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Parasite Eve (jeu vidéo)

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Parasite Eve

Développeur
Éditeur
Réalisateur
Compositeur
Producteur

Date de sortie
JAP : 29 mars 1998
USA : 8 septembre 1998
Genre
Mode de jeu
Plate-forme

Langue

Évaluation
ESRB : M ?
Site web

Parasite Eve (d)

Parasite Eve est un jeu vidéo d'action-aventure avec des éléments d'horreur, développé et édité par Square Co. en 1998 sur PlayStation. Il est uniquement sorti au Japon et en Amérique du Nord.

Un second épisode a vu le jour en 1999 : Parasite Eve II, sorti, lui, en Europe cette fois-ci. De plus, les aventures d'Aya Brea se poursuivent dans The 3rd Birthday, qui s'éloigne en revanche du monde de Parasite Eve et n'est donc pas considéré comme faisant partie de la série, mais plutôt comme un spin-off. La série est basée sur le roman éponyme de l'écrivain japonais Hideaki Sena et se constitue comme une suite dudit roman. Une adaptation cinématographique a vu le jour en 1997.

Parasite Eve est un "action RPG"[1] avec des éléments de survival horror[2]. Les mouvements sur la carte du monde (limitée à Manhattan) sont limités à des destinations spécifiques[3]. Dès que le joueur franchit un hot spot, il y a possibilité de rencontres aléatoires avec des ennemis[4],[5]. Les ennemis se matérialisent et attaquent le joueur sur le même écran de déplacement de Aya[6]. En combat, le jeu utilise un système de combat à temps réel avec une Active Time Bar (ATB) qui fixe le temps avant l’exécution d'une action du joueur[7],[8]. En attendant leur tour, les joueurs peuvent déplacer Aya pour éviter les attaques ennemies[6]. Durant chaque tour, le joueur peut choisir d'attaquer à l'aide d'armes à feu équipées, utiliser le Parasite Energy pour des sorts défensifs ou offensifs, changer d'équipements ou encore fuir le combat[3],[6],[9]. Si le joueur choisit d'attaquer, le combat s'arrête temporairement et un dôme représentant une zone d'atteinte apparaît, laissant le choix de viser un ennemi à portée[7],[10]. La Parasite Energy se recharge durant la bataille mais plus elle est utilisée, moins vite elle se recharge[11].

Hors combat, le joueur peut modifier les attributs et effets de son équipement (armes+armures) avec des (super)outils, limité en nombre[1]. Pour se faire, le joueur sélectionne l'option "Amélioration", puis la pièce d'équipement à améliorer avec une seconde pièce d'équipement qui possède déjà un effet/attribut[6]. Les armes peuvent avoir différentes propriétés, incluant des effets spéciaux comme "acide"[11]. Un des éléments de jeu de rôle présent dans le jeu est une système de niveau basé sur l'expérience obtenu en combat[3]. À chaque niveau, le joueur gagne des points de caractéristiques et des points bonus attribuables[4]. Les points bonus peuvent être attribués à la capacité de stockage d'objet ou réduire le temps de latence de l'ATB[4].

Une fois que le joueur a complété le jeu, un nouveau mode de jeu nommé "EX GAME" se débloque[3]. Ce mode diffère du précédent sur de nombreux aspects; le joueur a accès à tous les objets stockés au poste de police de sa partie précédente, l'équipement sélectionné par le joueur en fin de jeu est disponible mais le joueur revient au niveau 1, les Points Bonus sont réinitialisés et sont ré-attribuables[5],[12],[13]. Les objets, armes et ennemis sont plus puissants[13]. Cependant, la plus grosse nouveauté est l'ajout du Chryster Building, une zone de 77 étages où l'ensemble du contenu est aléatoire, amenant le combat final contre le vrai boss de fin, Maya, la grande sœur de Aya[4].

L'histoire se déroule à Manhattan, autour de l'inspectrice de police du NYPD Aya Brea, et d'une chanteuse d'opéra Melissa Pearce, qui s'est transformée en un monstre.

