Insurrection de Chypre
Cyprus Emergency
Date | au |
---|---|
Lieu | Chypre britannique |
Casus belli | Accords de Zurich et de Londres (indépendance de la république de Chypre et échec de l'Énosis) |
Royaume-Uni ( Chypre britannique) TMT (appuyé par la Turquie) Parti progressiste des travailleurs (AKEL) |
EOKA (soutenu par la Grèce) |
John Harding Rauf Denktaş Ezekías Papaioánnou |
Georges Grivas Grigóris Afxentíou Michalis Karaolis (en) † Andreas Dimitriou |
entre 25 000 et 40 000 | 300 |
457 morts | 90 morts |
Décolonisation et guerre froide
L'insurrection de Chypre (grec : Απελευθερωτικός Αγώνας της Κύπρου), aussi appelé Urgence de Chypre (en anglais : Cyprus Emergency), est un conflit militaire s'étant déroulé dans la colonie britannique de Chypre de 1955 à 1959, principalement entre un groupe paramilitaire indépendantiste et les forces britanniques.
Contexte
[modifier | modifier le code]Un premier référendum sur le rattachement de l'île à la Grèce est organisé le 15 janvier 1950 dans les églises orthodoxes sans l'autorisation des autorités britanniques. Les Chypriotes grecs se prononcent alors à 95,7 % en faveur du rattachement à la Grèce ; dans l’'immédiat après-guerre, les Britanniques mettent en œuvre une politique répressive envers les partisans de cette union ce qui conduit à une montée rapide des violences dans l'île.
Déroulement
[modifier | modifier le code]En 1955, l'Organisation nationale des combattants chypriotes (EOKA), une organisation nationaliste chypriote grecque anticommunisme et pro-grecque, entame une campagne militaire pour lever le contrôle britannique sur l'île de Chypre et pour unir le pays à la Grèce dans ce qu'ils ont appelé l'Énosis.
Une opposition à l'Énosis de la part des Chypriotes turcs a amené la création d'une organisation pour la partition de Chypre, le TMT. Les combats se sont terminés en 1959 avec la signature des accords de Zurich et de Londres, établissant la république indépendante de Chypre, mais sans accorder la partition de Chypre ou son rattachement à la Grèce. Dans le contexte de guerre froide et avec la formation de l'OTAN, les trois États étrangers ayant pris parti au processus (Royaume-Uni, Grèce et Turquie), deviennent conjointement garants de l'équilibre constitutionnel de l'île, et donc de son indépendance.
Conséquences
[modifier | modifier le code]Le statu quo est maintenu malgré plusieurs périodes de tension entre Chypriotes grecs et turcs jusqu'à la tentative de coup d'État de 1974 et à l'invasion turque qui s'ensuit.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Insurrection juive en Palestine (en) (1944 - 1948)
- Insurrection communiste malaise (1948 - 1960)
- Révolte des Mau Mau (1952 - 1960)
- Insurrection du Nyasaland (en) (1958 - 1960)
- Révolution du 14 octobre (1963 - 1967)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) David French, Fighting EOKA : The British Counter-Insurgency Campaign on Cyprus, 1955-1959, Oxford University Press, , 352 p. (ISBN 9780191045592, lire en ligne), pp.120.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Cyprus Emergency » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Exposition sur la Chypre du National Army Museum ;
- (en) Livre sur le combat.