Groupe La France insoumise
Groupe La France insoumise - Nouveau Front Populaire | |
Chambre | Assemblée nationale |
---|---|
Législature(s) | XVe, XVIe et XVIIe (Cinquième République) |
Fondation | |
Partis membres | La France insoumise Parti de gauche Gauche écosocialiste Rézistan's Égalité 974 Révolution écologique pour le vivant Parti ouvrier indépendant Péyi-A Pour une écologie populaire et sociale |
Présidente | Mathilde Panot |
Représentation | 71 / 577 |
Positionnement | Gauche radicale[1],[2],[3],[4] |
Idéologie | Écosocialisme[5],[6],[7] Socialisme démocratique[7] Antilibéralisme[8],[9] Altermondialisme[10] Souverainisme de gauche[11],[12] Populisme de gauche[13] |
Site Web | lafranceinsoumise.fr |
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Le groupe La France insoumise - Nouveau Front Populaire (abrégé en LFI-NFP) est un groupe parlementaire français classé à gauche, créé à l'Assemblée nationale en 2017. Certains de ses membres participent à d'autres partis politiques, tels que le Parti de gauche, Gauche écosocialiste, le Parti ouvrier indépendant, la Révolution écologique pour le vivant, Pour une écologie populaire et sociale, Péyi-A et Rézistan's Égalité 974.
Il est présidé par Jean-Luc Mélenchon à sa création après les élections législatives de 2017. Mathilde Panot lui succède en 2021 puis est réélue après les élections législatives de 2022, qui le voient plus que quadrupler son effectif en passant de dix-sept à soixante-quinze députés.
Historique
Les candidats de La France insoumise (LFI) arrivent en quatrième position au niveau national avec 11,03 % des suffrages exprimés (2 497 622 voix) lors du premier tour des élections législatives du 11 juin 2017[14]. 74 candidats du mouvement sont qualifiés au second tour sur 577, soit environ 4,86 %[15].
Dix-sept candidats sont élus au second tour[16], permettant au mouvement de former un groupe parlementaire « La France insoumise » à l'Assemblée nationale[17],[18]. Parmi ceux-ci :
- des cadres du mouvement comme Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, Éric Coquerel, Bastien Lachaud, Mathilde Panot et Danièle Obono ;
- des membres tels Ugo Bernalicis, Michel Larive, Adrien Quatennens, Sabine Rubin, Muriel Ressiguier et Loïc Prud'homme ;
- Clémentine Autain et Caroline Fiat d'Ensemble ![19],[20], Autain n'ayant pas signé la charte du mouvement[21] ;
- le journaliste François Ruffin[22], membre de Picardie debout, élu avec le soutien de La France insoumise, du Parti communiste français et d'Europe Écologie Les Verts, qui n'a pas non plus signé la charte[21] ;
- Bénédicte Taurine, membre du PCF mais investie par La France insoumise, se présente contre le candidat officiel de son parti. Elle n'en est toutefois pas exclue ;
- le député réunionnais Jean-Hugues Ratenon, membre de Rézistan's Égalité 974 et élu sous la bannière divers gauche, annonce sa volonté de siéger dans le groupe.
Ils sont tous rattachés administrativement à La France insoumise[23].
Stéphane Peu, adhérent au Parti communiste, mais également investi par La France insoumise[24], décide finalement de siéger dans le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) organisé par le PCF[25]. Le député polynésien Moetai Brotherson, membre du Tavini huiraatira et un temps pressenti pour siéger au sein du groupe La France insoumise, rejoint également la GDR[26].
Le , Jean-Luc Mélenchon annonce sa désignation à l'unanimité à la présidence du groupe[27]. Mathilde Panot est élue vice-présidente le [28], avant de succéder à Jean-Luc Mélenchon à la présidence le en amont de la campagne présidentielle de 2022[29].
En mai 2023, lors du renouvellement du bureau du groupe parlementaire Insoumis à l’Assemblée nationale, les frondeurs François Ruffin, Clémentine Autain et Alexis Corbière décident de ne pas y participer[30].
