Jean de Calabre
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Jean, dit le bâtard de Calabre, mort à Nancy le , est le fils naturel du duc de Lorraine Jean II.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean, dit le bâtard de Calabre, est le fils naturel de Jean II duc de Lorraine et de Calabre, lui-même fils de René d'Anjou[1],[2],[3].
Le petit bâtard de Calabre est cité en 1460 sous la garde de Guyonne de Villiers, fille de Péronne de Villiers, dame d'Hérouval[1],[2]. Jean de Calabre apparaît ensuite aux côtés de son père en 1469[1],[3]. À la mort de celui-ci en 1470 à Barcelone, il lui succède comme lieutenant général de René d'Anjou (son grand-père, qui prétend au trône d'Aragon) au royaume d'Aragon. En 1471, le bâtard de Calabre réussit à ramener intacte l'armée en Lorraine[4].
En 1475, pour faire face à l'invasion de la Lorraine par Charles le Téméraire, le duc de Lorraine René II donne à Jean de Calabre, qui est son cousin germain, le commandement de Nancy[5],[4]. Le bâtard de Calabre prépare la défense de la ville, mais celle-ci, assiégée par Charles le Téméraire à partir du , se rend le [6]. Jean de Calabre passe alors au service du Téméraire, avant de se réconcilier avec René II[7].
Le , René d'Anjou donne au bâtard de Calabre, qu'il apprécie, le comté de Briey et les terres de Sancy et de Pierrepont[1],[8],[4]. Il est aussi seigneur de Conflans-en-Jarnisy[9],[3].
En 1486, René II nomme Jean de Calabre son lieutenant général dans le royaume de Sicile[4].
Le bâtard de Calabre est à la tête d'une maison composée de plusieurs nobles, enfants légitimes[10].
Il meurt à Nancy le et est inhumé dans l'église Saint-Georges de Nancy[1],[11],[3].
Sans alliance, il laisse un fils naturel, né d'une concubine. Il s'agit de Ferri de Calabre, mort avant le . Valet de chambre du cardinal Jean de Lorraine, Ferri de Calabre est légitimé en 1521 et anobli, ainsi que ses enfants, par le duc de Lorraine Antoine de Lorraine en 1529[12],[4].
Références
[modifier | modifier le code]- Germain 1885, p. 124.
- de Belleval 1901, p. 104.
- Van Kerrebrouck 1990, p. 307.
- Van Kerrebrouck 1990, p. 308.
- Pfister 1902, p. 398.
- Pfister 1902, p. 403-408.
- Pfister 1902, p. 410.
- de Belleval 1901, p. 105.
- Germain 1885, p. 126.
- Mikhaël Harsgor, « L'essor des bâtards nobles au XVe siècle », Revue Historique, vol. 253, no 2 (514), , p. 319–354 (ISSN 0035-3264, lire en ligne, consulté le ).
- Pfister 1902, p. 245.
- Germain 1885, p. 127-131.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René de Belleval, Les bâtards de la maison de France, Paris, Henri Vivien, , 307 p. (lire en ligne), p. 104-105.
- Léon Germain, « Anoblissement des enfants de Ferri de Calabre, par le duc de Lorraine, en 1529 », Journal de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, vol. 34, , p. 123-131 (lire en ligne).
- Christian Pfister, Histoire de Nancy, t. I, Paris-Nancy, Berger-Levrault, , 750 p. (lire en ligne).
- Patrick Van Kerrebrouck, Les Valois : Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. III, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 735 p. (ISBN 2-9501509-2-6).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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