Arthur J. Raffles
Arthur J. Raffles | |
Origine | Britannique |
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Sexe | Masculin |
Activité | Gentleman-cambrioleur |
Adresse | Londres |
Créé par | Ernest William Hornung |
Interprété par | J. Barney Sherry Ubaldo Maria Del Colle James Cooley James J. Corbett Joe Evans John Barrymore Gerald Ames (en) House Peters Ronald Colman George Barraud (en) David Niven Anthony Valentine (en) Nigel Havers |
Première apparition | Les Ides de Mars (1898), nouvelle |
Dernière apparition | Mr. Justice Raffles (1909), roman |
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Arthur J. Raffles (A. J. Raffles) est un personnage de roman policier créé en 1898 par Ernest William Hornung, le beau-frère de Sir Arthur Conan Doyle.
Biographie fictive
[modifier | modifier le code]Né en Australie, Raffles apparaît dans la nouvelle Les Ides de Mars en juin 1898 dans le Cassell's Magazine. Il reçoit la visite d'un ancien disciple de collège, Bunny, qui s'est totalement ruiné et songe au suicide. Raffles organise pour lui un cambriolage et l’y fait participer. Le manque d'habileté de Bunny et ses bévues sont heureusement rachetés par la science du héros. Bunny devient ensuite son confident et son historiographe, tout comme le docteur Watson l'est pour Sherlock Holmes.
Personnage hédoniste et oisif, Raffles fréquente la meilleure société de Londres. Accueilli par de riches aristocrates, il leur fait souvent l'hommage d'une visite nocturne pour subtiliser dans leurs demeures argent, bijoux et œuvres d'art. Excellent sportif et joueur de cricket émérite, il adore les réunions mondaines où son élégance et son art de la conversation lui permettent de briller de mille feux.
Les aventures de Raffles se divisent en deux parties. Après une première période où il est un gentleman en vue de la société des nantis, la gentry, et où il est célèbre pour ses qualités de sportsman, il est démasqué au cours d'une tentative de vol sur un bateau de croisière. Hornung le fait alors disparaître - comme Conan Doyle avait fait mourir Sherlock Holmes aux chutes du Reichenbach - en le faisant plonger du navire et en laissant supposer qu'il s'est noyé. Pendant la seconde période, le héros se livre à des cambriolages, puis s'engage comme volontaire pendant la seconde guerre des Boers. Il rachète alors sa conduite, avant de mourir en démasquant un espion ennemi.
Une dizaine d'années après la mort d'Hornung, Philip Atkey (sous le pseudonyme de Barry Perowne) ressuscitera le personnage de Raffles dans une vingtaine de romans ou recueils de nouvelles [1].
Autour du personnage
[modifier | modifier le code]Lorsque Pierre Lafitte commande une nouvelle à Maurice Leblanc, il lui demande de s'inspirer du personnage de Raffles[2].[réf. souhaitée] Ainsi naît Arsène Lupin en 1905.
Raffles a été adapté au théâtre avec succès. Plusieurs films, tout comme plus tard des séries télévisées, ont été également réalisés, notamment, en 1917, avec John Barrymore dans le rôle-titre et, en 1939, avec David Niven : Raffles, gentleman cambrioleur.
Le cycle Raffles
[modifier | modifier le code]Recueils de nouvelles
[modifier | modifier le code]- The Amateur Cracksman (1899) Publié en français sous le titre Un cambrioleur amateur, Paris, Éditions Juven, 1905 ; réédition, Paris, La Renaissance du Livre, 1932 ; réédition, Paris, Sylvie Messinger, 1988 ; réédition, Toulouse, Éditions Ombres, 1997
- The Black Mask (1901) Publié en français sous le titre Le Masque noir, Paris, Éditions Juven, 1905 ; réédition, Paris, La Renaissance du Livre, 1932 ; réédition, Paris, Sylvie Messinger, 1988
- A Thief in the Night (1905) Publié en français sous le titre Le Voleur de nuit, Paris, Éditions Juven, 1908 ; réédition, Paris, La Renaissance du Livre, 1932 ; réédition, Paris, Sylvie Messinger, 1988
Roman
[modifier | modifier le code]- Mr. Justice Raffles (1909) Publié en français sous le titre Raffles, le justicier, dans Raffles, cambrioleur, amateur, Paris, Éditions Omnibus, 2007
La seconde vie de Raffles
[modifier | modifier le code]Voir la bibliographie de Barry Perrowne.
Adaptation à l'écran
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]- 1939 : Raffles, gentleman cambrioleur de Sam Wood.
Bibliographie française
[modifier | modifier le code]- Une édition anciennement parue en France opère un choix parmi les nouvelles des différents recueils de Raffles :
- Raffles, cambrioleur pour le bon motif, Paris, Hachette, 1918 ; réédition, Paris, Pierre Lafitte, 1920
- Un récent volume omnibus regroupe la totalité du cycle :
- Raffles, cambrioleur, amateur (Un cambrioleur amateur ; Le Masque noir ; Le Voleur de nuit ; Raffles, le justicier), Paris, Éditions Omnibus, 2007
Sources
[modifier | modifier le code]- Claude Mesplède (dir.), Dictionnaire des littératures policières, vol. 2 : J - Z, Nantes, Joseph K, coll. « Temps noir », , 1086 p. (ISBN 978-2-910686-45-1, OCLC 315873361), p. 616-617.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- François Rivière, Les couleurs du noir, Éditions du Chêne, Paris 1989
- David Drake (Université Paris VIII), « Crime Fiction at the Time of the Exhibition: the Case of Sherlock Holmes and Arsène Lupin », Synergies Royaume-Uni et Irlande, n° 2 - 2009, pp. 105-11, en ligne, n'est pas affirmatif sur la dette de Leblanc envers Hornung : « Although Leblanc never admitted to being influenced by Hornung’s Raffles, he could not have been unaware of the phenomenon of the “gentleman burglar”, to which the French press was drawing the public’s attention around the time the first Lupin tale appeared. » (« Bien que Leblanc n'ait jamais admis avoir été influencé par le Raffles de Hornung, il ne pouvait pas ignorer le phénomène du "gentleman cambrioleur" sur lequel la presse française attirait l'attention du public vers l'époque où parut la première histoire de Lupin. ») Le « gentleman cambrioleur » auquel D. Drake fait allusion dans ce passage n'est pas le personnage de Hornung, mais un phénomène de la société de l'époque.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :