom au propriétaire de sa mère, Benjamin Turner qui est probablement son père. Ce dernier, ou l'un de ses fils légitimes, lui apprend à lire, écrire et compter, tandis que sa mère Nancy lui transmet la fierté de ses origines africaines et la haine de l'esclavage. Nat Turner entretient également des relations étroites avec sa grand-mère paternelle, Bridget, issue de la communauté Kormantin, enlevée en Afrique (dans l'actuel Ghana) et déportée en Amérique à l'âge de 13 ans, qui lui transmettra sa foi chrétienne. Il lit la Bible avec ferveur, et se persuade qu'il a un grand destin à accomplir au nom de Dieu[1],[2],[3],[4],[5],[6].

En 1810, à la mort de Benjamin Turner, Nat Turner et sa mère deviennent par héritage la propriété de Samuel Turner ; ce dernier meurt en 1822, Nat Turner est acheté par un planteur Thomas Moore[4],[5].

De la prédication à la rébellion

[modifier | modifier le code]

Ayant appris à lire et écrire, Nat Turner commence à lire la Bible, puis, dès son adolescence, il se met à prêcher de façon clandestine auprès des esclaves. En 1822, Nat Turner il épouse une esclave du nom de Cherry[5]. En 1827, il est baptisé par son contremaître Etheldred T. Brantley[5].

Le , il a une vision qui lui dit que Dieu l'a choisi pour mener un soulèvement des Noirs contre les Blancs, pour combattre le Serpent, symbole satanique de l'esclavage, l'Esprit le guidera pour abattre le Serpent[4],[5],[6].

En 1830, Thomas Moore meurt et Nat Turner a pour nouveau propriétaire son fils, Putnam Moore. Puis Nat Turner et sa mère vivent avec la veuve de Moore et son nouveau mari, Joseph Travis, devenu le maître de Nat Turner, qui travaille comme ouvrier agricole[5].

Révolte de 1831

[modifier | modifier le code]

Le , voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu'il attendait, il décide de mener une action contre les propriétaires d'esclaves avec quatre autres esclaves, Nelson, Sam, Henry et Hark actifs au sein de l'église dédiée aux esclaves. Initialement prévue pour le 4 juillet, jour de fête nationale, la révolte est repoussée pour des raisons d'organisation. Un second événement intervient le , jour où le soleil se teinte d'une ombre verdâtre, sans doute due aux suites d'une éruption volcanique géante du mont Saint Helens : Nat Turner y voit un signe déclencheur et la révolte éclate une semaine plus tard, le . Les premières victimes sont les membres de la famille Travis, Putnam More et ses parents ; plus de cinquante Blancs sont assassinés à coups de hache pendant les deux premiers jours de la révolte[7],[5],[6].

Les massacres

[modifier | modifier le code]

En tant qu'instigateur et organisateur des massacres Nat Turner s'attribue le titre de général avec une solde de 10 $[note 1] par jour. Il mène ses troupes de plantation en plantation, le nombre des rebelles augmente au fur et à mesure des massacres pour passer à une quarantaine, puis à une soixantaine ; ils sont armés de fusils, de pistolets, de haches, d'épées. Nat Turner et ses rebelles joignent la ville de Jerusalem (l'actuelle Courtland en Virginie depuis 1888) pour s'emparer de son arsenal, ils tuent plus de cinquante Blancs, mais la tendance se renverse, Nat Turner et ses troupes doivent se retirer dans les bois environnants[6].

Dès l'annonce de la rébellion, des soldats de l'US Army et de l'US Navy cantonnés dans le Fort Monroe, à la pointe de la péninsule de la Virginie, se joignent à des milices et autres groupes armés pour capturer Nat Turner et ses compagnons[5],[6].

Les rumeurs

[modifier | modifier le code]

Des rumeurs venant de la Caroline du Nord prétendent que les insurgés dirigés par Nat Turner ont incendié la ville de Wilmington et massacré ses habitants et qu'ils marcher vers Raleigh, ce qui est faux mais sème la terreur auprès des habitants de Raleigh et de la ville voisine Fayetteville, qui alors s'arment et poursuivent les Noirs dont les supposés leaders sont pendus[6].

À Macon dans l'État de Géorgie, des esclaves sont arrêtés et ligotés à des arbres sous la garde des milices locales ainsi que dans d'autres villes de l'État[6].

En Alabama, les rumeurs dont état d'une conspiration dirigée par une alliance entre les Amérindiens et les Afro-Américains[6].

