Hauteur d'eau
La hauteur d'eau en hydrographie est la distance verticale entre une surface d'eau liquide libre et une surface de référence parallèle et submergée, souvent relativement proche. Pour la mer et les océans, la surface submergée est celle du zéro hydrographique : la hauteur d'eau (H) est donnée par les annuaires des marées.
En météorologie, il s'agit de la hauteur de précipitations atmosphériques, qui correspond à leur épaisseur cumulée par unité de surface.
Définition
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]Par définition, depuis l'adoption d'un zéro hydrographique commun, cette hauteur d'eau ne peut plus être négative, le zéro hydrographique étant voisin du plus bas niveau que la mer atteint aux plus basses mers des grandes marées astronomiques (coefficient 120). Des perturbations atmosphériques peuvent toutefois faire que la hauteur d'eau réelle ne soit pas conforme aux prévisions dans les cas de surcote et décote[1].
La connaissance de la hauteur d'eau à un instant permet d'en déduire la profondeur (distance verticale entre la surface et le fond) en un lieu donné dont la sonde est connue. Algébriquement, .
En hydraulique fluviale, la surface submergée est celle du lit du cours d'eau : la hauteur d'eau correspond alors à la profondeur submergée[2].
Météorologie
[modifier | modifier le code]La hauteur de précipitations atmosphériques est mesurée à partir d'un plan horizontal au sol. Il s'agit de la hauteur d'eau qui serait cumulée sur ce plan durant toute la durée des précipitations s'il ne s'écoulait pas[3]. Elle correspond à l'épaisseur cumulée des précipitations par unité de surface (souvent le m2, un litre d'eau par m2 de surface correspondent à 1 mm d'eau). On utilise aussi le terme équivalent de lame d'eau.
Selon cette définition, on utiliserait un bac pour retenir l'eau mais en général, c'est un pluviomètre qui mesure cette quantité. Il en existe plusieurs types dont le plus commun est un tube gradué alimenté par un entonnoir qui sert à amplifier la hauteur d'eau dans le tube.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Surcotes et décotes
- Walter H. Graf, Hydraulique fluviale : écoulement et phénomènes de transport dans les canaux, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Traité de génie civil », , 629 p. (ISBN 2-88074-442-3), p. 4
- André Musy et Christophe Higy, Hydrologie : Une science de la nature, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Gérer l'environnement », , 314 p. (ISBN 2-88074-546-2, lire en ligne), p. 40, 116
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Cédric Brunel (2012), Tempêtes et élévation marine, L'Harmattan, ; (ISBN 978-2-296-51365-5)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Références de hauteur, sur le portail des Réseaux de référence des observations marégraphiques (REFMAR)