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Aviation navale argentine

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Comando de Aviación Naval Argentina
Image illustrative de l’article Aviation navale argentine
Cocarde de la COAN

Création 1916
Pays Drapeau de l'Argentine Argentine
Allégeance Forces armées argentines
Branche Marine Marine argentine
Type Aéronautique navale
Surnom COAN
Équipement 46 aéronefs (2014)
Guerres Guerre des Malouines

Le commandement de l'aviation navale argentine (en espagnol : Comando de Aviación Naval Argentina, COAN) est un des quatre commandements opérationnels de la Marine argentine. L'Argentine est, avec le Brésil, le seul pays d'Amérique latine à avoir mis en œuvre des porte-avions. L'Aviation navale argentine est souvent désignée dans la littérature anglo-saxonne par le sigle CANA, qui est incorrect et désigne, en argot argentin, la police.

L'origine du Comando de Aviación Naval Argentina remonte à 1921 avec la création d'une section d'aviation à Bahia Blanca. Les premières unités organisées furent une escadrille de reconnaissance formée avec six hydravions Curtiss F.5L et l'École d'Aviation Navale dotée de deux Curtiss HS-2L et 14 hydravions à flotteurs Avro 522. L'aéronavale argentine n'utilisa que des hydravions jusqu'au transfert en 1927 de cinq chasseurs Dewoitine D.21, cédés par l'armée de l'air. Deux autres D.21 furent obtenus l'année suivante.

Au début de la Seconde Guerre mondiale le Servicio de Aviación Naval (appellation adoptée en 1939) disposait de diverses unités d'entrainement, de reconnaissance, de transport et d'attaque réparties entre Mar del Plata, Punta Indio, Puerto Belgrano et Ushuaïa ainsi que d'hydravions embarqués sur divers navires, mais son matériel était vieillissant.

Il faudra attendre 1947 et une aide massive des États-Unis pour renouveler le parc: Chance Vought F4U Corsair, Martin PBM Mariner, Vought OS2U Kingfisher, Boeing PT-17 Kaydet, Beech AT-11 et North American T-6 Texan permirent enfin de moderniser l'équipement des unités et en 1948 arrivèrent six Bell 47D, la marine argentine devenant ainsi la première marine sud-américaine à disposer d'hélicoptères.

F9F Panther de l’aéronavale argentine attaquant une colonne de l’armée de terre argentine durant la révolte de la marine argentine en 1963.

L'aviation navale participa aux diverses tentatives de coups d'État et à la Révolution libératrice qui secoua le pays dans les années 1950/1960.

En 1958, le vieux porte-avions HMS Warrior fut acheté à la Royal Navy et rebaptisé ARA Independencia (V-1). Embarquant une escadrille de F4U-5 Corsair, il fut le premier porte-avion déployé par un pays d'Amérique latine, il sera désarmé en 1970. 1958 vit également l'arrivée de 16 patrouilleurs maritimes Neptune et des premiers avions à réaction, 24 Grumman F9F Panther et 2 Grumman F9F Cougar.Ces appareils ne pouvant pas être embarqué à bord du porte-avion, l'aéronavale argentine acheta 65 Sud-Aviation Fennec(version produite en France du Nort American T-28 Trojan).

En 1969, l'ancien porte-avions néerlandais HNLMS Karel Doorman, devenu ARA Veinticinco de Mayo (V-2) entra en service et la modernisation de l'équipement suivit ensuite un rythme régulier et, au début des années 1980(avant la Guerre des Malouines), le Comando de Aviación Naval disposait de 16 A-4Q Skyhawk,8 Aermacchi MB-326GB, 10 Aermacchi MB-339AA,5 Dassault Super-Étendard,2 Westland Lynx Mk.23, 14 Alouette III et 12 Sikorsky S-61.

En avril 1982, la guerre des Malouines révéla l'aptitude de la marine argentine à participer à une guerre moderne mais aussi les limites des forces armées argentines en général, l'archipel étant finalement repris par les forces britanniques. Malgré la crise politique qui suivit cette défaite puis les difficultés économiques rencontrée par l'Argentine, sa marine a poursuivi son effort d'équipement avec la mise en service d'hélicoptères Bell UH-1H(transféré à l'armée de terre le 7 février 2008) et de patrouilleurs maritimes Beech 200 Petrel ou Lockheed P-3 Orion, mais ses effectifs ont considérablement diminué. Malgré sa participation à de nombreux exercices multi-nationaux elle ne dispose plus de porte-avions depuis 1997 et le remplacement de ses avions de combat de première ligne ne semble pas à l'ordre du jour.

En octobre 2017, une offre française pour la vente de cinq Super-Étendard modernisés (SEM) pour environ 14 millions d'euros est en cours[1]. Cette vente inclurait les avions (les numéros 1, 31, 41, 44 et 51), dix réacteurs Atar 8K50, des pièces de rechange, un simulateur de vol et plusieurs bancs d'essais. Ces avions étaient stockés sur la base aérienne 279 de Châteaudun, depuis leur retrait du service en juillet 2016[2]. Après de longs délais dus à des retards de paiement de l'Argentine, les cinq ex-SEM sont livrés en avril 2019. Le 17 mai 2023, le ministre de la défense argentin a officiellement décidé de ne plus tenter de remettre en service les SEM faute de pièces.

[Quand ?]

Fuerza Aeronaval 1 (Force aéronavale 1)

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La Fuerza Aeronaval 1 (FAE1) est basé à la Punta Indio Naval Air Base (en), prés de La Plata, Buenos Aires.

  • Escuela de Aviación Naval (ESAN) (École d’aviation navale) : Beechraft T-34C-1Turbo Mentor
  • 1ra Escuadrilla Aeronaval de Ataque (EA41) (1re escadrille aéronavale d'attaque) : En réserve, pas d'aéronefs assigné depuis que les 5 Aermacchie MB-339AA sont en réserve par manque de pièce détaché.
  • Escuadrilla Aeronaval de Vigilancia Marítima (EA1V) (Escadre aéronavale de surveillance maritime) : Beechcraft B200 Cormorán, converti localement pour la patrouille maritime role. Stationne sur la base aérienne de Punta Indio (BAPI)
  • 2da Escuadrilla Aeronaval de Sostén Logístico Móvil (EA52) (2e escadrille de soutien logistique mobile naval) : basé sur la base aérienne Ezeiza (ETAE) sur l'aéroport international d'Ezeiza de Buenos Aires, utilise des Fokker F28 Mk.3000C Fellowship pour le soutien logistique.

Fuerza Aeronaval 2 (Force aéronavale 2)

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La Fuerza Aeronaval 2 (FAE2) est basé sur l'aéroport Comandante Espora, prés de Bahía Blanca et comprend les aéronefs embarqués.

Fuerza Aeronaval 3 (Force aéronavale 3)

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La Fuerza Aeronaval Numero 3 (FAE3) est basé à la Almirante Marcos A. Zar Airport (en), prés de Trelew. Elle s'occupe de la surveillance maritime et du Recherche et sauvetage le long des cotes argentines de l’Urugaus à la péninsule antarctique.

  • Escuadrilla Aeronaval de Exploración (EA6E) (Escadrille aéronavale d'exploration) : Lockheed P-3B Orion

La liste de 2024, exclut les avions non opérationnels (notamment P-3B Orion et Dassault Super-Étendard) en stockage ou en remise à neuf.

Aéronef Origine Type Version en service Notes
Avion de patrouille maritime
King Air Drapeau des États-Unis États-Unis avion de patrouille maritime BE-200 4[4]
Lockheed P-3 Orion Drapeau des États-Unis États-Unis avion de patrouille maritime P-3C/N 4 (1 P-3N/3 P-3C) commandés ; Entrée en service prévue pour 2025[5],[6],[7]
Grumman S-2 Tracker Drapeau des États-Unis États-Unis avion de patrouille maritime S-2T Turbo Tracker 2[8] Sur 16 Grumman S-2 Tracker, 5 turbo-propulsés par IAI, Plans de remise en état de vol de deux avions à partir de 2023[9]
Avion de transport
King Air Drapeau des États-Unis États-Unis utility 200 1[4] remplacé par 2 Beechcraft TC-12B Hurons[10]
Pilatus PC-6 Drapeau de la Suisse Suisse transport PC-6B-H2 1[4]
Hélicoptère
Eurocopter AS555 Drapeau de la France France Hélicoptère de transport 1[4]
AugustaWestland AW109 Drapeau de l'Italie Italie Hélicoptère de transport 8 en commande[8]
SH-3 Sea King Drapeau des États-Unis États-Unis Hélicoptère de transport
Lutte anti-sous-marine
S-61D-3 4[4]
Avion d'entraînement
Beechcraft T-34 Mentor Drapeau des États-Unis États-Unis trainer T-34C-1 10[4] Sur 15 appareils reçus, 4 perdus aux Malouines, les 11 restants ont reçu une modernisation de la cabine

Notes et références

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  1. « Ça coince également entre l'Argentine et la France pour les cinq Super Etendard », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Loïc, « L'Argentine achète cinq Super-Etendard Modernisés à la France », Defens'Aero,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. AirForces Monthly (en), Avril 2008, p. 18.
  4. a b c d e et f « World Air Forces 2022 » Inscription nécessaire, Flightglobal Insight, (consulté le )
  5. « Firmaron un convenio para la adquisición de aeronaves P-3 Orion para la Armada Argentina », sur Government of Argentina,
  6. Juan José Roldán, « Estos fueron los vehículos y aeronaves incorporadas por las Fuerzas Armadas Argentinas durante el año 2023 », sur Zona Militar,
  7. Santiago Rivas, « La Armada Argentina inicia los pagos por los P-3 Orion, aunque la entrega aún se demora », sur Pucará Defense,
  8. a et b « World Air Forces 2024 », Flightglobal Insight, (consulté le )
  9. (es) Mariano Germán Videla Solá, « Ante la falta aviones de patrulla marítima, la Armada Argentina busca recuperar dos S-2T Turbotracker », sur zona-militar.com, .
  10. (es) « El Primer Huron para la Armada Argentina arribó a Río Cuarto », sur pucara.org, (consulté le ).

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Liens externes

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