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Alice Winocour

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Alice Winocour
Description de cette image, également commentée ci-après
Alice Winocour aux Césars 2016.
Naissance (48 ans)
Paris (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Réalisatrice
Scénariste
Films notables Augustine
Mustang
Maryland
Revoir Paris

Alice Winocour, née le à Paris, est une réalisatrice et scénariste française.

Après un parcours en droit (maîtrise de droit pénal)[1] et des études à La Fémis (département « Scénario », promotion 2002), Alice Winocour réalise trois courts métrages. Le premier, Kitchen, est sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes en 2005 où il reçoit le prix Gras Savoy du court métrage.

Avant de réaliser son premier long métrage, elle participe à l'écriture de Home d'Ursula Meier (Semaine de la critique, 2008) puis co-signe le scénario du film de Vladimir Perisic, Ordinary people (sorti en 2009)[2], sélectionné à la Semaine de la critique en 2009.

Son premier long métrage, Augustine[3], qui se fonde sur les relations entre le professeur Jean-Martin Charcot et sa patiente Augustine, a été présenté au festival de Cannes 2012 dans le cadre de la Semaine de la critique.

En 2014, elle co-écrit avec sa réalisatrice le scénario du film Mustang, sélectionné en 2015 à la Quinzaine des réalisateurs et qui représente la France pour les Oscars.

Son second long métrage, Maryland, qui réunit Diane Kruger et Matthias Schoenaerts, est en compétition dans la sélection Un certain regard au festival de Cannes 2015. Il est présenté au festival international du film de Toronto (TIFF 2015) en séance de gala.

Depuis 2016, elle est membre de l’Académie of Motion pictures (AMPAS)[4].

Elle fait partie du jury de la Semaine de la critique lors du festival de Cannes 2016 et de celui de la compétition internationale du festival du cinéma américain de Deauville en 2017.

En 2018, elle collabore à l'écriture du scénario de Mignonnes de Maïmouna Doucouré, qui a gagné le prix du scénario au festival du film de Sundance. Son troisième film, Proxima, qui réunit Eva Green et Matt Dillon, gagne une mention spéciale au festival international du film de Toronto 2019 et le prix du jury au festival international du film de Saint-Sébastien 2019. Pour ce rôle Eva Green est nommée aux Césars de la meilleure actrice en 2020. Il est présélectionné pour représenter la France aux Oscars.

Son troisième film, Proxima, qui réunit Eva Green et Matt Dillon, gagne une mention spéciale au festival international du film de Toronto 2019 et le prix du jury au festival international du film de Saint-Sébastien 2019. Pour ce rôle Eva Green est nommée aux Césars de la meilleure actrice en 2020. Il est présélectionné pour représenter la France aux Oscars.

Eva Green dans Proxima[5]

Le film se veut ouvertement féministe, et la cinéaste s'en explique dans les colonnes de La Septième Obsession[6] :

« Je voulais montrer une super-héroïne qui est aussi mère. On montre rarement ces deux aspects dans un même corps. Je voulais rendre hommage à ces femmes qui essaient de concilier leur rêve et leur vie privée. »


En 2021, elle réalise Revoir Paris, avec Virginie Efira et Benoît Magimel, présenté à Cannes en 2022 à la Quinzaine des cinéastes et au festival international du film de Toronto 2022[7] en séance de gala. Il est présélectionné pour représenter la France aux Oscars. Virginie Efira obtient pour son rôle le César de la meilleure actrice 2023 et le Magritte de la meilleure actrice.

Elle co-écrit le film de Vladimir Perišić, Lost country, sélectionné à la Semaine de la critique 2023[8].

Lors du festival de Cannes 2023, elle est membre du jury Un certain regard sous la présidence de John C. Reilly[9].

En avril 2024, elle rencontre James Cameron pendant sa masterclass à Paris pour une discussion entre réalisateurs[10] - "Après que Winocour eut déclaré qu’elle avait écrit plusieurs de ses scénarios sous une photo encadrée de Sigourney Weaver dans le rôle d’Ellen Ripley dans Alien 2, Cameron a révélé qu’il avait fait exactement la même chose, en écrivant « Aliens » pour une actrice qu’il n’avait pas encore rencontrée, tout en s’inspirant de sa photo."[11]

En 2024, elle réalise "Sound of Neuron", un film avec le Pr. Karine Karachi et Vincent Lindon, à l’Institut du Cerveau.