La base du scénario tourne autour des mitochondries mutantes présentes dans le corps de Pearce, qui ont atteint un niveau de développement suffisant pour modifier ses cellules, ce qui entraîne chez elle une perte totale du contrôle de son corps et de son esprit. Elle mute alors et possède des attributs non-humains, comme la possibilité de voler. Elle n'est dès cet instant plus Pearce mais Eve. Les mitochondries mutantes s'échappent de son corps afin de contaminer des centaines d'autres êtres[14], humains et animaux, qui sèment alors la terreur.

Une des caractéristiques de ces mitochondries mutantes réside dans le fait qu'elles peuvent produire d'énormes quantités d'énergie, jusqu'à provoquer des combustions humaines spontanées. Pour des raisons révélées plus tard dans le jeu, Aya est immunisée contre les pouvoirs de Eve[14], elle essaye donc par tous les moyens de combattre cette dernière.

Équipe de développement

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Le jeu vidéo Parasite Eve est basé sur le novel japonais Parasite Eve sorti en 1995. D'un point de vue scénaristique, le jeu sert de préquel au livre, compilant divers événements tout en précisant que Mariko Anzai, la fille qu'Eve avait choisi pour devenir son hôte dans le roman, est la mère biologique d'Aya[15]. Durant le développement du jeu, Square décide d'utiliser New-York comme lieu d'action comme cela avait été précédemment considéré pour Final Fantasy VII[16]. Parasite Eve est le premier jeu reconnu Mature par l'ESRB (Entertainment Software Rating Board). Différents concepts pour l'ouverture du jeu ont été envisagés, notamment différents designs pour Aya et Melissa sur la scène de l'opéra[17]. L'auteur Hideaki Sena ne connaissait pas l'intrigue du jeu avant son achèvement, puisque le jeu était une collaboration entre Square et son éditeur.

L’héroïne Aya Brea a été créée par Hironobu Sakaguchi et finalement dessinée et conceptualisée visuellement par Tetsuya Nomura. De premiers concept-art d'Aya ont été initialement ébauché par des tiers, sans jamais aboutir. Sakaguchi voulait un personnage aux longs cheveux comme Aeris Gainsborough de Final Fantasy VII. À l'époque, Tetsuya Nomura s'occupait de la création d'un autre personnage pour un projet différent qui portait des cheveux assez courts : il s'est "embrouillé" en les dessinant et a accidentellement combiné les deux dessins, créant l'actuel Aya. Les développeurs voulaient une héroïne "femme forte" à la beauté ensorcelante.

Une vidéo démo de Parasite Eve a été présenté au Tokyo Game Show de . Il s'agissait d'une vidéo d'animation sans éléments de gameplay[18].

Le jeu vidéo Parasite Eve fut diffusé le au Japon sur la PlayStation de Sony. Les publicités à la télévision montraient une capture vidéo d'une cinématique du jeu aux États-Unis dans les jours suivant la sortie[19]. En raison d'une erreur d'expédition, 200 copies du jeu étaient déjà disponibles chez le revendeur Best Buy une semaine avant la sortie[20]. Le jeu fut sorti en Amérique du Nord le .

Selon Weekly Famitsu, 956 461 exemplaires de Parasite Eve furent vendus au Japon dans les 6 mois suivant sa sortie, faisant la troisième meilleure vente pour cette période[21]. Le jeu a été écoulé à 1,94 million de copies jusqu'à , avec 1,05 million au Japon et 0,89 million dans le reste du monde. Le jeu fut ressorti en Amérique du Nord sous le label Sony's Greatest Hits[22].

Avant la diffusion de P.E. The 3rd Birthday en 2010, Yoshinori Kitase et Tetsuya Nomura ont discuté tous les deux d'une re-publication de Parasite Eve I et II[23]. Cette dernière a été retardé parce que les droits de la licence étaient détenus par Hideaki Sena[23]. La re-publication des deux premiers jeux de la licence fut programmé au Japon et en Amérique du Nord sur le PlayStation Network en 2010 et 2011, respectivement[24]. En 2018, P.E. était inclus dans le catalogue de la PlayStation Classic.