Toutes ces rumeurs sèment la panique, d'autant que Nat Turner échappe à ses différents poursuivants[6].

Capture et jugement

[modifier | modifier le code]

Nat Turner est capturé le par Benjamin Phipps, ce dernier est tombé par hasard sur une personne noire, il lui demande qui est-elle, cette dernière lui répond « Je suis Nat Turner ! »[6].

Nat Turner plusieurs de ses comparses sont jugés, le procès débute le dans la ville de Jerusalem. et pendu le avec dix-huit de ses compagnons ; son corps est ensuite démembré et écorché[8],[6].

Son avocat James Strange French (en) raconte les confidences que lui a faites Nat Turner à un de ses confrères, l'avocat Thomas R. Gray (en), ce dernier les met en forme et les publie sous le titre de The Confessions of Nat Turner (« Les Confessions de Nat Turner ») ; cet ouvrage constitue un document historique essentiel pour mieux comprendre la personnalité de Nat Turner[9],[10].

Conséquences

[modifier | modifier le code]

De janvier à février 1832, une réunion se tient à la chambre des délégués de Virginie, ses derniers sous la houlette de James McDowell (en), décident de rejeter les mesures d'émancipation des Afro-Américains et de réduire le nombre d'Afro-Américains libres sur le territoire de la Virginie[5],.

D'autres États prennent promulguent des lois visant à limiter les déplacements des Afro-Américains libres, à restreindre les célébrations des offices religieux ou d'autres réunions sans surveillance ou de leur apprendre à lire et à écrire[5].

Nat Turner est devenu au long des années un héros, celui qui s'est insurgé contre la domination des Blancs et devient entre autres une icone au sein du mouvement dit du Black Power[1].

Scot French écrit dans les colonnes du New York Times « Accepter Nat Turner et le placer au panthéon des héros révolutionnaires américains, c’est accepter la violence comme moyen de changement social. Il y a une sorte de conscience radicale qui trouble encore aujourd’hui les partisans d’une société racialement réconciliée. L'histoire est vivante parce qu'elle est pertinente aujourd'hui pour les questions de savoir comment s'organiser pour le changement. »[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c (en-US) « Nat Turner », sur Biography (consulté le )
  2. (en-US) Wilson Edward Reed, « Nat Turner (1800-1831) », sur Black Past, (consulté le )
  3. (en-US) « Nat Turner : American enslaved person and bondsman » Inscription nécessaire, sur Britannica,
  4. a b et c (en-US) Patrick H. Breen, « Nat Turner’s Revolt (1831) », sur Encyclopedia Virginia,
  5. a b c d e f g h i et j (en-US) John A. Garraty (dir.), Mark C. Carnes (dir.) et Peter Wallenstein, American National Biography, vol. 22 : Tunnicliff - Welk, New York, Oxford University Press, USA, , 932 p. (ISBN 9780195128017, lire en ligne)
  6. a b c d e f g h i j et k John W. Cromwell, « The Aftermath of Nat Turner's Insurrection », The Journal of Negro History, vol. 5, no 2,‎ , p. 208-234 (27 pages) (lire en ligne)
  7. (en-US) « Africans in America/Part 3/Nat Turner's Rebellion », sur Public Broadcasting System (consulté le )
  8. (en-US) « Turner's Revolt, Nat (1831) », sur www.encyclopediavirginia.org (consulté le )
  9. (en-US) « Confessions of Nat Turner, The (1831) », sur www.encyclopediavirginia.org (consulté le )
  10. (en-US) « A Rebellion to Remember: The Legacy of Nat Turner », sur docsouth.unc.edu (consulté le )

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Notices dans des encyclopédies et manuels de références

