Famille Le Moyne
Apparence
Le Moyne | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'azur à trois roses d'argent, au chef cousu de gueules chargé d'un croissant d'or accosté de deux étoiles d'or. | |
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Période | XVIe siècle - aujourd'hui | |
Pays ou province d’origine | Normandie | |
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La famille Le Moyne est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Normandie. Elle s'est illustrée dans l'histoire de la Nouvelle-France, dans l'exploration et la fondation du Québec et de la Louisiane.
Histoire
[modifier | modifier le code]Filiation
[modifier | modifier le code]Cette famille remonte à Pierre Le Moyne, aubergiste, né en 1588 à Dieppe, mort en 1656 dans la même ville, fils de Jean Le Moyne et de Guillemette Hérault. Il s'est marié
- en premières noces avec Catherine Mullot dont il a eu un enfant: Pierre Le Moyne (Dieppe 1616 - Rouen 1667), maître chirurgien qui a fait souche à Rouen,
- en secondes noces le à Dieppe avec Judith Duchesne qui lui a donné sept enfants, dont deux fils qui s'établissent en Nouvelle-France où ils ont une descendance:
- Jacques Le Moyne (Dieppe 1622 - Montréal 1701), marchand épicier, garde-magasin du roi, auteur des Le Moyne de Martigny qui subsistent en France et en Suisse.
- Charles Le Moyne (Dieppe 1626 - Montréal 1685), qui est anobli par lettres patentes de Louis XIV en et qui subsiste dans sa branche Le Moyne de Sérigny.
Branche de Rouen
[modifier | modifier le code]- Pierre Le Moyne (1616-1667), chirurgien, se marie le à Rouen avec Marie Briant dont au moins un enfant:
- Étienne Le Moyne, juge consul des marchands à Rouen, mort le à Rouen.
- Pierre-Jacques Le Moyne (Rouen 1709-1778), négociant armateur à Rouen, directeur de la 2e Compagnie des Indes, conseiller-secrétaire du Roi, Maison et Couronne de France et de ses Finances le 14 juillet 1746, et résigne plus de trente ans après le 7 février 1767 au bénéfice de Jean-François de Sales. Il fut donc anobli, mais fit faillite l'année suivante en 1777 et mourut en 1778[1].
- Marc-Antoine Lemoyne (1741-1817), capitaine en pied au régiment de Royal Cravatte Cavalerie, puis général de brigade (1793), puis de division, comte de l'Empire, commandeur de la Légion d'honneur.
- Pierre-Jacques Le Moyne (Rouen 1709-1778), négociant armateur à Rouen, directeur de la 2e Compagnie des Indes, conseiller-secrétaire du Roi, Maison et Couronne de France et de ses Finances le 14 juillet 1746, et résigne plus de trente ans après le 7 février 1767 au bénéfice de Jean-François de Sales. Il fut donc anobli, mais fit faillite l'année suivante en 1777 et mourut en 1778[1].
- Étienne Le Moyne, juge consul des marchands à Rouen, mort le à Rouen.
Branches de Nouvelle-France
[modifier | modifier le code]Branche aînée
[modifier | modifier le code]- Jacques Le Moyne (Dieppe 1622 - Montréal 1701), marchand épicier, garde-magasin du roi, s'est marié le à Montréal avec (Mathurine Godé 1636-1672) qui lui a donné onze enfants, dont:
- Jean-Baptiste Le Moyne (Montréal 1662 - tué à Fort Albany en juillet 1709), sieur de La Trinité, officier, marié le à Québec avec Marie Elisabeth Guyon du Rouvray, dont au moins un enfant:
- Jacques II Le Moyne (1692), marié le à Bellevue-Bout-de-L'Île, avec Angélique Guillet (1693), dont au moins un enfant:
- Jean-Baptiste Le Moyne (Montréal 1662 - tué à Fort Albany en juillet 1709), sieur de La Trinité, officier, marié le à Québec avec Marie Elisabeth Guyon du Rouvray, dont au moins un enfant:
Branche anoblie
[modifier | modifier le code]- Charles Le Moyne s'est marié le avec Catherine Thierry qui lui a donné quatorze enfants, dont :
- Charles II Le Moyne de Longueil, fait baron de Longueuil, première baronnie créée en Nouvelle-France, 1656-1729, dont descendent :
- Charles III Le Moyne, baron de Longueil, gouverneur de Montréal, administrateur de la Nouvelle France, 1687-1755 ;
- Charles-Jacques Le Moyne, baron de Longueuil ;
- Marie-Charles Le Moyne, baronne de Longueuil, qui épouse le britannique David Alexander Grant ;
- Charles-Jacques Le Moyne, baron de Longueuil ;
- Charles III Le Moyne, baron de Longueil, gouverneur de Montréal, administrateur de la Nouvelle France, 1687-1755 ;
- Joseph Le Moyne de Sérigny, « marquis » de Sérigny 1668-1734, capitaine de vaisseau, commandant général de la Louisiane, dont descendent :
- Alain de Sérigny, vice-président de l'Assemblée algérienne, et le directeur du grand quotidien « L'Écho d'Alger », 1912-1986 ;
- Éric de Sérigny, fils du précédent, financier, 1946- ;
- Alain de Sérigny, vice-président de l'Assemblée algérienne, et le directeur du grand quotidien « L'Écho d'Alger », 1912-1986 ;
- Jacques Le Moyne de Sainte-Hélène, 1659-1690 ;
- Pierre Le Moyne d'Iberville, 1661-1706 ;
- Paul Le Moyne de Maricourt, 1663-1704 ;
- François Le Moyne de Bienville, 1666-1691 ;
- Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, gouverneur de la Louisiane, 1680-1768 ;
- Antoine Le Moyne de Châteaugay, gouverneur de La Guyane, 1683-1747.
- Charles II Le Moyne de Longueil, fait baron de Longueuil, première baronnie créée en Nouvelle-France, 1656-1729, dont descendent :
Principales personnalités
[modifier | modifier le code]- Charles Le Moyne (1626-1685), un des premiers chefs militaires de Montréal.
- Charles II Le Moyne (1656-1729), gouverneur de Montréal.
- Charles III Le Moyne (1687-1755), gouverneur de Montréal et gouverneur intérimaire de la Nouvelle-France.
- François Le Moyne de Bienville (1666-1691), fils aîné de Charles Le Moyne (1626-1685).
- Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville (1680-1767), fils de Charles Le Moyne (1626-1685), héros de la Nouvelle-France, fondateur de la Nouvelle-Orléans.
- Joseph Le Moyne de Sérigny (1668-1734), commandant général de la Baie d'Hudson puis de la Louisiane française, gouverneur de Rochefort.
- Pierre Le Moyne d'Iberville (1661-1702), navigateur, commerçant, militaire et explorateur canadien, héros de la Nouvelle-France, fondateur de la Louisiane.
Armes, blason, devise
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Christine Favre-Lejeune, Les Secrétaires du roi....
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joseph Marmette, Les Machabées de la Nouvelle-France : histoire d’une famille canadienne, 1641-1748, Québec, Léger Brousseau, , 180 p. (lire en ligne)
- Charles de La Roncière, Une épopée canadienne, Paris, La Renaissance du livre, coll. « La Grande Légende de la mer », , 255 p.
- Guy Vadeboncoeur, Tels pères, tels fils : aventures et fortunes : la saga de la famille Le Moyne en Nouvelle-France, Montréal, 1994, 32 p. [Publié dans le cadre d'une exposition au musée Stewart.]
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
- Étienne Taillemite (nouvelle édition revue et augmentée), Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)