Yoko Shimomura composa la bande originale incluant le titre "Primal Eyes". La chanson finale "Somnia Memorias" a été réalisée par Shani Rigsbee. Shimomura déclara qu'elle tenta de composer une musique "inorganique" pour le jeu, ce qu'elle décrivit comme quelque d'unique[25]. Un album, sous le nom de Parasite Eve Remixes, a été également commercialisée, contenant des remix réalisés par d'autres artistes. L'idée de cet album "remix" est venu d'une suggestion de Shimomura, voulant que les musiques du jeu soit remixé plutôt que ré-arrangé[25].

Yoko Shimomura deviendra bien plus tard une compositrice de renom de musique de jeu vidéo à travers son travail dans la licence Kingdom Hearts[26]. Malgré son travail comme compositeur dans Super Mario RPG: Legends of the Seven Stars, Parasite Eve devint le projet lançant sa carrière internationale. Durant son travail sur P.E., Shinomura passa du temps en Amérique, de laquelle la majorité de l'équipe du jeu était d'origine. En raison de cela, Shimomura se souvint de ce jeu comme "challengeant"[27]. Elle souhaitait faire une musique expérimentale, en évitant une classification techno[27],[28]. Son objectif était de créer quelque chose d'"inorganique" et reconnaissable comme étant un produit de Square[25].

Jusqu'à P.E., Shimomura écrivait sa musique d'une manière qui reflétait son état d'esprit, mais pour ce jeu, elle choisit une approche moins "émotionnelle". Elle déclara que cela représenterai mieux l'atmosphère du jeu et l'attitude froide de Aya. Fondamentalement, elle ajouta que P.E. était un travail expérimental de bien des manières[29]. En raison du contexte scénaristique de lieu, Shimomura utilisa de la musique d'opéra, mais puisque la musique d'opéra ne pouvait s'adapter aux séquences de combat, Shimomura ajouta différents rythmes: ces rythmes furent inspirés de ceux découvert en musique d'arrière-plan d'un night-club[30]. L’enregistrement musicale, eu lieu au studio Andora à Los Angeles.

Parasite Eve fut l'un de ses premiers projets incluant du "vocal", le thème de fin "Somnia Memorias". Cela a été ainsi puisque le système PlayStation fut assez puissant pour le permettre. Shimomura évita de choisir une personne connue comme chanteur[31]. "Somnia Memorias" fut chanté par Shani Rigsbee, tandis que les versions orchestrales de "Influence of Deep" et de "Se il Mio Amore Sta Vincino" ont été fournis par Judith Sirina. "Somnia Memorias"fut traduit et adapté du japonais en latin par Raul Ferrando, tandis que "Se il Moi Amore Sta Vincino" a été traduit par Daniella Spagnolo. Les paroles de toutes les partitions vocales ont été écrites par Shimomura. La piste "I Hear a Voice Asking Me to Awaken" était un arrangement de Wachet auf, ruft uns die Stimme, BWV 140 de Johann Sebastian Bach.

L'album Parasite Eve Original Soundtrack (2 diques) a été diffusé sous DigiCube le sous le numéro SSCX-10020[32]. Plus tard, sur la demande des fans, une ré-édition à travers le label Square Enix fut publié en janvier 2011 sous le numéro de catalogue SQEX-10222/3. La musique reçut des critiques positives et participa à la popularité de Shimomura en tant que compositeur de jeu vidéo[27],[33].

