Contrôle d'absence de danger Facebook
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Adresse | [1] |
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Langue | Multilingue (96 languesvoir) |
Siège social | Menlo Park (Californie) États-Unis |
Propriétaire | Facebook (entreprise) |
Directeur de la publication | Mark Zuckerberg (PDG) Sheryl Sandberg (PDG) |
Lancement | 2014 |
État actuel | actif |
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Le contrôle d'absence de danger Facebook (ou Facebook safety check en anglais) est une fonctionnalité proposée par le réseau social Facebook depuis 2014. Cette fonctionnalité est activée par l'entreprise lorsqu'une catastrophe naturelle ou d'origine humaine survient, afin de permettre aux utilisateurs se trouvant dans la zone géographique concernée de signaler à leurs amis s'ils sont en sécurité[1].
Développement
[modifier | modifier le code]Le service est développé par les ingénieurs de Facebook au Japon, inspirés par l’utilisation massive des réseaux sociaux par les internautes afin de se connecter à leurs amis et famille, lors du séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku. Appelé à l’origine « Disaster Message Board », il est renommé en « Safety Check » (et traduit par « contrôle d’absence de danger » en français) pour sa sortie officielle[2]. Le service est annoncé par Facebook le [3],[4].
Activé dès la fin de l'année 2014 et utilisé à l'occasion du typhon Ruby ou du cyclone Pam notamment[5], son premier déploiement majeur est effectué le samedi , peu après le séisme d’avril 2015 au Népal. Le service est également déployé pour le séisme de mai 2015 au Népal et pour l’ouragan Patricia en . Il est déployé en novembre 2015 lors des attentats du 13 novembre 2015 en France, ce qui constitue sa première utilisation pour des événements non liés à une catastrophe naturelle[5]. Il est à nouveau employé pour le séisme de février 2016 à Taïwan[6].
A partir du , le gouvernement français ferme son application Système d’alerte et d’information des populations, pour s'appuyer sur les réseaux sociaux et en particulier, le contrôle d'absence de danger Facebook. Ce type de partenariat n'est pas nouveau, puisque Facebook est signataire de la convention Alerte-Enlèvement depuis 2011[7].
Déploiements majeurs
[modifier | modifier le code]Séismes de 2015 au Népal
[modifier | modifier le code]Le premier déploiement de grande envergure du contrôle d'absence de danger par Facebook a eu lieu à l'occasion du séisme ayant affecté le Népal, le , puis de nouveau au mois de , à l'occasion des multiples répliques ayant touché le pays[8].
Attentats du 13 novembre 2015 en France
[modifier | modifier le code]Facebook a déployé pour la première fois en France cette fonctionnalité, dans le contexte des attentats ayant touché Paris et la Seine-Saint-Denis, dans la nuit du au vers 1 h du matin[9]. Elle a été utilisée par 5 millions de personnes à cette occasion[10].
Attentat du 17 novembre 2015 à Yola
[modifier | modifier le code]Le , soit quatre jours après les attentats ayant touché la région parisienne, Facebook a activé le contrôle d'absence de danger au Nigeria[10] à la suite d'un attentat à la bombe sur le marché de Yola[11], une ville située dans le nord-est du pays. Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé sur sa page personnelle cette activation de Safety Check[12], la première sur le continent africain, après que des critiques[13] ont été émises sur la non-activation du système lors des attentats ayant touché Beyrouth le .
Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
[modifier | modifier le code]Le dispositif Safety Check est activé à 11 h[14] à la suite des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles (trois attentats-suicide à la bombe : deux à l'aéroport de Bruxelles juste avant 8 h et la troisième au niveau de la station de métro de Maelbeek, rue de la Loi à 9 h 15). Ces attentats sont revendiqués par l'organisation terroriste État islamique[15],[16],[17].
Attentat du 14 juillet 2016 à Nice
[modifier | modifier le code]La nuit du , à la suite de l'attentat au camion-bélier qui a fait 86 morts et plus de 200 blessés sur la très célèbre Promenade des Anglais de Nice, le dispositif Safety Check de Facebook a été activé.
Accident ferroviaire d'Éséka du 21 octobre 2016
[modifier | modifier le code]Dès le , le jour même de l’accident, les internautes camerounais pouvaient signaler à leurs proches qu’ils sont en sécurité. Cet accident, survenu dans la localité d’Éséka avec un bilan de 79 morts et plus de 551 blessés, est une des pires catastrophes ferroviaires que le Cameroun ait connu.
Attentats du 22 mars 2017 à Westminster
[modifier | modifier le code]Dès le , à la suite de l'attentat de Westminster, Facebook active le dispositif Safety Check[18].
Attentat du 7 avril 2017 à Stockholm
[modifier | modifier le code]Facebook a activé le dispositif Safety Check lors de l'attaque au camion-bélier de Stockholm le .
Attentat du 22 mai 2017 à Manchester
[modifier | modifier le code]Facebook a activé le dispositif Safety Check le , au lendemain de l'attentat-suicide à la Manchester Arena à Manchester.
Attentat du 3 juin 2017 à Londres
[modifier | modifier le code]Facebook a activé le dispositif Safety Check le , au lendemain de l'attentat de Londres.
Attentat du 17 août 2017 à Barcelone
[modifier | modifier le code]Facebook a activé le dispositif Safety Check le , le jour même de l'attentat de Barcelone.
Ouragan Irma
[modifier | modifier le code]Facebook a activé le dispositif Safety Check le .
Réactions
[modifier | modifier le code]Après les attentats du 13 novembre 2015 en France
[modifier | modifier le code]Le contrôle d’absence de danger activé par Facebook en région parisienne, dans la nuit du au , a suscité des réactions positives en France[9] et à l’étranger[19].
Des commentaires ont toutefois interrogé et critiqué Facebook[20] sur l'absence de mise en œuvre de cette fonctionnalité lors des attentats ayant affecté Beyrouth le . L’entreprise s’est expliquée sur cette activation sélective[5], mettant en avant les améliorations successives de son produit à chacune de ses utilisations, et le souci d’éviter les utilisations abusives ou l’engorgement du système de notifications. La décision de l’activer expressément lors des attentats de Paris s’est appuyée sur l’observation d’une activité importante sur le réseau social, où de nombreux utilisateurs présents dans la zone affectée échangeaient des données, et sur l’avis d’employés présents dans la capitale française ayant confirmé que le contrôle d’absence de danger pouvait répondre à un besoin non comblé alors que les événements étaient toujours en cours.
Après l’attentat du Radisson Blu de Bamako
[modifier | modifier le code]Le , une prise d’otages dans un grand hôtel de Bamako a fait 19 victimes, après que 170 personnes ont été concernées et que la capitale malienne a été placée en état d'urgence[21]. Une semaine après les attentats de Paris, des voix se sont élevées[22], dénonçant l'absence de mise en œuvre de Safety Check pour cette crise qui a mobilisé les réseaux sociaux[23].
Annexes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- « Contrôles d’absence de danger : Communiquez avec vos amis et vos proches pendant une catastrophe. », sur Facebook (consulté le )
- (en) Amit Chowdhry, « Facebook 'Safety Check' Tells Your Friends That You Are Safe During A Disaster In The Area », sur Forbes, (consulté le )
- (en) Mark Zuckerberg, « Today we announced the launch of Safety Check on Facebook. », sur Facebook, (consulté le )
- (en) Naomi Gleit, Sharon Zeng et Peter Cottle, « Introducing Safety Check », sur Facebook Newsroom, (consulté le )
- (en) Alex Schultz, « Yesterday, we activated Safety Check in Paris », sur Facebook Safety, (consulté le )
- (en) « Facebook activates Safety Check for people in earthquake », sur www.chinapost.com.tw, The China Post, (consulté le ).
- Julien Lausson, « SAIP : le gouvernement renonce à l'appli defectueuse et se tourne vers les réseaux sociaux - Politique », sur Numerama, (consulté le )
- « Séisme au Népal : Google et Facebook vous aident à savoir si vos proches sont sains et saufs », sur Les Échos, (consulté le )
- « Fusillades : avec son « Contrôle d’absence de danger », Facebook enfin utile », sur nouvelobs.com, (consulté le )
- « Nigeria : Facebook déploie son « safety check » après l’explosion de Yola », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
- « Nigeria : attentat à la bombe meurtrier sur un marché », sur France 24, (consulté le ).
- (en) Mark Zuckerberg, « We've activated Safety Check again after the bombing in Nigeria this evening. », (consulté le ).
- « Critiqué, Facebook active son Safety Check pour un attentat au Nigeria », sur slate.fr, (consulté le ).
- Robin Prudent, « Bruxelles, 11h10 : Facebook active enfin le Safety Check » sur Rue89, 22 mars 2016
- Le Point, magazine, « EN DIRECT. Attentats de Bruxelles : Daech revendique les attaques », sur Le Point (consulté le )
- rédaction en ligne, « L'Etat islamique revendique les attaques de Bruxelles : 34 morts, au moins 187 blessés (LIVE) », sur www.lalibre.be (consulté le )
- « Daech revendique les attentats de Bruxelles », sur L'Obs, (consulté le )
- « Attentat à Londres: Facebook déclenche son outil d'alerte "Safety check" », France-Soir, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « The social media search for survivors of the Paris terror attacks », sur CNN,
- (en) « Lebanese ask Facebook ‘Where is our Safety Check?’ », (consulté le )
- « Prise d'otages à Bamako : outre les Maliens, au moins sept nationalités présentes », sur MidiLibre.fr (consulté le ).
- (en) « Facebook faces questions over Safety Check after hotel attack in Mali », sur mashable.com, (consulté le )
- (en) « Facebook users ask for Safety Check in Mali », sur cnn.com, (consulté le )