La Seine à Argenteuil
| Artiste | |
|---|---|
| Date | |
| Technique |
Peinture à l'huile sur toile |
| Dimensions (H × L) |
50 × 60,5 cm |
| Mouvement | |
| Propriétaires |
Jean Faure et Ville d'Aix-les-Bains (d) |
| Localisation | |
| Commentaire |
Daulte n° 28 |
La Seine à Argenteuil est un tableau d'Alfred Sisley peint en 1872. Il se trouve actuellement au musée Faure à Aix-les-Bains[1].
Contexte
[modifier | modifier le code]En 1872, Alfred Sisley rejoint Claude Monet, installé à Argenteuil depuis son retour de Hollande en [2]. En 1872, Sisley réalise trois campagnes de peinture à Argenteuil et à Villeneuve-la-Garenne[3]
Description
[modifier | modifier le code]Alfred Sisley peint sur cette toile un des thèmes caractéristiques de l'impressionnisme en figurant une large étendue d'eau sous un ciel peu nuageux[4]. Des peupliers à droite et une barque de pêcheur à gauche ne sont figurés que pour mettre l'accent sur la fluidité du fleuve et de l'espace céleste[5].
Dans cette œuvre, la Seine est représentée par Sisley comme une source de travail dans la région d'Argenteuil, comme dans Pêcheurs étendant leurs filets, une toile peinte la même année mettant en scène des pêcheurs et le fleuve vu du village de Villeneuve-la-Garenne et La Seine à Port-Marly, tas de sable. Il représenta cependant le plus souvent la Seine comme lieu de loisirs, à l'instar des autres Impressionnistes[6]. On peut penser qu'il s'agit de deux « pendants » de l'œuvre de Sisley visant à montrer le contraste entre les activités industrielles et ludiques liées au fleuve[7].
Provenance
[modifier | modifier le code]La Seine à Argenteuil, issu de la collection du docteur et amateur d'art Jean Faure, a été légué par ce dernier à la ville d'Aix-les-Bains[8].
Expositions
[modifier | modifier le code]- Le Paysage en Orient et en Occident, exposition itinérante, France, 1960.
- Éblouissants reflets, 100 chefs-d'oeuvre impressionnistes au musée des beaux-arts de Rouen du au [9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Françoise Guichon, André Liatard, Musée Faure, Aix-les-Bains: catalogue des collections permanentes, Éditeur Musée Faure, 1992, p. 21 : « Alfred Sisley La Seine à Argenteuil huile/toile 50 × 60,5 cm » « Il travailla beaucoup dans des villages d'Ile de France en bord de Seine : Marly, Bougival, Louveciennes et Argenteuil, où il peint en 1872 le paysage exposé au Musée Faure. Cette toile n'est pas totalement représentative de l'art de SISLEY : les sujets sont plats, et seul, le ciel, qu'en bon anglo-saxon le peintre privilégiait souvent, est proprement impressionniste. »
- MaryAnne Stevens (en), in Sisley: Royal Academy of Arts, Londres, 3 juillet-18 octobre 1992, Musée d'Orsay, Paris, 28 octobre 1992-31 janvier 1993, Walters Art Gallery, Baltimore, 14 mars-13 juin 1993, Réunion des musées nationaux, 1992, p. 112
- MaryAnne Stevens (en), Alfred Sisley, Sisley l'impressionniste, Hazan Eds, 2017, (ISBN 2754109846), p. 66
- Sophie Monneret, L'impressionnisme et son époque: M à T, 1978, p. 263
- Le Paysage en Orient et en Occident, exposition itinérante, France, 1960, texte de Charles Sterling, Madeleine Paul-David et Bernard Dorival, Editions des Musées nationaux, p. 94 « 83. LA SEINE A ARGENTEUIL. H. 0,48 ; L. 0,63. Signé et daté 1872. Musée d'Aix-les-Bains. L'année 1872, où fut peinte « La Seine à Argenteuil », fut marquée pour Sisley, ainsi que pour tout le groupe impressionniste, par l'adoption définitive d'une gamme de coloris clairs et par un intérêt particulier pour les paysages fluviaux. Monet, qui exerçait alors une grande influence sur ses amis, avait loué une maison à Argenteuil, où ceux-ci venaient fréquemment travailler. Ce paysage, brossé sans doute très rapidement en plein air, est caractéristique de l'art subtil et de la manière discrète de Sisley ; toute la qualité de l'œuvre réside dans la justesse des tons employés et dans l'extrême simplification du dessin. Quelques silhouettes de peupliers à droite, une barque de pêcheur à gauche ne sont que de brèves notations qui permettent de mieux faire ressentir la fluidité de l'eau et du ciel. La lumière, tamisée par un léger voile de brume, crée une harmonie de tons argentés. »
- Dominique Brachlianoff, Argenteuil, Louveciennes, Bougival [1870-1874], in Alfred Sisley, Ann Dumas, Alfred Sisley : poète de l'impressionnisme : [Exposition] Lyon, musée des beaux-arts, 10 octobre 2002-6 janvier 2003, Réunion des musées nationaux, 2002, (ISBN 2711843696 et 9782711843695), p. 124 : « Certains ont même suspendu leurs vêtements à une corde à linge de fortune. Sisley a montré la Seine comme une source de travail dans une autre œuvre de la même période, La Seine à Argenteuil (1872, D28, Aix-les-Bains, musée Faure) ».
- MaryAnne Stevens (en), De La Celle-Saint-Cloud à Louveciennes : 1865-1875. in Sisley: Royal Academy of Arts, Londres, 3 juillet-18 octobre 1992, Musée d'Orsay, Paris, 28 octobre 1992-31 janvier 1993, Walters Art Gallery, Baltimore, 14 mars-13 juin 1993, Réunion des musées nationaux, 1992, (ISBN 2711823601), p. 116
- Collectif, Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Handitourisme 2015 Petit Futé (avec photos et avis des lecteurs), Petit Futé, 2014, (ISBN 2746984865 et 9782746984868), p. 770
- Éblouissants reflets : 100 chefs-d'oeuvre impressionnistes - Musée des Beaux art de Rouen, Editions RMN, , 276 p..
Liens externes
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