Alice Winocour, puise ses influences dans un large éventail de sources qui ont profondément marqué sa carrière et son style distinctif. Elle se réfère notamment au cinéma de David Cronenberg et d'Alfred Hitchcock comme pierres angulaires de son développement artistique : "Le cinéma de Cronenberg, d’Hitchcock, c’est ce cinéma là qui m’a construite comme cinéaste, en tout cas avant même d’avoir fait, penser des images, c’est un cinéma où je me suis senti à la maison…"[12]

Un thème récurrent dans ses films est le corps traumatisé. Elle a déclaré : "L'idée du corps devenu incontrôlable me fascine"[13]. Ce sont ces dysfonctionnements physiques et cette idée du corps échappant à tout contrôle qui se retrouvent au cœur de ses œuvres, explorant les dimensions psychologiques et physiques du traumatisme.

Elle est membre du Collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel[14],[15].

Décoration

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Filmographie

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Courts métrages

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Scénariste

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Réalisatrice

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Longs métrages

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Scénariste

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Réalisatrice

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Récompenses et sélections officielles

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Pour Kitchen (2005)

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  • Sélection en compétition officielle, Prix Gras Savoye du producteur et du réalisateur de court-métrage, festival de Cannes 2005
  • Grand Prix, Turin (2005)
  • Prix TV5 du meilleur court-métrage francophone, festival international du film et de la télévision de Genève (Cinéma Tous Écrans) (2005)
  • Meilleur court-métrage international, festival international du cinéma francophone en Acadie de Moncton (2005)
  • Mention spéciale - Ludwigsburg, biennale européenne du court métrage (2005)
  • Ours d'argent - Festival des Nations d'Ebensee (2006)

Pour Magic Paris (2008)

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Notes et références

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  1. Alice Winocour souhaitait alors devenir avocate.
  2. Stéphane Delorme, Possession, entretien avec Alice Winocour, Cahiers du cinéma, no 683, novembre 2012, p. 29.
  3. Critique du New York Times.
  4. (en) « NEW MEMBERS 2016: ACADEMY INVITES 683 TO MEMBERSHIP | Oscars.org | Academy of Motion Picture Arts and Sciences », sur www.oscars.org, (consulté le )
  5. « Eva Green, émouvante astronaute dans « Proxima » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Thomas Aïdan - Entretien avec Alice Winocour, « L'espace à la française », La Septième Obsession,‎ , p. 39 (ISSN 2431-1731).
  7. (en) « Paris Memories », sur TIFF (consulté le ).
  8. « Lost Country », sur IMDb (consulté le ).
  9. « Jurys », sur Festival de Cannes (consulté le ).
  10. « James Cameron par James Cameron. Une leçon de cinéma en sa présence, suivie d'un échange entre James Cameron et Alice Winocour. - La Cinémathèque française », sur www.cinematheque.fr (consulté le )
  11. (en-US) Ben Croll, « James Cameron Confirms He’s Planning to ‘Go Ahead With’ a ‘Fantastic Voyage’ Remake ‘Very Soon’ », sur Variety, (consulté le )
  12. Conversation avec Alice Winocour - Regarder le film complet | ARTE, consulté le
  13. « Alice Winocour : “L'idée du corps devenu incontrôlable me fascine” », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  14. « Femmes dans le cinéma : "La parité n'est pas qu'un problème de nana !" », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  15. « Le collectif 50/50 », sur collectif5050.com (consulté le ).
  16. « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres juillet 2013 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
  17. (fr) Fondation Gan, « Alice Winocour : Lauréat 2011 », sur fondation-gan.com, Fondation Gan, (consulté le ).
  18. « Revoir Paris : attentats, filmer l’après », sur Radio France,France Culture, (consulté le ).
  19. Yohan Haddad, « Alice Winocour remporte le prix Alice Guy 2023 pour Revoir Paris », sur Première, .

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Liens externes

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