Saint-Laurent-des-Mortiers
Saint-Laurent-des-Mortiers | |
L'église Saint-Laurent. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Château-Gontier |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Château-Gontier |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué | Agnès Taunais |
Code postal | 53290 |
Code commune | 53231 |
Démographie | |
Gentilé | Laurentais |
Population | 180 hab. (2020) |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 46′ 19″ nord, 0° 32′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 41 m Max. 82 m |
Superficie | 10,06 km2 |
Élections | |
Départementales | Azé |
Historique | |
Fusion | 2019 |
Commune(s) d'intégration | Bierné-les-Villages |
Localisation | |
modifier |
Saint-Laurent-des-Mortiers est une commune déléguée française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 180 habitants[Note 1].
Depuis le , Saint-Laurent-des-Mortiers est intégré dans la commune nouvelle de Bierné-les-Villages née de la fusion avec Argenton-Notre-Dame, Bierné et Saint-Michel-de-Feins[1].
La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le Sud-Mayenne.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le cartulaire du Geneteil de 1120 évoque déjà le nom de Capellanus Sancti Laurentii de Morteriis ; le nom changera peu ensuite. Sous la Révolution, « Saint-Laurent » disparaît : la commune porte uniquement le nom des Mortiers en 1794[3].
« Saint-Laurent » est le vocable de l'église, d'après Laurent de Rome, un des premiers martyrs chrétiens du IIIe siècle ; ce nom signe souvent une église ancienne du haut Moyen Âge. Pour « Mortiers », deux hypothèses sont évoquées : l'importance du lieu, cour royale attestée en 1283, avec présence d'un président à mortier jamais attestée ; l'autre signification est la boue en raison des marais et étangs autour de la forteresse sur le ruisseau de Savesnière.
Histoire
[modifier | modifier le code]La commune faisait partie de la sénéchaussée angevine de Château-Gontier dépendante de la sénéchaussée principale d'Angers depuis le Moyen Âge jusqu'à la Révolution française.
Dès 1307, elle est identifiée sous le nom de Saint Laurentz des Mortiers dans le chartrier de la Roé. En 1283 elle est dotée d'une cour royale, deuxième cour de l’Anjou avec Angers à laquelle sont rattachés des notaires de Château-Gontier, Bazouges, Saint-Denis-d'Anjou, Craon, Pommerieux, Saint-Gault, Quelaines, Villiers, Maisoncelles, Bouère, Préaux, La Bazouge-de-Chemeré, Parné[3].
Cette partie de l'Anjou n'est pas épargnée par la guerre de Cent Ans avec prise, reprise et destruction de sa forteresse.
Les combats de la chouannerie sont la cause de l'incendie de la nef de l'église[4].
En 1790, lors de la création des départements français, une partie du Haut-Anjou est intégrée au département de la Mayenne sous l'appellation d'usage de Mayenne angevine.
Le préfet de la Mayenne approuve le la fusion des communes d'Argenton-Notre-Dame, Saint-Michel-de-Feins, Saint-Laurent-des-Mortiers et Bierné pour créer la commune de Bierné-les-Villages le [5].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Administration actuelle
[modifier | modifier le code]Depuis le , Saint-Laurent-des-Mortiers constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Bierné-les-Villages et dispose d'un maire délégué.
Administration ancienne
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]En 2020, la commune comptait 180 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Saint-Laurent-des-Mortiers[10]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Logis seigneurial de la Juquaise en lieu et place de l'ancien château de Brûlon[13].
- Église Saint-Laurent d'origine romane, le mur méridional présente des chaînages en arêtes de poisson et plusieurs ouvertures romanes. une pierre de proclamation est installée sur un chapiteau gallo-romain, la nef brûle quand des chouans cherchent à enfumer des bleus réfugiés dans le clocher[4].
-
Église Saint-Laurent des Mortiers au bout du chemin pavé.
-
Transept méridional et ses deux ouvertures romanes.
-
Arc roman surbaissé sur une ouverture murée, pierre de proclamation sur un chapiteau gallo-romain.
-
Arc brisé roman de la porte méridionale.
-
Décor du chœur XIXe.
-
Galerie XIXe de la reconstruction de la nef.
-
Plaques des deux prêtres martyrs.
- Forteresse du Heyaume, en contrebas du village entourée de fossés et d'étangs sur le ruisseau de Savesnière, elle a complètement disparu depuis 1830. Le clocher de l'église aurait servi de tour de guet et l'église de chapelle castrale ; elle est prise par les Anglais en 1427 pendant que Jacques de Scépeaux est à la messe puis reprise par le sire de Retz ; D'Arondel dévaste la fortification en 1433 et 1437 ; à la fin du XVIIIe siècle les habitants ont le droit de prendre les pierres des ruines pour construire leurs maisons[3],[4].
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Deux prêtres martyrs de la Révolution sont honorés par des plaques apposées à la façade de l'église :
- Louis Bault, noyé à Nantes le , prêtre réfractaire, curé de Saint-Laurent[14] ;
- André Duliou, guillotiné à Laval le , prêtre réfractaire natif de Saint-Laurent, curé de Saint-Fort, béatifié le avec les treize autres martyrs.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2020, légale en 2023.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
[modifier | modifier le code]- « recueil des actes administratifs » [PDF].
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 391
- Angot, Alphonse, (1844-1917), Auteur., Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne., t. 3, Mayenne, J. Floch, (OCLC 493010484, lire en ligne), Saint-Laurent-des-Mortiers.
- Pays de Chateau-Gontier, « Saint Laurent des Mortiers », sur www.chateaugontier.fr (consulté le ).
- « Recueil des actes administratifs du 19 novembre 2018 » [PDF], sur le site de la préfecture de la Mayenne (consulté le ).
- « Bierné-les-Villages. Marie-Noëlle Tribondeau est élue maire de la commune nouvelle », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Bierné-les-Villages. Marie-Noëlle Tribondeau a été réélue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Henri Boivin se représente pour un 4e mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Saint-Laurent-des-Mortiers (53290) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Date du prochain recensement à Saint-Laurent-des-Mortiers, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « La Juquaise », sur www.juquaise.com (consulté le ).
- « Les prêtres angevins morts à Nantes », Revue de Bretagne, , p. 101-108 (lire en ligne).