En novembre 2023, le bureau du groupe La France insoumise décide la mise en retrait de la députée Raquel Garrido du groupe LFI pour 4 mois pour "la diffusion de fausses informations dans la presse à propos du groupe ou de ses membres", "la mise en cause et le dénigrement ad hominem de plusieurs membres du groupe" ainsi que "la prise à partie de salariés du groupe parlementaire"[31]. Raquel Garrido explique avoir été sanctionnée pour avoir critiqué Jean-Luc Mélenchon, le fonctionnement et la ligne du parti[32], : « Le bureau s’est autoproclamé instance de discipline pour tenter de régler des désaccords politiques par des mesures de coercition »[33]. Cette sanction suscite une indignation parmi certains députés « frondeurs » de LFI dont Clémentine Autain, François Ruffin, Alexis Corbière et Danielle Simonnet[34],[35],[36].
Effectifs et dénomination
Législature | Année | Nom | Nombre de membres |
Nombre d’apparentés |
Nombre de députés |
Évolution | Pourcentage |
---|---|---|---|---|---|---|---|
XVe | 2017 | La France insoumise | 17 | — | 17 / 577 |
— | 2,95 % |
XVIe | 2022 | La France insoumise - Nouvelle Union populaire écologique et sociale | 75 | — | 75 / 577 |
58 | 13,00 % |
09/2023 | 74 | 1 | 75 / 577 |
13,00 % | |||
XVIIe | 2024 | La France insoumise - Nouveau Front Populaire | 71 | 1 | 72 / 577 |
3 | 12,48 % |
10/2024 | 70 | 1 | 71 / 577 |
1 | 12,31 % |
Organisation
Président
Portrait | Nom | Dates du mandat | Notes | |
---|---|---|---|---|
Jean-Luc Mélenchon | Député des Bouches-du-Rhône, il devient président du groupe La France Insoumise en 2017. Il quitte cette fonction en 2021 afin de se préparer à l'élection présidentielle de 2022. | |||
Mathilde Panot | En fonction | Députée du Val-de-Marne, elle est élue présidente en 2021 puis réélue en 2022 et en 2024. |
Vice-présidence
Période | Identité | Parti | Qualité | ||
---|---|---|---|---|---|
Mathilde Panot | LFI | Élue dans la 10e circonscription du Val-de-Marne | |||
[37],[38] | Alexis Corbière[39] | LFI | Élu dans la 7e circonscription de la Seine-Saint-Denis | ||
en cours | Clémence Guetté[40] | LFI | Élue dans la 2e circonscription du Val-de-Marne |
Secrétaire générale
Clémence Guetté est secrétaire générale du groupe de 2017 à 2022.
À la suite de son élection aux législatives de 2022, Gabrielle Cathala, anciennement conseillère de groupe, la remplace à ce poste.
Composition
XVe législature
Composition en 2017
Parti | Nombre[N 1] | |
---|---|---|
La France insoumise | 17 | |
LFI – Parti de gauche | 7 | |
LFI – Ensemble ! | 3 | |
LFI – Picardie debout | 1 | |
LFI – Rézistan's Égalité 974 | 1 |
XVIe législature
Liste des membres
Liste des apparentés
Nom[41] | Parti(s) | Commission[42] | Circonscription[41] | ||
---|---|---|---|---|---|
Aymeric Caron | REV | Développement durable | 18e circonscription de Paris |
Composition en 2022
Parti | Nombre[N 1] | |
---|---|---|
La France insoumise | 73 | |
LFI – Parti de gauche | 21 | |
LFI – Gauche écosocialiste | 4 | |
LFI – Rézistan's Égalité 974 | 2 | |
LFI – Picardie debout | 1 | |
LFI – Péyi-A | 1 | |
LFI – Pour une écologie populaire et sociale | 1 | |
Parti ouvrier indépendant | 1 | |
Révolution écologique pour le vivant | 1 |
Liste des membres
Le député Hugo Prevost est exclu du Groupe La France insoumise le à la suite du signalement par le Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise en septembre de « faits graves à caractère sexuel pouvant relever d’infractions pénales » le concernant[43],[44].
Liste des apparentés
Nom[41] | Parti(s) | Commission[42] | Circonscription[41] | ||
---|---|---|---|---|---|
Aymeric Caron | REV | Affaires culturelles et éducation | 18e circonscription de Paris |
Composition en 2024
Parti | Nombre | |
---|---|---|
La France insoumise | 63 | |
LFI – La Seine-Saint-Denis au Cœur ! | 1 | |
LFI – Rézistan's Égalité 974 | 2 | |
LFI – Pour une écologie populaire et sociale | 1 | |
Gauche écosocialiste | 1 | |
Péyi-A | 1 | |
Parti ouvrier indépendant | 1 |
Activité et communication
En , Vincent Glad estime que les députés du groupe LFI, en particulier Adrien Quatennens, François Ruffin, Ugo Bernalicis et Danièle Obono, sont « les premiers vrais parlementaires de l'ère numérique » à travers une communication appuyée sur les réseaux sociaux où certaines des retransmissions de leurs interventions à l'Assemblée recueillent une audience très au-dessus de la moyenne pour ce type de vidéo[45]. Certains médias notent également que, sur le modèle de La Revue de la semaine, série hebdomadaire animée par Mélenchon, Bernalicis et Ruffin proposent des vidéos indépendantes, à la manière de vlogs[45],[46].
Après six mois de législature, La France insoumise est le parti dont les députés sont les plus actifs en moyenne, selon le classement établi par Capital[47].
En , sur 400 scrutins publics qui se sont déroulés à l'Assemblée, le groupe LFI a voté, en moyenne, à 14,9 % en accord avec le groupe LREM, contre 9,3 % pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) et 29,3 % pour le groupe Nouvelle gauche[48]. Ce taux baisse à 8,4 % pour les seuls votes solennels (qui valident l'ensemble d'une loi), contre 4,5 % pour le groupe GDR et 40,8 % pour le groupe Nouvelle gauche : le groupe LFI a voté favorablement, à cette date, lors de trois scrutins solennels portant sur la consultation sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté ; sur la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations ; et sur l'élection des représentants au Parlement européen[48].
Après un an de législature, Les Jours relève que le groupe LFI est le plus présent aux votes de l'Assemblée (36 %)[49]. À la même période, Contexte considère que l'« activisme » du groupe, « en prenant la parole sur tous les textes et en déposant de nombreux amendements », lui a « permis, grâce à [sa] forte présence sur les réseaux sociaux, de passer aux yeux de l’opinion pour le groupe d’opposition le plus actif à l’Assemblée. Mais cette attitude les a isolés, cette manière de fonctionner irritant les autres députés, y compris à gauche »[50]. Contexte observe notamment que les députés insoumis « déposent en moyenne deux fois plus d’amendements que les autres groupes d’opposition. Mais avec un très faible taux d’adoption (1,6 %), quand les socialistes font passer 7,6 % des leurs »[51].
Identité visuelle
-
Logo de 2017 à 2022
-
Logo de 2022 à 2024
Notes et références
Notes
- La somme n'est pas égale au nombre de députés du groupe.
Références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « La France insoumise » (voir la liste des auteurs).
- Pierre Martin, Crise mondiale et systèmes partisans, Presses de SciencesPo, , 326 p. (ISBN 978-2-7246-2342-0, lire en ligne).
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- Pascal Perrineau, Le vote disruptif : Les élections présidentielles et législatives de 2017, Presses de Sciences Po, , 448 p. (ISBN 978-2-7246-2167-9, lire en ligne).
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- Thomas Guénolé, « Présidentielle 2017 : comment Jean-Luc Mélenchon emprunte à l'altermondialisme », sur leplus.nouvelobs.com, (consulté le ).
- Éric Dupin, « Jean-Luc Mélenchon, l'homme qui cherche le salut collectif dans l'aventure personnelle », sur Slate, (consulté le ).
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- « Le LFI Corbière «n’appelle pas à la démission» de Quatennens, après les accusations de son épouse », Le Parisien, (lire en ligne)
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Liens externes