[modifier | modifier le code]
  • (en-US) Weigl & Jean Blackwell Hutson (dir.), African American Biography, volume 4 : S-Z, Detroit, Michigan, UXL, , 823 p. (ISBN 9780810392342, lire en ligne), p. 733-736,
  • Suzanne Michele Bourgoin (dir.), Encyclopedia of World Biography, volume 16, Vitoria-Zworykin, Detroit, Michigan, Gale Research, , 512 p. (ISBN 9780787622213, lire en ligne), p. 354,
  • (en-US) Rachel Kranz & Philip J. Koslow, The Biographical Dictionary of African Americans, New York, Facts on File, , 313 p. (ISBN 9780816039043, lire en ligne), p. 237-239,
  • (en-US) John A. Garraty (dir.), Mark C. Carnes (dir.) et Peter Wallenstein (rédacteur), American National Biography, vol. 22 : Tunnicliff - Welk, New York, Oxford University Press, USA, , 932 p. (ISBN 9780195128017, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) R. Kent Rasmussen (dir.), The African American Encyclopedia, Volume 9 : Sui-Wil, New York, Cavendish Square Publishing, , 3006 p. (ISBN 9780761472179, lire en ligne), p. 2540-2543,
  • (en-US) Patrick L. Mason (dir.), Encyclopedia of Race & Racism, volume 4 : S-Z, Detroit, Michigan, MacMillan Reference Library, , 548 p. (ISBN 9780028661957, lire en ligne), p. 204-206,
  • (en-US) Henry Louis Gates Jr. (dir.), African American National Biography, volume 11 : Taborn-Wheeler, New York, Oxford University Press, USA, , 617 p. (ISBN 9780199920778, lire en ligne), p. 267-269,
Francophones
[modifier | modifier le code]
  • Confessions de Nat Turner (récit autobiographique recueilli en prison par l'avocat de Nat Turner, Thomas R. Gray), Allia, 2017, (ISBN 979-10-304-0473-9).
  • William Styron (trad. de l'anglais américain par Maurice-Edgar Coindreau), Les Confessions de Nat Turner, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier » (réimpr. 1982) (1re éd. 1 janvier 1969), 423 p. (OCLC 300033439),
Anglophones
[modifier | modifier le code]

