La Chambre noire de Longwood
La Chambre noire de Longwood | |
Longwood House en 2008 | |
Auteur | Jean-Paul Kauffmann |
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Pays | France |
Genre | Récit |
Éditeur | La Table ronde |
Collection | La Petite Vermillon |
Date de parution | |
Nombre de pages | 351 |
ISBN | 2-7103-0772-3 |
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La Chambre noire de Longwood, sous-titré Le Voyage à Sainte-Hélène, est un récit de Jean-Paul Kauffmann publié le aux éditions de la Table ronde. L'année de sa parution le roman reçoit le prix Roger-Nimier, le prix Joseph-Kessel et le grand prix RTL-Lire.
Résumé
[modifier | modifier le code]Le récit romancé s'attache à décrire l'exil et la rétention de Napoléon Ier à Longwood House – maison battue par les vents, humide et moisie, attaquée par les termites et les rats – sur l'île de Sainte-Hélène et ses six dernières années de vie durant lesquelles l'empereur, nostalgique et ressassant, a été empoisonné par la... mélancolie.
L'auteur, sur les pas de l'illustre prisonnier, fait en 1993 le voyage à Saint-Hélène[1] où il réside neuf jours, rencontre l'administrateur des Domaines français de Sainte-Hélène (Michel Martineau et son père Gilbert Martineau), visite les principaux lieux fréquentés par Napoléon – réfléchit longuement sur la bataille d'Eylau ainsi que sa représentation, Napoléon sur le champ de bataille d'Eylau (1807), par Antoine-Jean Gros –, et y trouve, en creux, un écho personnel à ses trois ans de détention comme otage au Liban.
Réception critique
[modifier | modifier le code]Le critique littéraire de L'Humanité considère que ce « maître livre [...] est inestimable en ce qu'il jouxte la fiction, sans jamais renoncer au sérieux de rigueur en matière historique » et que son auteur « nous épate par la finesse de son intuition » quant à la « mélancolie historique » qui aurait été la cause première de la mort l'Empereur, concluant que ce récit « renouvelle, sinon invente, un genre littéraire infiniment libre et ouvert[2] ». Jean-Pierre Perrin pour Libération y voit « un livre sur le temps et la captivité » et s'attache surtout à souligner l'« impression que derrière un captif s'en cache un second au point que le récit ressemble parfois à un palimpseste » en qualifiant Jean-Paul Kauffmann de « pudique, sans jamais faire de référence directe à son ancienne condition [d'otage] »[3]. Olivier Barrot, dans son émission Un livre, un jour, remarque quant à lui le « goût des confins » de l'écrivain et l'« inspiration magistrale » qu'il confère à son livre[4].
Éditions
[modifier | modifier le code]- coll. « La Petite Vermillon », éditions de la Table ronde, 1997, (ISBN 2-7103-0772-3).
- coll. « Folio » no 3083, éditions Gallimard, 1998 (ISBN 2-07-040327-0).
- (en) The Dark Room at Longwood, trad. Patricia Clancy, Harvill Press, 1999 (ISBN 978-1860466021) – Prix Scott Moncrieff 2000
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Paul Kauffmann, Outre-Terre, Paris, éditions Gallimard, coll. « Folio » (no 6263), , 373 p. (ISBN 978-2-07-270142-9), p. 113.
- J.-P. L., « Sainte Hélène priez pour lui », L'Humanité, (lire en ligne).
- Jean-Pierre Perrin, « Le reclus », Libération, (lire en ligne).
- Jean Paul Kauffmann : La Chambre noire de Longwood par Olivier Barrot pour Un livre, un jour sur France 3 le 20 janvier 1997 (consultable sur le site de l'INA).