L'Homme au chaperon bleu
Artiste | |
---|---|
Date |
vers 1430 |
Type |
portrait |
Technique |
huile sur panneau |
Dimensions (H × L) |
22,5 × 16,6 cm |
Mouvement | |
No d’inventaire |
354 |
Localisation |
L'Homme au chaperon bleu (ou L'Homme à l'anneau[1]) est un très petit (22,5 × 16,6 cm avec les rajouts, 19,1 × 13,2 cm sans ceux-ci[2]) portrait à l'huile sur panneau de bois réalisé par le peintre primitif flamand Jan van Eyck. Le tableau été achevé vers 1430. Il contient plusieurs éléments typiques de l'art de van Eyck en matière de portraits privés, notamment la tête légèrement surdimensionnée, un arrière-plan sombre et neutre, une attention méticuleuse aux détails et textures du visage, et l'emploi de procédés illusionnistes[3].
L'identité exacte de l'homme représenté reste sujette à caution. Les artistes ne donnaient pas de titre à leurs œuvres pendant la Renaissance nordique, et, comme tout autre portrait d'un commanditaire dont le nom est perdu, le tableau a reçu des titres génériques pendant des années. On a longtemps pensé que la bague que tenait l'homme dans la main droite était une indication de sa profession de joaillier ou bijoutier, et le tableau a longtemps reçu des dénominations relatives à cette interprétation. De façon plus récente, la bague est généralement considérée comme un symbole de fiançailles[4], et le titre donné par les historiens d'art et les publications depuis cela se réfèrent plus volontiers à la couleur ou à la forme de la coiffure de l'homme. Lequel aurait néanmoins été récemment identifié comme étant le duc Jean IV de Brabant, qui fut un temps le protecteur et mécène du peintre.
Le tableau a été attribué à van Eyck à la fin du XIXe siècle, ce qui a été contesté à maintes reprises jusqu'à ce que, à l'occasion d'une restauration effectuée en 1991 par le Rijksmuseum d'Amsterdam, des photographies infrarouges révèlent un dessin sous-jacent et des méthodes d'application de l'huile appartenant sans aucun doute possible à van Eyck.
Après la mort du gouverneur de Transylvanie, le baron Samuel von Brukenthal, en 1803, le tableau devient, par décision testamentaire, la propriété du Musée national Brukenthal de Sibiu en Roumanie de 1817, date officielle de l'ouverture du musée, à 1948. En 1948, le nouveau régime communiste saisit l'œuvre avec dix-huit autres considérées comme les plus précieuses du musée pour les confier au Musée national d'art de Roumanie à Bucarest. À la fin de l'année 2006, juste avant que Sibiu soit déclarée Capitale européenne de la culture, le tableau est restitué au Musée Brukenthal[5],[6],[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Portrait of a Man with a Blue Chaperon » (voir la liste des auteurs).
Références
[modifier | modifier le code]- Fiche d'autorité de la Bibliothèque nationale de France. Lire en ligne. Page consultée le 9 février 2015
- Borchert 2002, p. 233
- Borchert 2008, p. 35
- Borchert 2008, p. 42
- Palatul Brukenthal: Expoziţii Permanente Etajul II at the Brukenthal National Museum site; accessed November 25, 2012
- "'Omul cu tichie albastră' se întoarce la Sibiu", Ziua, November 11, 2006 (hosted by 9AM News); accessed November 25, 2012
- "'Omul cu tichie albastră', preţioasa de la Brukenthal", Citynews, January 17, 2011; accessed November 25, 2012
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Erwin Panofsky (trad. de l'anglais par Dominique Le Bourg), Les Primitifs flamands [« Early Netherlandish Painting »], Paris, Hazan, (1re éd. 1953), 806 p. (ISBN 2-85025-903-9), chap. VII (« Jan van Eyck »), p. 361
- Lorne Campbell, The Fifteenth Century Netherlandish Paintings, Londres, National Gallery, , 464 p. (ISBN 0-300-07701-7)
- Till-Holger Borchert (dir.), Le Siècle de Van Eyck, 1430-1530 : Le monde méditerranéen et les primitifs flamands, Gand-Amsterdam, Ludion, (ISBN 90-5544-395-6), p. 233 (Catalogue, no 18
- (en) Bernhard Ridderbos, Anne van Buren et Henk Th. van Veen, Early Netherlandish Paintings : Rediscovery, Reception, and Research, Los Angeles, Getty Publications, , 481 p. (ISBN 978-0-89236-816-7, lire en ligne)
- (en) Carol M. Richardson, Locating Renaissance Art : Renaissance Art Reconsidered, New Haven, Yale University Press, , 352 p. (ISBN 978-0-300-12188-9 et 0-300-12188-1, lire en ligne)
- Till-Holger Borchert (trad. de l'allemand), Van Eyck, Cologne, Taschen, , 96 p. (ISBN 978-3-8228-5686-4), p. 34-35
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :