Cigogne orientale
Ciconia boyciana
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Aves |
Ordre | Ciconiiformes |
Famille | Ciconiidae |
Genre | Ciconia |
EN C2a(ii) : En danger
Statut CITES
La Cigogne orientale (Ciconia boyciana), également appelée Cigogne à bec noir, Cigogne blanche de Corée ou Cigogne blanche du Japon, est une grande espèce d'oiseaux asiatiques appartenant à la famille des Ciconiidae.
Description
[modifier | modifier le code]La Cigogne orientale ressemble beaucoup à la Cigogne blanche, mais est en moyenne plus grande : elle mesure de 100 à 129 cm de long du bout du bec au bout de la queue, pour une hauteur de 110 à 150 cm, un poids de 2,8 à 5,9 kg et une envergure de 2,22 m[1],[2]. Elle est également plus pâle, son œil à l'iris blanchâtre est bordé de peau rouge, et son bec est noir et plus massif. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel apparent, mais la femelle est légèrement plus petite que le mâle. Les jeunes sont blancs, avec le bec orange.
Écologie et comportement
[modifier | modifier le code]Alimentation
[modifier | modifier le code]C'est une espèce carnivore, se nourrissant de poissons, de grenouilles, de petits oiseaux et reptiles ainsi que de rongeurs.
Reproduction
[modifier | modifier le code]La ponte compte de deux à six œufs.
Répartition et habitat
[modifier | modifier le code]Cette espèce vit dans l'Est de l'Asie. Elle niche dans les bassins de l'Amour et de l'Oussouri, le long de la frontière sino-russe. En hiver elle descend jusqu'à Taïwan et Hong Kong, et en petit nombre en Corée et même au Japon[3]. Plus rarement elle vole jusqu'aux Philippines, dans le Nord-Est de l'Inde, le Bangladesh et la Birmanie[3].
La migration vers le sud commence en septembre, et les oiseaux reviennent dans les zones de nidification en mars.
Dénominations et systématique
[modifier | modifier le code]Taxinomie
[modifier | modifier le code]Sa dénomination spécifique, boyciana, commémore Robert Henri Boyce (1834-1909), employé de la fonction publique de Shanghai. Aucune sous-espèce n'est distinguée[4].
Phylogénie
[modifier | modifier le code]Phylogénie des espèces actuelles du genre Ciconia[5] : | |
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Les espèces les plus proches de la Cigogne orientale sont la Cigogne blanche (Ciconia ciconia), dont elle était autrefois considérée comme une sous-espèce[6], et la Cigogne maguari (C. maguari), d'Amérique du Sud. Ces relations au sein du genre Ciconia sont à la fois appuyées par des similitudes comportementales et par des études biochimique, avec l'analyse des séquences du gène du cytochrome b mitochondrial et par l'hybridation ADN[7].
Menaces et conservation
[modifier | modifier le code]La Cigogne orientale est considérée par l'Union internationale pour la conservation de la nature comme « espèce en danger »[8]. BirdLife International estime que la population mondiale compte 1 000 à 2 500 individus adultes, se répartissant sur une aire extrêmement vaste de 474 000 km2, et avec des effectifs déclinant[3].
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Andrew Elliott, « Family Ciconiidae (Storks) », dans Josep del Hoyo, Andrew Elliott et Jordi Sargatal, Handbook of the Birds of the World, vol. 1 : Ostrich to Ducks, Barcelone, Lynx Edicions, (ISBN 84-87334-10-5)
Références taxinomiques
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Congrès ornithologique international : Ciconia boyciana dans l'ordre Ciconiiformes (consulté le )
- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Ciconia boyciana dans Ciconiiformes (consulté le )
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Ciconia boyciana (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Ciconia boyciana Swinhoe, 1873 (consulté le )
- (fr + en) Référence Avibase : Ciconia boyciana (+ répartition) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Ciconia boyciana (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Ciconia boyciana Swinhoe, 1873 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Ciconia boyciana Swinhoe, 1873 (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) Référence Oiseaux.net : Ciconia boyciana (+ répartition)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Ciconia boyciana (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Ciconia boyciana (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Ciconia boyciana Swinhoe, 1873 (consulté le )
- (en) Référence Fonds documentaire ARKive : Ciconia boyciana (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Oriental Stork » (voir la liste des auteurs).
- (en) Hancock et Kushan, Storks, Ibises and Spoonbills of the World, University Press, , 385 p. (ISBN 978-0-12-322730-0)
- (en) John B. Dunning Jr., CRC Handbook of Avian Body Masses, CRC Press, , 384 p. (ISBN 978-0-8493-4258-5, lire en ligne)
- (en) BirdLife, « Oriental Stork (Ciconia boyciana) », BirdLife International (consulté le )
- (en) Congrès ornithologique international, consulté le 26 mars 2012
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Ciconia (consulté le )
- (en) Elliott (1992), p. 460–461
- (en) B. Slikas, « Phylogeny of the Avian Family Ciconiidae (Storks) Based on Cytochrome b Sequences and DNA–DNA Hybridization Distances », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 8, no 3, , p. 275-300 (DOI 10.1006/mpev.1997.0431)
- (en) UICN, consulté le 26 mars 2012