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Otite externe

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Otite externe
Description de cette image, également commentée ci-après
Dans l'otite externe, douleur et suintement (otorrhée) traduisent l'inflammation du conduit auditif externe

Traitement
Médicament Chloramphénicol, DL-ofloxacine, acide acétique, benzocaïne, aluminum subacetate (en) et finafloxacin (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Spécialité OtorhinolaryngologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 H70Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 H60
CIM-9 053.71, 054.73, 112.82, 380.1-380.2
DiseasesDB 9401
MedlinePlus 000622
eMedicine 994550
emerg/350
MeSH D010032

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Un cas sévère d'otite externe. On note le rétrécissement du canal auditif externe et un écoulement purulent très abondant.

Les otites externes sont des inflammations se produisant dans le conduit auditif externe, délimité par le tragus en dehors et le tympan en dedans. Elles se manifestent par des œdèmes des tissus du canal, une vive douleur et parfois un suintement : l'otorrhée (qui devra faire éliminer une otite moyenne aiguë ou chronique). Les bactéries les plus souvent en cause sont le Staphylococcus Aureus, Streptococcus Pyogenes, Pseudomonas Aeruginosa. Plus rarement, il peut s'agir d'Aspergillus ou de Candida[1].

Épidémiologie

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L'incidence de la forme aiguë est d'environ 4 pour mille, celle de la forme chronique de l'ordre de 3 à 5%[2].

Elle est infectieuse, bactérienne dans 9 cas sur 10 et fongique dans les autres cas[2]. Les germes les plus souvent concernés sont le Pseudomonas aeruginosa, le staphylocoque doré et les streptocoques[3].

Description

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Fréquente et bénigne chez l'adulte, elle consiste en une inflammation diffuse, d'origine bactérienne ou mycosique, du derme et de l'hypoderme du méat acoustique externe. Elle se manifeste par un prurit, un inconfort, voire une douleur.

La prise en charge d'otite externe a fait l'objet de la publication de recommandations par l'« American Academy of Otolaryngology » mise à jour en 2014[4].

Le prélèvement local, pour identifier le germe responsable, n'est pas utile en première intention[5].

Elle se traite par des soins locaux (hygiène et antibiotiques en gouttes auriculaires) pendant au moins une semaine, et plus si les symptômes persistent[6]. L'acidification du conduit par l'instillation locale d'acide acétique a une efficacité comparable au traitement antibiotique local dans les formes peu graves[6]. Les gouttes de corticoïdes sont plus efficaces que ces dernières[7]. Il existe des gouttes auriculaires combinant les différents types de traitement.

La prescription d'antibiotiques par voie orale reste courante[8], même si elle ne fait pas partie des recommandations.

L'association de trois huiles essentielles (Lamigex) semble aussi efficace que la ciprofloxacine[9].

Otite externe maligne

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Bien plus grave mais aussi beaucoup plus rare[10], l'otite externe maligne survient essentiellement en cas de déficit immunitaire principalement chez le diabétique mal équilibré, âgé, après une petite plaie du conduit auditif (nettoyage agressif des oreilles, ablation d'un bouchon de cérumen). Il se développe une infection à Pseudomonas aeruginosa (ou bacille pyocyanique) initialement limitée aux tissus sous-cutanés, et s'étendant rapidement au cartilage, à l'os, puis aux méninges et au cerveau. Le pronostic est médiocre (la mortalité peut atteindre 20 %), le traitement repose sur une triple antibiothérapie intraveineuse et sur la correction du déséquilibre glycémique.

Saignements

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Les saignements de l'oreille ne sont pas fréquents dans le cas d'une otite externe. Dans ce cas, consulter de préférence un ORL, et vérifier qu'il ne s'agit pas d'un zona otitique (cas rare).

Notes et références

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  1. « Otalgie et otite chez l'enfant et chez l'adulte »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur orlfrance.org (consulté le ).
  2. a et b Osguthorpe JD, Nielsen DR, Otitis externa: Review and clinical update, Am Fam Physician, 2006;74:1510-6
  3. Ninkovic G, Dullo V, Saunders NC, Microbiology of otitis externa in the secondary care in United Kingdom and antimicrobial sensitivity, Auris Nasus Larynx, 2008;35:480-4
  4. Rosenfeld RM, Schwartz SR, Cannon CR et al. Clinical practice guideline: acute otitis externa, Otolaryngol Head Neck Surg, 2014;150(Suppl):S1-24
  5. Llor C, McNulty CA, Butler CC, Ordering and interpreting ear swabs in otitis externa, BMJ, 2014;349:g5259
  6. a et b Kaushik V, Malik T, Saeed SR, Interventions for acute otitis externa, Cochrane Database Syst Rev, 2010;20:CD004740
  7. van Balen FA, Smit WM, Zuithoff NP, Verheij TJ, Clinical efficacy of three common treatments in acute otitis externa in primary care: randomised controlled trial, BMJ, 2003;327:1201-5
  8. Collier SA, Hlavsa MC, Piercefield EW, Beach MJ, Antimicrobial and analgesic prescribing patterns for acute otitis externa, 2004-2010, Otolaryngol Head Neck Surg, 2013;148:128-34
  9. (en) Yunes Panahi, Asghar Akhavan, Amirhossein Sahebkar et Seied Mohammad Hosseini, « Investigation of the effectiveness of Syzygium aromaticum, Lavandula angustifolia and Geranium robertianum essential oils in the treatment of acute external otitis: A comparative trial with ciprofloxacin », Journal of Microbiology, Immunology and Infection, vol. 47, no 3,‎ , p. 211–216 (ISSN 1684-1182, DOI 10.1016/j.jmii.2012.10.002, lire en ligne, consulté le )
  10. Hollis S, Evans K, Management of malignant (necrotising) otitis externa, J Laryngol Otol, 2011;125:1212-7

Articles connexes

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