Apeiron
L'apeiron (en grec ancien : ἄπειρον / apeiron, « illimité ») est un concept philosophique présenté la première fois par Anaximandre au VIe siècle av. J.-C. (voir La Parole d'Anaximandre) pour désigner ce principe originel que recherchaient les tenants de l'école milésienne. Thalès voyait en l'eau le principe originel, la substance de toute chose. Pour Anaximandre, c'est l'apeiron, qui signifie « illimité, indéfini, indéterminé », qui est le principe et l'élément de tout ce qui existe. L’apeiron est inaccessible en soi à la sensibilité, car il n'est accessible que par les formes qu'il prend et les modifications de formes qu'il subit. Il est nécessaire pour expliquer l’existence de tout ce que nous percevons. Il ne peut posséder de qualité déterminée et n'est désigné que négativement.
Anaximandre
[modifier | modifier le code]Anaximandre décrit l'apeiron comme seule cause du développement aussi organisé de notre Univers. C'est en affirmant l'infinité de ce dernier qu'il décrit l'apeiron comme étant un élément invisible à l'œil humain déterminant tout ce en quoi consiste notre monde et ce, depuis toujours et jusqu'à l'infini. Ce serait aussi cette force qui aurait créé les humains, la Terre, les galaxies et les étoiles. C'est en somme le principe de tout ce qui est[1].
Thalès
[modifier | modifier le code]Thalès est un milésien qui explique la Création du Monde non pas par l'Apeiron mais par l'eau. Son raisonnement est le suivant : puisque l'eau est présente dans tous les êtres vivants et que sans eau il n'y a point de vie alors l'eau est synonyme de fertilité, et c'est l'eau qui a donné naissance aux autres éléments soit par évaporation soit par condensation.
Il pense également que la Terre repose sur l'eau.
Pythagore
[modifier | modifier le code]Selon lui, la réalité est basée sur une régularité, les nombres sont indispensables, avec eux on peut tout compter et l’entièreté de la nature est quantifiable. Il est le penseur de la théorie de l’harmonie des sphères.
Anaxagore
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Anaximandre de Milet », Encyclopédie de L'Agora (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Sources antiques
- Anaximandre, Fragments et témoignages, texte grec, traduction, introduction et commentaire par Marcel Conche, Presses universitaires de France, Paris, 1991 (ISBN 2130437850).
- Aristote, De la génération et de la corruption (lire en ligne) (II, 5).
- Hippolyte de Rome, Réfutation de toutes les hérésies (I, 5).
- Simplicios de Cilicie, Commentaire sur la physique d’Aristote (24, 13-25).
- Études modernes
- Bohdan Wiśniewski, « Sur la signification de l'apeiron d'Anaximandre », Revue des Études Grecques, t. 70, nos 329-330, , p. 47-55 (lire en ligne, consulté le ).
- Jeanne Croissant, « Matière et changement dans la physique ionienne », L'antiquité classique, t. 13, no 1, , p. 61-94 (lire en ligne, consulté le ).
- Daniel Colson, Petit Lexique philosophique de l'anarchisme, Livre de poche no 4315, articles « Apeiron », « Puissance du dehors », etc.
- Martin Heidegger (trad. Wolfgang Brokmeier), « La parole d'Anaximandre », dans Chemins qui ne mènent nulle part, Gallimard, coll. « Tel », , 461 p. (ISBN 978-2-07070562-7), p. 387-449.
- Robert Lahaye, La Philosophie ionienne. L’École de Milet, éd. du Cèdre, Paris, 1966. Repris dans la pensée moderne, par Gilbert Simondon, Individuation psychique et collective, Aubier, 1987 (ou 1989)
- Friedrich Nietzsche, La philosophie à l'époque tragique des Grecs, Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais », (réimpr. 1990), 245 p. (ISBN 978-2-07-032522-1, BNF 35071029)