Articles anglophones

[modifier | modifier le code]
Années 1920-1979
[modifier | modifier le code]
  • John W. Cromwell, « The Aftermath of Nat Turner's Insurrection », The Journal of Negro History, vol. 5, no 2,‎ , p. 208-234 (27 pages) (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • Lucy Mae Turner et Fannie V. Turner, « The Story of Nat Turner's Descendants », Negro History Bulletin, vol. 10, no 7,‎ , p. 155, 164-165 (3 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Lucy Mae Turner, « The Family of Nat Turner, 1831 to 1954 », Negro History Bulletin, vol. 18, no 6,‎ , p. 127-132, 145-146 (8 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Lucy Mae Turner, « The Family of Nat Turner,1831 to 1954 », Negro History Bulletin, vol. 18, no 7,‎ , p. 155-158 (4 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Russel B. Nye, « Freedom Road : Nat Turner », The Centennial Review of Arts & Science, vol. 1, no 3,‎ , p. 242-263 (22 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Robert N. Elliott, « The Nat Turner Insurrection as Reported in the North Carolina Press », The North Carolina Historical Review, vol. 38, no 1,‎ , p. 1-18 (18 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Donald K. Pickens, « Uncle Tom Becomes Nat Turner: A Commentary on Two American Heroes », Negro American Literature Forum, vol. 3, no 2,‎ , p. 45-48 (4 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • George Core, « "The Confessions of Nat Turner" and "The Burden of the Past" », The Southern Literary Journal, vol. 2, no 2,‎ , p. 117-134 (18 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • « After Nat Turner: A Letter from the North », The Journal of Negro History, vol. 55, no 2,‎ , p. 144-151 (8 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • F. N. Boney, « The Blue Lizard: Another View of Nat Turner's Country on the Eve of Rebellion », Phylon (1960-), vol. 31, no 4,‎ , p. 351-358 (8 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Seymour L. Gross et Eileen Bender, « History, Politics and Literature: The Myth of Nat Turner », American Quarterly, vol. 23, no 4,‎ , p. 487-518 (32 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Donald W. Markos, « Margaret Whitehead in "The Confesssions of Nat Turner" », Studies in the Novel, vol. 4, no 1,‎ , p. 52-59 (8 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Denise Askin, « The Half-Loaf of Learning: A Religious Theme in "The Confessions of Nat Turner" », Newsletter of the Conference on Christianity and Literature, vol. 21, no 4,‎ , p. 8-11 (4 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • David Eggenschwiler, « Tragedy and Melodrama in The Confessions of Nat Turner », Twentieth Century Literature, vol. 20, no 1,‎ , p. 19-33 (15 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • James D. Bilotta, « Critique of Styron's Confessions of Nat Turner », Negro History Bulletin, vol. 38, no 1,‎ décembre 1974 - janvier 1975, p. 326-327 (2 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • James Newton, « Delaware's Reaction to the Nat Turner Rebellion », Negro History Bulletin, vol. 38, no 1,‎ décembre 1974 - janvier 1975, p. 328-329 (2 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Herbert Shapiro, « The Confessions of Nat Turner: William Styron and his Critics », Negro American Literature Forum, vol. 9, no 4,‎ , p. 99-104 (6 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Okon E. Uya, « Race, Ideology and Scholarship in the United States: William Styron's Nat Turner and its Critics », American Studies International, vol. 15, no 2,‎ , p. 63-81 (19 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Bruce M. Firestone, « A Rose Is a Rose Is a Columbine: "Citizen Kane" and William Styron's "Nat Turner" », Literature/Film Quarterly, vol. 5, no 2,‎ , p. 118-124 (7 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Harry D. Amis, « History as Self-Serving Myth: another Look at Styron's "The Confessions of Nat Turner" », CLA Journal, vol. 22, no 2,‎ , p. 134-146 (13 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Lynn Veach Sadler, « Dr. Stephen Graham's Narration of the "Duplin Insurrection": Additional Evidence of the Impact of Nat Turner », Journal of American Studies, vol. 12, no 3,‎ , p. 359-367 (9 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
Années 1980-1999
[modifier | modifier le code]
  • Judith Kelleher Schafer, « The Immediate Impact of Nat Turner's Insurrection on New Orleans », Louisiana History, vol. 21, no 4,‎ , p. 361-376 (16 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • John Lang, « The Alpha and the Omega: Styron's The Confessions of Nat Turner », American Literature, vol. 54, no 3,‎ , p. 499-503 (5 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • James M. Mellard, « This Unquiet Dust: The Problem of History in Styron's "The Confessıons of Nat Turner" », The Mississippi Quarterly, vol. 36, no 4,‎ , p. 525-543 (19 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Richard A. Betts, « "The Confessions of Nat Turner" and the Use of Tragedy », CLA Journal, vol. 27, no 4,‎ , p. 419-435 (17 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Charles Edward Morris, « Panic and Reprisal: Reaction in North Carolina to the Nat Turner Insurrection, 1831 », The North Carolina Historical Review, vol. 62, no 1,‎ , p. 29-52 (24 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • John C. Inscoe, « Slave Rebellion in the First Person: The Literary "Confessions" of Nat Turner and Dessa Rose », The Virginia Magazine of History and Biography, vol. 97, no 4,‎ , p. 419-436 (18 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Daniel W. Ross, « "Things I Don't Want to Find out about": The Primal Scene in The Confessions of Nat Turner », Twentieth Century Literature, vol. 39, no 1,‎ , p. 79-98 (20 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Daniel S. Fabricant, « Thomas R. Gray and William Styron: Finally, A Critical Look at the 1831 Confessions of Nat Turner », The American Journal of Legal History, vol. 37, no 3,‎ , p. 332-361 (30 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Anthony Stewart, « William Turnergraystyro, Novelist: Reactiving State Power on "The Confessionss of Nat Turner" », Studies in the Novel, vol. 27, no 2,‎ , p. 169-185 (17 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Mary Kemp Davis, « William Styron's Nat Turner as an Archetypal Hero », The Southern Literary Journal, vol. 28, no 1,‎ , p. 67-84 (18 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Mark Simpson, « Nat Turner at the Limits of Travel », Cultural Critique, no 37,‎ , p. 31-60 (30 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
Années 2000-2009
[modifier | modifier le code]
  • Elizabeth Beaulieu, « The Many Incarnations of Nat Turner », The Southern Literary Journal, vol. 33, no 1,‎ , p. 150-153 (4 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Stephen Howard Browne, « "This Unparalleled and Inhuman Massacre": The Gothic, the Sacred, and the Meaning of Nat Turner », "This Unparalleled and Inhuman Massacre": The Gothic, the Sacred, and the Meaning of Nat Turner, vol. 3, no 3,‎ , p. 309-331 (23 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Randolph Scully, « "Somewhat Liberated": Baptist Discourses of Race and Slavery in Nat Turner's Virginia, 1770-1840 », Explorations in Early American Culture, vol. 5,‎ , p. 328-371 (44 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Makungu M. Akinyela, « Battling the Serpent: Nat Turner, Africanized Christianity, and a Black Ethos », Journal of Black Studies, vol. 33, no 3,‎ , p. 255-280 (26 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Richard H. Brodhead, « Tanner Lecture: Prophets in America ca. 1830: Emerson, Nat Turner, Joseph Smith », Journal of Mormon History, vol. 29, no 1,‎ , p. 42-65 (24 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • M. Cooper Harriss, « Where is the Voice Coming from ? Rhetoric, Religion, and Violence in "The Confessions of Nat Turner" », Soundings, vol. 89, nos 1/2,‎ printemps - été 2006, p. 135-170 (36 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Ron Briley, « A Study Guide for Stephen B. Oates' The Fires of Jubilee: Nat Turner's Fierce Rebellion », The History Teacher, vol. 39, no 3,‎ , p. 355-366 (12 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Anthony E. Kaye, « Neighborhoods and Nat Turner: The Making of a Slave Rebel and the Unmaking of a Slave Rebellion », Journal of the Early Republic, vol. 27, no 4,‎ , p. 705-720 (16 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Patrick H. Breen, « Contested Communion: The Limits of White Solidarity in Nat Turner's Virginia », Journal of the Early Republic, vol. 27, no 4,‎ , p. 685-703 (19 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Randolph Ferguson Scully, « "I Come Here Before You Did and I Shall Not Go Away": Race, Gender, and Evangelical Community on the Eve of the Nat Turner Rebellion », Journal of the Early Republic, vol. 27, no 4,‎ , p. 661-684 (24 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Anthony Santoro, « The Prophet in His Own Words: Nat Turner's Biblical Construction », The Virginia Magazine of History and Biography, vol. 116, no 2,‎ , p. 114-149 (36 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
Années 2010-2019
[modifier | modifier le code]
  • Tavengwa Gwekwerere, « From Nat Turner to Molefi Kete Asante: Reading the European Intellectual Indictment of the Afrocentric Conception of Reality », Journal of Black Studies, vol. 41, no 1,‎ , p. 108-126 (19 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Andrew J. Kunka, « Intertextuality and the Historical Graphic Narrative: Kyle Baker's "Nat Turner" and the Styron Controversy », College Literature, vol. 38, no 3,‎ , p. 168-193 (26 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Daniel W. Ross, « William Styron, James Baldwin, and "The Confessions of Nat Turner": The Dream of a Common History », CEA Critic, vol. 74, nos 2/3,‎ printemps - été 2012, p. 88-99 (12 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Laura Thiemann Scales, « Narrative Revolutions in Nat Turner and Joseph Smith », American Literary History, vol. 24, no 2,‎ , p. 205-233 (29 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Michael A. Chaney, « Slave Memory without Words in Kyle Baker's "NAT TURNER" », Callaloo, vol. 36, no 2,‎ , p. 279-297 (19 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • John Mac Kilgore, « Nat Turner and the Work of Enthusiasm », PMLA, vol. 130, no 5,‎ , p. 1347-1362 (16 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • William Murray, « Reimagining Terror in the Graphic Novel », CEA Critic, vol. 77, no 3,‎ , p. 329-338 (10 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Michael Lackey, « Introduction to The Confessions of Nat Turner », The Mississippi Quarterly, vol. 69, no 1,‎ , p. 3-8 (6 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Linda S. Watts, « The Hidden Face of History », The Mississippi Quarterly, vol. 69, no 1,‎ , p. 93-114 (22 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Bethany Ober Mannon, « "A Mighty Clamor to Know" », The Mississippi Quarterly, vol. 69, no 1,‎ , p. 47-64 (18 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • James L. West III, « Yourcenar, et al. », The Mississippi Quarterly, vol. 69, no 1,‎ , p. 30-46 (17 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Gavin Cologne-Brookes, « Dead Man Walking », The Mississippi Quarterly, vol. 69, no 1,‎ , p. 9-29 (21 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Steve Ryfle, « Nat Turner's Hollywood Rebellion », Cinéaste, vol. 42, no 1,‎ , p. 31-33 (3 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Tim Bruno, « Nat Turner after 9/11: Kyle Baker's "Nat Turner" », Journal of American Studies, vol. 50, no 4,‎ , p. 923-951 (29 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • George Elliott Clarke, « Lincoln Reviews the Prospects for Peace (Pace Appomattox)/Julius Caesar's Report on His Assassination/Nat Turner Talks (1831) », Transition, vol. 124,‎ , p. 45-50 (6 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • William Murray, « "A night already devoid of stars": Illuminating the Violent Darkness in Kyle Baker's "Nat Turner" », American Studies, vol. 58, no 1,‎ , p. 25-47 (23 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Alphonso F. Saville IV, « I Know It Was the Blood: Prophetic Initiation and Retributive Justice in the Narratives of John Marrant, Nat Turner, and Frederick Douglass », Journal of Africana Religions, vol. 7, no 2,‎ , p. 234-254 (21 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]