10e régiment d'artillerie
Le 10e régiment d'artillerie est une unité de l'armée française, formée en 1830 à la fin de la Seconde Restauration avec divers éléments d'artillerie.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- : création du 10e régiment d'artillerie[1]
- 1854 : 10e régiment d'artillerie monté
- 1872 : 10e régiment d'artillerie
- 1883 : 10e régiment d'artillerie de campagne
Colonels et chefs de corps
[modifier | modifier le code]- : Félix Aimé Lasnon
- : Charles Nicolas Félix Hamart
- : Thomas René Lechesne
- : Jacques Antoine Perchain
- : Émile Perrodon
- : Aristide Houdaille
- : Louis Amédée Gustave de Pontbriant
- : Théobald de Bentzmann
- : Charles Guichon
- : François Joseph Frédéric Gagneur
- : Philippe Eléonore Desprets[2]
- : Prosper Jean-Louis Claret de Latouche
- 1877 : colonel Geynet
- 1881 : colonel Barelle
- 1882 : colonel Lefebvre-Nailly
- 1886 : colonel Béra
- 1893 : colonel Litschfousse
- 1895 : colonel Thibon
- 1898 : colonel de Saxcé
- 1899 : colonel Villien
- 1901 : colonel Blanche
- 1905 : colonel Sentis
- 1906 : colonel Thouvenin[3]
- 1908 : colonel Goigoux
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Historique des garnisons, combats et batailles
[modifier | modifier le code]De 1830 à 1848
[modifier | modifier le code]Ce régiment a été formé à Toulouse, le , avec :
- la 1re compagnie du 2e régiment d'artillerie à cheval,
- la 7e compagnie du 3e régiment d'artillerie à cheval,
- les 14e, 15e, 16e et 17e compagnies du 5e régiment d'artillerie à pied, et
- les 10 premières compagnies du 8e régiment d'artillerie à pied.
- Le colonel Félix Aimé Lasnon et une partie de l'état-major venait du 3e régiment d'artillerie à cheval.
En 1831, les 10e, 11e et 12e batteries sont envoyées en Algérie et participent en 1832 aux combats livrés au cours du blocus d'Oran. En 1832 et 1833, les 16e, 4e, 5e et 6e batteries rejoignent également l'Algérie et participent à la prise de Mostaganem en 1833, aux combats à Bougie en 1835, à la prise de Tlemcen en 1836, aux combats à Constantine en 1837, et à la prise de Zaatcha en 1849.
Le régiment quitte Toulouse en 1832 pour aller à Valence, puis on le trouve en 1835 à Metz, en 1840 à Bourges, en 1843 à Strasbourg, et en 1847 à Douai.
Second Empire
[modifier | modifier le code]En 1850, il est en garnison à Rennes, en 1858 à Toulouse, en 1863 à Besançon, en 1866 à Vincennes, et en 1869 à Rennes, où il est encore en 1914.
L'organisation de 1854, le laisse en régiment monté[note 1], mais lui enleve ses 2 batteries à cheval[note 2], qui passent au 17e régiment d'artillerie, et ses 4 batteries à pied[note 3] sont versées au 1er régiment d'artillerie. Il reçoit en échange 2 batteries montées du 8e régiment d'artillerie, et 6 batteries montées du 14e régiment d'artillerie.
En 1855, dans le cadre de la guerre de Crimée, le régiment se distingue au siège de Sébastopol.
Pendant la campagne d'Italie en 1859, on le retrouve notamment dans les batailles de Montebello, de Melegnano et de Solferino.
De 1859-1860 le régiment participe à l'expédition de Chine en prenant part à la Bataille de Palikao puis il contribue ensuite à l'expédition de Syrie en 1860.
Affectées à l'armée de Châlons durant la guerre franco-prussienne de 1870 une partie des batteries combattent à Mouzon et Sedan.
Les autres batteries non-embrigadées dans cette armée, faite prisonnière, se trouvent :
- Dans l'armée de la Loire ou elles participent aux batailles de Coulmiers, et de de Loigny en 1870 et à la bataille du Mans en 1871.
- Dans l'armée de l'Est, elles sont engagées à la bataille de Villersexel en 1871.
- Dans l'armée de Paris, pendant le siège de Paris en 1870-1871, à la bataille de Champigny.
De 1871 à 1914
[modifier | modifier le code]En 1872, le 10e régiment d'artillerie est reconstitué avec 9 de ses anciennes batteries, auxquelles sont venues se joindre 2 batteries du 10e régiment d'artillerie à cheval. Il cède en même temps au 20e à cheval deux batteries, au 21e régiment d'artillerie une batterie, au 24e deux batteries, et au 28e une batterie à pied et 5 batteries montées.
En 1873, il fait partie de la 10e brigade d'artillerie, il garde 10 batteries, reçoit une batterie à cheval du 18e régiment d'artillerie, et cède une batterie au 16e, 4 batteries au 17e régiment d'artillerie, et une au 26e régiment d'artillerie.
De 1881 à 1883, il prend part à l'expédition de Tunisie.
En 1906, le régiment est cantonné à Rennes ; une rue porte par ailleurs son nom.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]En casernement à Rennes et Dinan
Affectation
[modifier | modifier le code]10e brigade d'artillerie, artillerie de la 20e division d'infanterie.
Composition : 3 groupes de 9 batteries de 75 (36 canons).
1914
[modifier | modifier le code]- 22-25 août : Bataille de Charleroi
- 29-30 août : Bataille de Guise
- 6-10 septembre : Bataille de la Marne
- 2-6 octobre : Bataille d'Arras
1915
[modifier | modifier le code]- mai-juin : Bataille de l'Artois
- juin 1915-juin 1916 : Bataille de l'Argonne
1916
[modifier | modifier le code]- 4-6 septembre : Bataille de Chilly
1917
[modifier | modifier le code]- 15-25 mars : Marche sur Saint-Quentin et attaque d'Essigny-le-Grand
- 17 avril : Bataille des monts de Champagne attaque des hauteurs de Moronvilliers
- mai : Bois de la Grille à Wez dans la Marne
- juin-octobre : Bataille de Verdun
- Novembre 1917- mars 1918 : Les Hauts de Meuse, Les Eparges, Avocourt
1918
[modifier | modifier le code]- Mars-mai : Verdun
- Fin mai : Retraite de la Marne
- 15 juillet : Offensive allemande en Champagne et contre-offensive alliée
- Juillet-août : Avance sur la Vesle
- Septembre-novembre : combats dans les Vosges
- Entrée à Strasbourg
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Jean-Marie-François Berthelot tombe le à Erches (Somme) sous les balles de l'ennemi.
De 1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]Étendard
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[4] :
- Constantine 1837
- Sébastopol 1855
- Solférino 1859
- Palikao 1860
- Les Monts 1917
- Verdun 1917
- La Marne 1918
Insigne
[modifier | modifier le code]L'insigne du régiment de 1939 montre un écu inspiré des armes de la ville de Rennes[5].
Personnalités ayant servi au régiment
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Historique du 10e régiment d'artillerie de campagne au cours de la grande guerre 1914-1919 : avec 6 planches hors texte, Dinan, Impr. de l'union malouine et dinannaise, 31 p., lire en ligne sur Gallica.
- Henri Kauffert : Historique de l'artillerie française
- Louis Susane : Histoire de l'artillerie Française
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notes
- batteries montées : conducteurs à cheval et servants à pied.
- batteries à cheval : tout le monde est à cheval
- batteries à pied : tout le monde est à pied
- Références
- Carte postale du 10e régiment d'artillerie, avant 1914, Archives de Rennes
- Philippe Eléonore Desprets sur la base LEONORE
- Colonel Thouvenin
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Gilles Aubagnac, « Les insignes de l’artillerie en 1940 », ARTI, no 15, , p. 12-15 (lire en ligne)