Fosse Heurteau
Fosse Émile Heurteau | |
La fosse Heurteau vers 1960. Le puits no 2 est à gauche, le puits no 1 à droite. | |
Puits Heurteau n° 1 | |
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Coordonnées | 50,375622, 3,340914[BRGM 1] |
Début du fonçage | 1927 |
Profondeur | 313 mètres |
Arrêt | 1966 (service et aérage) |
Remblaiement ou serrement | 1966 |
Puits Heurteau n° 2 | |
Coordonnées | 50,375973, 3,340774[BRGM 2] |
Début du fonçage | 1927 |
Profondeur | 472 mètres |
Arrêt | 1976 (service et aérage) |
Remblaiement ou serrement | 1976 |
Administration | |
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Commune | Hornaing |
Caractéristiques | |
Compagnie | Compagnie des mines d'Anzin |
Groupe | Groupe de Valenciennes |
Unité de production | UP de Valenciennes |
Ressources | Houille |
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La fosse Heurteau ou Émile Heurteau de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Hornaing. Les deux puits sont foncés en 1927 dans le nord de la commune afin d'assurer le service et l'aérage pour la fosse Agache sise à Fenain. Des cités sont bâties à proximité de la fosse, de l'autre côté de la ligne de Douai à Blanc-Misseron, et un embranchement ferroviaire relie la fosse à celui de la fosse Agache. Un terril plat est édifié au sud de la fosse.
La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Des habitations de plain-pied viennent agrandir la cité. La Centrale thermique d'Hornaing est construite dans les années 1950 au sud de la fosse, rasant ainsi son terril. Le puits no 1 est remblayé en 1966, et ses installations sont détruites. Le puits no 2 ferme en même temps que la fosse Agache en 1976, et ses installations sont détruites la même année, à l'exception du chevalement qui l'est le . La carreau de fosse sert ensuite à stocker le charbon de la centrale.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Heurteau nos 1 et 2. Le carreau de fosse est inclus dans le périmètre de la centrale. Les cités ont été rénovées. La centrale possède un terril de cendres exploité no 151.
La fosse
[modifier | modifier le code]Fonçage
[modifier | modifier le code]Les deux puits de la fosse Heurteau sont foncés en 1927[1],[2] au nord d'Hornaing, près de la ligne de Douai à Blanc-Misseron, au nord-ouest de la concession[A 1]. Le puits no 2 est établi à 40 mètres au nord[note 1] du puits no 1. Il s'agit de la dernière fosse creusée par la Compagnie des mines d'Anzin, et à n'avoir pas connu la Première Guerre mondiale[A 1]. La précédente fosse ouverte par la compagnie a été commencée en 1910, il s'agit de la fosse Sabatier à Raismes[A 2].
La fosse est baptisée en l'honneur d'Émile Heurteau, administrateur de la Compagnie[A 1].
Exploitation
[modifier | modifier le code]La production remonte par la fosse Agache, sise à Fenain à 3 130 mètres au sud-ouest[note 1],[note 2]. La fosse Heurteau assure l'aérage et le service[A 1].
La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. La Centrale thermique d'Hornaing est bâties au sud de la fosse. En 1966, le puits no 1, profond de 313 mètres, est remblayé, et le chevalement est détruit[B 1]. Le puits no 2 assure alors seul l'aérage et le service jusqu'en 1976, date à laquelle ferme la fosse Agache. Le puits restant, profond de 472 mètres est alors remblayé, et les installations détruites dans l'année. Le chevalement du puits Heurteau no 2 est détruit le . Le carreau de fosse est ensuite utilisé pour entreposer les stocks de charbon[B 1].
Reconversion
[modifier | modifier le code]Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Heurteau nos 1 et 2. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[3]. Il ne reste rien de la fosse[4].
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Puits no 1, 1927 - 1966.
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Le puits no 1 dans son environnement.
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Le puits no 1 dans son environnement.
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Puits no 2, 1927 - 1976.
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Le puits no 2 dans son environnement.
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Le puits no 2 dans son environnement.
Le terril
[modifier | modifier le code]Un terril a été édifié au sud de la fosse, mais il a disparu lorsque la centrale thermique a été implantée[note 3], il n'a par conséquent pas été inventorié en 1969[5]. La centrale thermique possède en revanche un terril no 151, Centrale d'Hornaing, situé au nord de la ligne ferroviaire[5].
L'embranchement ferroviaire
[modifier | modifier le code]Un embranchement ferroviaire prend naissance à partir de celui de la fosse Agache, et se dirige vers la fosse Heurteau. Sur plus de 1 300 mètres, il longe la ligne de Douai à Blanc-Misseron. Il subsiste quatre habitations de garde-barrière.
Les cités
[modifier | modifier le code]Des cités ont été édifiées à proximité de la fosse par la Compagnie d'Anzin. Après la Nationalisation, quelques logements de plain-pied ont été ajoutés.
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Une habitation d'ingénieur.
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Des habitations groupées par deux.
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Des habitations groupées par deux.
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Des habitations groupées par deux.
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Détail d'une façade.
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Une habitation post-Nationalisation.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- La fosse Heurteau est également située à 3 280 mètres au nord de la fosse Audiffret Pasquier, sise à Escaudain.
- Ce terril Heurteau est notamment visible sur une vue aérienne de la fosse datant de 1949, sa partie septentrionale est géolocalisée 50° 22′ 29″ N, 3° 20′ 29″ E.
- Références
- « Photographie de la tête de puits matérialisée no 1 de la fosse Heurteau des mines d'Anzin », sur Wikimedia Commons
- « Photographie de la tête de puits matérialisée no 2 de la fosse Heurteau des mines d'Anzin », sur Wikimedia Commons
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Heurteau des mines d'Anzin », http://minesdunord.fr/
- Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 33
- Dubois et Minot 1991, p. 32
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des fosses de la Compagnie des mines d'Anzin
- Groupe de Valenciennes
- Centrale thermique d'Hornaing
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 32-33.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .