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Gustave Dupertuis

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 Gustave Dupertuis
Gustave Dupertuis
Gustave Dupertuis, général de brigade.

Nom de naissance Gustave Albert Dupertuis
Naissance
Champigny-sur-Marne (Seine, France)
Décès (à 78 ans)
Lourdes
Origine Drapeau de la France France
Grade Général de brigade
Commandement 1er régiment de spahis
Conflits Guerres coloniales
Première Guerre mondiale
Distinctions Grand officier de l'ordre national de la Légion d'honneur

Gustave Albert Dupertuis, né le à Champigny-sur-Marne dans le département de la Seine et mort à Lourdes le est un militaire français.

Il s'illustre notamment, lors de la Première Guerre mondiale, au commandement du Régiment de marche de spahis marocains (RMSM).

Armoiries Dupertuis (origine d'Ormont Dessous - Suisse)

Gustave Albert Dupertuis naît le à Champigny-sur-Marne dans le département de la Seine du mariage de Marc François Emmanuel Dupertuis, chef de bataillon du 14e régiment de Paris et d'Amélie Sophie Hébert, rentière[LO 1].

Le Grand père de Gustave : le Docteur Abraham Dupertuis s'étant illustré au cours de la guerre de 1870, une rue porte son nom à Champigny sur Marne.

En 1903, il est admis comme membre de la Société de géographie[1].

Le [2] dans le 17e arrondissement de Paris, il épouse Pauline Virginie Berthe Poirrier, divorcée de Paul Marie Léon Regnard[a]. Dans l'acte de mariage, son père (vice-président du Sénat) est déclaré « percepteur à la retraite, chevalier de la Légion d'honneur ».

Veuf en 1923, Gustave Dupertuis épouse en secondes noces dans le 17e arrondissement de Paris, le , Berthe Collin[b], divorcée de Charles Gresser depuis le [6]. Berthe Collin a deux enfants : Charles Joseph Gresser (né à Tsington en Chine en , mort le [7]) et Kurt Hans Gresser (né à Tri Nan Tou en Chine en , résistant au sein des forces françaises libres (FFL) durant la Seconde Guerre mondiale[8]). Ces deux enfants prennent le nom de Dupertuis en 1935. De son mariage avec Berthe Collin, naît Henri en 1928 à Andlau[9] qui relatera les souvenirs de son père (Henri Officier de la LH, GIG décédé en 2018), de Henri naissent Catherine Liliane en 1951, Olivier Guy en 1955 et Chantal en 1959.

Un homme de convictions

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Duel avec M Bauer :

Une rencontre à l'épée a eu lieu, ce matin, aux environs de Paris entre M. Bauer et le capitaine Dupertuis du 83" dragons. Au premier engagement, M. Bauer a été atteint au bras d'une blessure pénétrante de trois centimètres qui a mis fin au combat. Le motif du duel était d'ordre prive.

"Le capitaine Dupertuis, s'étànt jugé gravement offensé par M. Bauer, a chargé M; Le François et le capitaine Mauche' de lui demander une réparation parles armes.- M. Bauer a. mis en rapport les témoins du "capitaine Dupertuis avec MM. Napôleone et le comte de là Noc..

Une rencontre a été jugée inévitable. Elle a eu lieu aux environs de Paris ce matin. À la premiere reprise, • M. Bauer a été atteint au bras d'une blessure, pénétrante de trois centimètres qui de l'avis du docteur, des témoins et du directeur du combat, M.G.Breittnayer, a mis fin à la rencontre.

Duel avec "Le Géant Hit" :

Voir la copie de l'article joint "Un duel tragique"

Franc-maçonnerie

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Le , le journal La Libre Parole indique l'appartenance de Gustave Dupertuis à deux loges maçonniques : « Les Amis de la Patrie » et « Les Philanthropes Réunis »[10]. Le , la présidence du Conseil fait publier au Journal officiel la « liste, par obédience, des dignitaires (hauts gradés et officiers de loge) de la franc-maçonnerie » : Gustave Dupertuis y figure avec la mention « Dupertuis (Albert-Gustave), général retraité, Andlau (Bas-Rhin), Loge des Amis de la Vérité de Paris (hon.) »[11].

Mort et hommages

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Gustave Dupertuis meurt à Lourdes le [LO 2]. Fiché par le régime de Vichy du fait de son appartenance à la Franc Maçonnerie, sa pension lui est supprimée et il se retrouvait alors quasiment sans ressources. Il est enterré à Lourdes.

Carrière militaire

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Services et positions occupées

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Le colonel Dupertuis à Auxy-le-Château en 1916.

Avant guerre, il se distingue tout d'abord en Afrique centrale pendant dix ans, du Tchad au Niger, à la tête des spahis ou des méharistes[12]. Il est cité neuf fois[13],[14],[LO 3].

Il participe ensuite à la pacification du Maroc à la tête de la cavalerie, notamment aux combats autour de Kénifra (juin 1914), ou sa conduite lui vaut une nouvelle citation[13].

Dès le début de la Première Guerre mondiale, il commande le Régiment de marche de spahis marocains (RMSM). Il est nommé colonel le [15] et s'illustre avec le RMSM sur le front des Balkans[c]. Du fait de ses relations tendues avec le général Jouinot-Gambetta[16], il quitte le régiment en avril 1918, remplacé par le lieutenant-colonel Edmond Guespereau[17].

Après guerre, il commande en 1920-1921 la cavalerie de l'Armée du Levant[18] et est nommé général de brigade en juin 1921[19],[20].

Il prend sa retraite en 1924 et le général Weygand lui rend hommage dans un ordre général[13].

Fait singulier

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Fathima la Marocaine et le lieutenant-colonel Dupertuis, photo publiée par l'hebdomadaire Le Miroir le .

Le lieutenant-colonel Dupertuis a eu dans sa troupe, Fatima la Marocaine, intégrée aux spahis, la seule femme combattante connue de l’armée française[21],[22],[23],[d].

En 1902, Gustave Dupertuis fait l'objet de six citations[LO 4]. Il est cité à nouveau lors de la Première Guerre mondiale[24] et sous son commandement le RMSM est cité deux fois à l'ordre de l'armée en 1917[25] :

  • une première citation à l'ordre de l'Armée française obtenue à la suite de la prise de Pogradec en Albanie en septembre 1917, Ordre général no 163 du général commandant l'Armée Française d'Orient, le 17 septembre 1917, général Grossetti : « Entraîné par son chef, le colonel Dupertuis, au cours de quatre journées et quatre nuits de combats ininterrompus, a forcé le passage du Dévoli, bousculé dans un terrain difficile et montagneux des bandes d'irréguliers, enlevé de haute lutte, sur une profondeur de 18 kilomètres, des ouvrages défendus par les troupes autrichiennes, pénétré à la baïonnette dans le village de Pogradec tenu par des contingents allemands, les refoulant au nord du village et assurant ainsi le plein succès de la manœuvre débordante qui lui avait été assignée. A donné un superbe exemple d'énergie et d'audace ; s'est emparé de plusieurs canons, de mitrailleuses ; de nombreux prisonniers et d'un important matériel. » ;
  • une seconde citation en 1917 à Skumbi (Albanie) : « Sous le commandement d'un véritable chef, le colonel Dupertuis, vient à nouveau de remplir, et au delà, la mission qui lui avait été confiée en escaladant falaises et montagnes défendues par des forces autrichiennes et en leur infligeant des échecs successifs et sanglants, bien que seul contre plusieurs bataillons. »

Décorations

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Gustave Dupertuis est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le , promu au grade d'officier le [LO 5], au grade de commandeur le [LO 6] et enfin à celui de grand officier le [LO 7].

Il est officier de l'ordre de l'Étoile noire (Bénin) et de l'ordre du Nichan el Anouar[LO 8] et titulaire de la médaille coloniale avec agrafes Congo, Sahara, Tchad[LO 9].

Sur la photo, on distingue : La croix d’Officier de la Légion d’honneur, la croix de guerre 1914-1918 avec 3 palmes et 3 étoiles, la croix de guerre des TOE avec 2 palmes, la médaille coloniale avec de nombreuses barrettes de combats ou d’interventions militaires, une croix d’officier d’un ordre étranger (peut être japonais) sur la 1re rangée à droite

De nombreux ordres français et étrangers sur la 2e rangée à droite dont Officier du Nichan Iftikar, Officier du Nichan El Anouar, Officier de l’Etoile Noire du Bénin, Officier d'Académie

De nombreuses croix de Commandeurs autour du cou et en prolongement le long du bord de la tunique : Commandeur de Saint Michel et Saint Georges de Grande-Bretagne, Commandeur du Ouissam Alaouite du Maroc, Commandeur de la Couronne d’Italie, Commandeur du Médjidié de Turquie, Commandeur de Saint Stanislas de Pologne, Commandeur de l’Etoile de Roumanie

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Henri Dupertuis, Un homme d'aventures, 1999, Presses du Midi (ISBN 978-2-87867-090-5)
    Henri Dupertuis, fils de Gustave, a recueilli les souvenirs de son père et les relate dans cet ouvrage.

Liens externes

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Notes et références

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  1. Pauline Virginie Berthe Poirrier naît dans le 10e arrondissement de Paris le et meurt le à Béhoust en Seine-et-Oise[3],[4].
  2. Théresia Bertha Collin est née le à Andlau[5] et morte le dans la même commune[6].
  3. Le 1er régiment de spahis marocains est le régiment de cavalerie le plus décoré de l'armée française. Sous son commandement, le RMSM obtient ses deux premières citations à l'ordre de l'armée à la suite de la prise de Pogradec en Albanie en septembre 1917 et à la suite des opérations du Skumbi en Albanie en octobre 1917.
  4. Fatima reste la seule cavalière de l’armée française, intégrée en tant que soldate. Les femmes ne feront officiellement leur entrée dans l’armée qu’avec la loi du [21].

Références

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Son livret de la Légion d'honneur

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  • « L0851045 », sur la base Léonore sur le site du ministère de la Culture (consulté le )
  1. p. 27/34.
  2. p. 4/34.
  3. p. 22-23 et 33/34
  4. p. 21/34.
  5. p. 12/34.
  6. p. 11/34.
  7. p. 1/34.
  8. p. 23/34.
  9. p. 23/34

Autres sources

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  1. Bulletin de la Société de géographie, édition de , p. 16, [lire en ligne].
  2. « Mariages » in Le Matin, édition du , p. 4, [lire en ligne].
  3. Acte de naissance de Pauline Virginie Berthe Poirrier, référence « 1864, Naissances, 10V4E 1145 », archives de l'état civil de Paris, p. 31/31.
  4. Recueil des actes administratifs du département de Seine-et-Oise, année 1923, « Legs dame Dupertuis » dans lequel elle lègue à la SPA la somme de 20 000 francs (ce qui correspond à 2 163 759,72  en 2021), [lire en ligne]
  5. [Acte de naissance de Berthe Collin le , Archives départementales du Bas-Rhin, [lire en ligne].
  6. a et b Archives départementales du Bas-Rhin, registre « 1924 - 17M 421 », acte 2746
  7. Service historique de la Défense, Caen, CoteAC 21 P 177000, [lire en ligne].
  8. Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 201078, [lire en ligne].
  9. Editions Mollat.
  10. La Libre Parole, édition du , p. 2, [lire en ligne].
  11. Journal officiel, édition du , p. 4532, [lire en ligne].
  12. F. Bertout de Solières, Les hauts faits de l'armée coloniale : ses héros : Annam, Côte d'Ivoire, Chine, Dahomey, Guyane, Madagascar, Maroc, Ouadaï, Sahara, Sénegal, Soudan, Tchad, Tonkin, Tunisie, etc., (lire en ligne).
  13. a b et c Ordre général n° 237.0 du 31 mars 1924 de Maxime Weygand, Le Burnous : bulletin de l'Association amicale et philanthropique des anciens spahis, 1924/07 (N15), p.10
  14. Les positions occupées sont explicitées dans son carnet de la Légion d'honneur : au 2e régiment de chasseurs d’Afrique (engagé volontaire pour cinq ans à la mairie d’Oran le , brigadier le , brigadier fourrier le , maréchal des Logis le ), au 6e régiment de chasseurs d’Afrique (maréchal des Logis le , maréchal des Logis élève officier le ), au 17e régiment de chasseurs (sous-lieutenant le , lieutenant le ), à l'escadron de cavalerie indigène du Chari (mis à la disposition du département des Colonies pour servir à l’escadron, lieutenant le ), au 10e  régiment de chasseurs (capitaine le ), au 23e régiment de dragons (capitaine le ), au 27e régiment de dragons (capitaine commandant), au 2e régiment de cuirassiers (capitaine commandant le ).
  15. Annuaire officiel des officiers de l'armée active, édition 1920, p. 631, [lire en ligne].
  16. commandant la brigade de cavalerie à laquelle appartient le RMSM
  17. Thierry Moné et Mary Moné, Du burnous rouge au burnous bleu : les Spahis du 1er Marocains dans la Grande guerre, Panazol, Lavauzelle, 2004, p.120
  18. formée des 1er, 2e et 3e régiments de cavalerie du Levant, du 11e régiment de spahis et du 21e régiment de spahis marocains (ex RMSM)
  19. Nominations dans l'état-major général de l'armée, in le quotidien L'Echo d'Alger, édition du , p. 1, [lire en ligne].
  20. Delphine Étienne et Alain Guéna, Officiers généraux de l'armée de terre et des services (ancien régime-2010), p. 86/250, [lire en ligne].
  21. a et b Nawal Lyamini, « Fatima la Marocaine ou l’intrépide spahi de l’armée française », sur le site telquel.ma, (consulté le ).
  22. « Fathima la Marocaine », Le Miroir, édition du , p. 15, [lire en ligne].
  23. Gilles Tréhel, « XIV. Combattantes de la Grande Guerre et médecins psychanalystes », in Jean Baechler éd., La Guerre et les Femmes. Paris, Hermann, « L'Homme et la Guerre », 2018, p. 187-199, [lire en ligne].
  24. « Dupertuis (Gustave-Albert), lieutenant-colonel commandant le rég. de marche de spahis marocains : montre, au cours de cette campagne, les brillantes qualités d'allant, de courage et de sang-froid qui lui ont valu, dans ses longs séjours aux colonies, de nombreuses citations (Croix de guerre). », citation accompagnant la promotion dans le grade de commandeur de la Légion d'Honneur, Journal officiel du 13 juillet 1916, p.6198
  25. Thierry Moné et Mary Moné, Du burnous rouge au burnous bleu : les Spahis du 1er Marocains dans la Grande guerre, Panazol, Lavauzelle, 2004, pp.109, 123