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Amphitrite

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Amphitrite
Déesse de la mythologie grecque
Art romain. Amphitrite sur un taureau marin. Retouché à la Renaissance
Art romain. Amphitrite sur un taureau marin. Retouché à la Renaissance
Caractéristiques
Autre(s) nom(s) Halosydne
Nom grec ancien Ἀμφιτρίτη (Amphitrítē)
Nom grec ancien Ἁλοσύδνη (Halosúdnē)
Fonction principale Déesse de la mer
Fonction secondaire Reine des océans, maîtresse des monstres marins
Résidence Océan
Lieu d'origine Grèce
Période d'origine Grèce archaïque
Groupe divin Les Néréides et les divinités marines
Parèdre Poséidon
Équivalent(s) Salacie
Compagnon(s) Delphinos
Culte
Mentionné dans
Famille
Père Nérée
Mère Doris (ou Dioné)
Fratrie
Conjoint Poséidon
• Enfant(s)
Symboles
Attribut(s) poisson qu'elle tient à la main

Dans la mythologie grecque, Amphitrite (en grec ancien Ἀμφιτρίτη / Amphitrítē) est une Néréide, fille de Nérée et de Doris (ou de Dioné selon certaines sources tardives), épouse de Poséidon.

Chez les Romains, elle fut assimilée à la déesse Salacie, déesse des eaux salées : « … Salacia, les plis de ses habits tout emplis de poissons » (Apulée, Métamorphoses, 4.31).

Amphitrite est totalement inconnue de l'Iliade qui ne reconnaît à Dioné que la maternité d'Aphrodite. L'Odyssée la mentionne comme une divinité de la mer, maîtresse des monstres marins, mais sans mentionner de lien avec Poséidon.

Amphitrite apparaît également dans l'Hymne homérique à Apollon délien (rédigé vers 700 av. J.-C.) comme l'une des déesses ayant présidé à la naissance de ce dieu, contre l'avis de Héra.

Hésiode, dans sa Théogonie, est le premier à mentionner son union avec Poséidon, dont naît le monstre Triton.

Les poètes lyriques Pindare et Bacchylide reprennent le thème, qui s'impose également à la même époque dans la peinture sur vase. Des sources plus tardives ajoutent Rhodé et Benthésicymé au nombre des enfants du couple divin.

Le pseudo-Apollodore la vieillit d'une génération et la range parmi les Océanides.

Hygin[1] nous livre une version de la rencontre d'Amphitrite et de Poséidon, l'attribuant à Ératosthène : le dieu tombe amoureux alors qu'il voit danser Amphitrite sur l'île de Naxos, mais celle-ci le fuit et va se réfugier auprès du Titan Atlas. Poséidon dépêche alors de nombreux serviteurs à sa recherche. L'un d'eux, un dauphin, la retrouve et plaide si bien la cause de son maître qu'Amphitrite accepte de l'épouser. Pour récompenser son messager, Poséidon le transportera au ciel où il devient la constellation du Dauphin.

Ses parents sont le dieu marin primitif Nérée, surnommé « le vieux de la mer », et l'océanide Doris. Elle est l'une de leur multiples filles, les Néréides, généralement au nombre de cinquante, et a un frère unique, Néritès. Pontos (le Flot) et Gaïa (la Terre) sont ses grands-parents paternels, Océan et Téthys ses grands-parents maternels.

Descendance

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D'après Homère, Amphitrite engendra également les phoques : ...Une foule de phoques, la progéniture de la belle Halosydne. [2].

Elle est également, pour Aelian, la mère des dauphins : Dauphins mélomanes, poupons des divines Néréides, portés par Amphitrite.[3].

Avec Poséidon

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De son union avec Poséidon naît le dieu marin à queue de poisson Triton. Cela fait donc d'elle, par le biais de son fils, la grand-mère de Pallas ainsi parfois que celle de Scylla et des tritons.

Certaines versions des mythes font de Poséidon et Amphitrite les parents de la déesse Rhodé.

Des mythes tardifs ajoutent les déesses Benthésicymé[4] et Cymopolée au nombre des enfants du couple divin.

Représentations

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L'iconographie d'Amphitrite est relativement peu répandue dans l'art grec. De manière générale, elle ne peut être identifiée qu'aux côtés de son mari, ou lorsqu'elle est explicitement nommée par une inscription. Il arrive cependant qu'elle ait pour attribut un poisson qu'elle tient à la main.

Amphitrite apparaît ainsi aux côtés de Poséidon dans la procession nuptiale du Vase François, un cratère à volutes (570 av. J.-C.) qui représente les noces de Pélée et de Thétis[5]. Il en va de même pour un dinos du peintre Sophilos, datant de la même époque[6]. Contemporaines également, les pinakes (plaques de céramique, souvent à usage votif) de Penteskouphia la représentent fréquemment aux côtés de Poséidon, invoqué ici en tant que divinité des morts.

Amphitrite apparaît également lors du voyage sous-marin de Thésée, scène illustrée par de nombreux vases attiques à figures rouges du début du Ve siècle av. J.-C. La plus célèbre de ces représentations est probablement la coupe du peintre Onésimos et du potier Euphronios dont l'intérieur montre Amphitrite assise tendant une couronne (ou une guirlande) au jeune héros[7]. Selon Pausanias, une fresque de Mikon reprenait la même iconographie dans l'hérôon de Thésée à Athènes.

Dans l'art romain, elle est souvent représentée accompagnée de dauphins et de tritons, parfois d'autres Néréides, dans des scènes évoquant un cortège marin.

Là encore, et en particulier dans l'art de la mosaïque, elle est souvent associée à Neptune, soit en étant figurée à ses côtés (Louvre MA 1880 : pavement provenant de Constantine), soit dans le programme décoratif d'une maison, par exemple dans le triclinium d'été de la maison dite de Neptune et d'Amphitrite, à Herculanum, et éventuellement dans les Thermes de Neptune à Ostie, où elle est représentée chevauchant un hippocampe.

À noter que si elle est souvent représentée dénudée sur les mosaïques romaines, la poitrine généralement nue, les sculptures romaines d'Amphitrite se montrent généralement plus prudes, la déesse alors vêtue d'une robe lui recouvrant le buste.

Périodes classique et moderne

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Amphitrite est devenue une figure très appréciée aux époques classiques et modernes, en particulier dans le domaine de la sculpture, comme statue pour décorer un bassin ou comme fontaine. Elle est alors généralement représentée nue ou presque nue, souvent avec un poisson à la main ou un trident comme celui de son mari.

Évocation moderne

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Sources antiques

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. De astronomia, II, 17.
  2. (Homère, Odyssée IV.404).
  3. Aelian, dans Sur les Animaux (12.45) attribue à Arion ces paroles.
  4. Bibliotheca (3.15.4).
  5. Cratère à volutes attique à figures noires conservé au Musée archéologique de Florence, Inv. 4209. J. D. Beazley, Attic Black-figure vase painters (Oxford, 1956), 76.1.
  6. Dinos attique à figures noires (vers 580 av. J.-C.) conservée au British Museum, 1977.11.1-1. J. D. Beazley, Paralipomena (Oxford, 1971), 19.16 bis.
  7. Coupe attique à figures rouges, vers 500-490 av. J.-C., conservée au musée du Louvre, G 104. J. D. Beazley, Attic Red-figure Vase-painters (2e édition, Oxford, 1963), 318, 1.
  8. .Musée Thyssen-Bornemisza.
  9. Musée de Dresde.