Champagne-en-Valromey
Champagne-en-Valromey | |||||
Église Saint-Symphorien. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ain | ||||
Arrondissement | Belley | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bugey Sud | ||||
Maire Mandat |
Claude Juillet 2020-2026 |
||||
Code postal | 01260 | ||||
Code commune | 01079 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Champenois, Champenoises | ||||
Population municipale |
826 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 45 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 54′ 16″ nord, 5° 40′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 419 m Max. 746 m |
||||
Superficie | 18,16 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Plateau d'Hauteville | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
Liens | |||||
Site web | champagne-en-valromey.fr | ||||
modifier |
Champagne-en-Valromey est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ses habitants s'appellent les Champagnards.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le Valromey, à l'ouest de la montagne du Grand Colombier.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Haut-Valromey | ||||
N | Arvière-en-Valromey | |||
O Champagne-en-Valromey E | ||||
S | ||||
Valromey-sur-Séran |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 390 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sutrieu », sur la commune de Valromey-sur-Séran à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 9,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 413,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Champagne-en-Valromey est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,5 %), terres arables (24,3 %), prairies (15,8 %), forêts (14,5 %), zones urbanisées (2,9 %)[11].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Paroisse (In Campania, Chanpania, villa Champagnie in Veromesio ) sous le vocable de saint Symphorien. L'église faisait partie des anciennes dotations de l'évêché de Belley, auquel elle fut confirmée par le pape Innocent II, en . Les chanoines de Belley, dès cette époque, possédaient un prieuré à Champagne (prieuré Saint-Symphorien de Champagne), qui était en quelque sorte le chef-lieu de leur obédience du Valromey. Ce prieuré, aussi sous le vocable de saint Symphorien, n'est plus mentionné après le XIVe siècle.
L'église possédait jadis dix chapelles dotées. Celle de Notre-Dame était à la collation du seigneur du lieu. Celle de Sainte-Catherine dépendait du seigneur d'Hostel. Celle des Cinq-Plaies appartenait à la famille Parvy. Elle avait été fondée par un membre de cette famille, en 1534, ainsi que le constate l'inscription suivante gravée sur une pierre grise encastrée dans la muraille, à côté de l'autel :
« Anno domini M. V. XXXIIII, dominus Franciscus, filius Johannis Parvi de Vercosino p[arrochianus] Champanie, Diocesis Gebenensis, incorporatus cathedralis Grono[politani] ac curatus beate Marie de Bernino, dio cesis Grono[politani], hoc sacellum seu capellam fecit fieri ad honorem dei et quinque plagarum Jesu-Christi, in qua fundavit tres missas unaquaque hed omada pro sua ejusque parentum salute, in eadem cavella per reetorem ejusdem celebrandas, scilicet unam m agnam de quinque plagarum Jesus, quolibet die veneris ; qua dicta, cantentur Libera me et De profundis cum orationibus; et tertiam parvam pro defunctis, quolibet die lune. Quibus celebrantis, dicatur De profundis. Pro quibus tribus missis dedit rectori dicte capelle pro uno semel octo centum florenos et omnia altaris ornamenta atque mirai calicem de bono argento deauratum ponderis unius libre argenti cum dimidia. Franciscus Parvus fieri ipsum tale sacellum Fecit, oui requiem det deus ipse donans Quisquis es hoc cernens, etc. »
Cette chapelle des Cinq-Plaies, placée aujourd'hui sous le vocable de saint Joseph, était appelée, au XVIIIe siècle, de Saint-Félix, parce que des reliques de ce saint y restèrent longtemps exposées. Les offrandes qu'occasionnèrent ces reliques motivèrent un long procès (1741-1747) entre le curé de la paroisse et Étienne Pochet, prêtre prébendier de la chapelle.
Champagne possède un hospice qu'il doit à la munificence de la famille Costaz, originaire de la commune.
Le , Champagne devient Champagne-en-Valromey[12].
Le , Champagne-en-Valromey absorbe les anciennes communes de Passin et Lilignod.
La commune n'est plus chef-lieu de canton depuis 2015, date à laquelle elle est rattachée au canton d'Hauteville-Lompnes.
En 2018, un projet de commune nouvelle est lancé avec Belmont-Luthézieu, Lompnieu, Sutrieu et Vieu. Champagne devait être le chef-lieu de Valromey-sur-Séran mais le , une majorité de conseillers votent contre la création de la commune nouvelle[13]. La commune est toutefois créée le par un arrêté préfectoral du sans Champagne et Belmont-Luthézieu devient le chef-lieu[14].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune de Champagne-en-Valromey est membre de la communauté de communes Bugey Sud, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Belley. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[8]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Plateau d'Hauteville pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[8], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].
Administration municipale
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de la communauté de communes Bugey Sud depuis le , après avoir appartenu à la communauté de communes du Valromey, et du syndicat mixte du bassin versant du Séran.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]En 2021, la commune comptait 826 habitants[Note 1], en évolution de +0,85 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Religieux
- Chapelle de Lilignod : chœur et chapelle gothiques.
- Église Saint-Maurice de Passin : nef romane.
- Prieuré Saint-Symphorien : dépendait de l'abbaye Saint-Symphorien d'Autun.
- Civils
- Vestiges d'une villa gallo-romaine à Ossy.
- Stalagmite (cascade) du Pain-de-Sucre à Poisieu.
- Le pont à Favre sur le Séran.
- Le Puits des Tines sur le Séran à Lilignod.
- Le bac (époque romaine) au bout du chemin de Jargeoneau à Champagne.[réf. nécessaire]
- Le bac gallo-romain à Poisieu.[réf. nécessaire]
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Benoît Costaz, évêque de Nancy sous l'Empire, est né dans la commune.
- Louis Costaz, frère du précédent, est également né à Champagne-en-Valromey le 17 mars 1767. Il participe à la campagne d'Égypte sous Bonaparte en tant que géomètre. Bonaparte lui confie la mission d'explorer la Haute Égypte. De retour en France il entreprend une brillante carrière administrative et scientifique. Il est préfet de la Manche (1804-1809), directeur général des Ponts et Chaussées (1813), président de la Société de géographie (1829). Napoléon le nomme baron en 1809. Il meurt à Fontainebleau en 1842[21].
- Claude Anthelme Costaz, frère des précédents, haut-fonctionnaire sous l'Empire.
- René Pingeon, coureur cycliste, frère de Roger Pingeon, est né à Passin, en 1943.
- Jean-Louis Jenin, général de brigade français, est né à Champagne-en-Valromey en 1745.
Palé d'argent et d'azur au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout, chargé en cœur d'un écusson de gueules au lion d'argent. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Champagne-en-Valromey et Valromey-sur-Séran », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sutrieu », sur la commune de Valromey-sur-Séran - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sutrieu », sur la commune de Valromey-sur-Séran - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « historique-commune », sur insee.fr.
- « Coup de théâtre dans le projet de commune nouvelle : des élus de Champagne-en-Valromey votent contre », Le Progrès, (lire en ligne).
- Arnaud Cochet, « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle de Valromey-sur-Séran », Recueil des actes administratifs spécial n°01-2018-168, , p. 23-26 (lire en ligne [PDF]).
- « communauté de communes Bugey Sud - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Robert Solé, Les savants de Napoléon, Seuil, p. 216
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Le site web de la commune de Champagne-en-Valromey