Parasite Eve Remixes est un album de 10 pistes, présentant des versions remixés des titres musicaux de Parasite Eve. Les remixes ont été créés par Shimomura, Tamaru, Hidenori Iwasaki et Keichi Takakashi. De nombreux DJ y ont contribué comme Tomo, Dan K ou encore Dummy Run[34]. Selon Shimomura, l'idée de cet album vint de l'avis de quelqu'un lui suggérant de créer des versions remixés plutôt que ré-arrangées. Shimomura fut chargé de remixer « Aya's Theme », le titre principal de P.E.[25]

Parasite Eve reçu un avis favorable de l'ensemble des médias critiques d'après le site Metacritic[35]. IGN encensa le jeu pour ses graphiques et cinématiques agréables, aussi bien que le ton mature mais note comme d'autres médias critiques, la linéarité du jeu[36],[37]. Game Informer cita les décors exquis mais compléta sa critique en discutant des longs temps de chargement entre changement de zone ou déclenchement d'un combat[38]. GameSpot déclara que le niveau de détails urbains des lieux de New-York était stupéfiant[39]. Cependant, le manque de doublage diminue l'impact des scènes dramatiques[36],[39].

Le jeu est souvent comparé à la série des Resident Evil, bien que GamePro compléta sa critique avec des éléments de gameplay différents, avec des améliorations d'armes et des zones cachées[37],[40],[39] Les médias critiques ont souligné que le jeu cassait des conventions sur le RPG et qu'il souffrait d'une faible durée de vie[36],[37]. Le système de combat a été défavorablement comparé à Final Fantasy VII notamment avec la caméra qui reste fixe le long du combat[36]. L'auteur original de l'œuvre Hideaki Sena a déclaré que les développeurs du jeu ont bien retranscrit sa nouvelle[41].

En 2000, le jeu a été classé n°16 par les lecteurs du Famitsu magazine dans leur "100 meilleurs jeux Playstation de tout temps"[42]. En 2010, GamesRadar le classa parmi les 7 jeux des années 1990 qui mériterait un remake HD[43].

Le jeu vidéo Parasite Eve a été inspiré par une œuvre littéraire, faisant partie du phénomène "J-horror" avec d'autres œuvres tel que le film japonais Ring, et laissa deux jeux vidéo "sequels" ainsi qu'une adaptation en manga sur l'univers du jeu nommé Parasite Eve DIVA[44].

Lien externe

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Références

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  1. a et b « Parasite Eve released on PlayStation Network », sur Neoseeker (consulté le ).
  2. (en) « Parasite Eve Had More In Common With Final Fantasy Than Horror Games », sur Kotaku Australia, (consulté le ).
  3. a b c et d Baldric (septembre 1998). "Parasite Eve". Game Revolution. Crave Online Media.
  4. a b c et d Glick, Brian (janvier 1, 2008). "Parasite Eve - Review". RPGamer. Consulté le 7 mai 2016
  5. a et b Stone, Cortney (janvier 2007). "Parasite Eve - Retroview". RPGamer. Consulté le 7 mai 2016
  6. a b c et d (eng) Andy, Jon, Reiner (septembre 1998) "Parasite Eve- PlayStation - Review". Game Informer. Game Stop.
  7. a et b (eng) Dutka, Ben (20 février 2011). "Vagrant Story Spins A Tale On US PSN". PSX Extreme. Consultée le 9 avril 2011
  8. (eng) Nelson, Randy (14 septembre 1998). "Parasite Eve". IGN. Ziff Davis. Consultée le 11 décembre 2013
  9. (eng) Scary Larry(1998). "Parasite Eve Review for PlayStation". GamePro. IDG. Consulté le 11 décembre 2013
  10. (eng) Parish, Jeremy (18 mars 2006). "Retronauts: Volume 4- Yasumi Matsuno". 1UP.com. IGN. Consulté le 9 avril 2011
  11. a et b (eng) Kasavin, Greg (28 avril 1998). "Parasite Eve Review". GameSpot. CBS Interactive. Consulté le 11 décembre 2013
  12. (eng) Beckett, Michael (1er janvier 2008). "The Parasite That Stole Christmas". RPGamer. Consulté le 7 mai 2016
  13. a et b Bishop, Stewart (1er janvier 2008). "Kiddies, This Ain't Your Regular P.E. Class". RPGamer. Consulté le 7 mai 2016
  14. a et b Marcus (ill. Guillaume Lapeyre, photogr. Raoul Dobremel, mise en couleurs Julien Nido), Nos Jeux vidéo 90-2000 : De la raquette de Pong au racket dans GTA, l'irrésistible ascension des jeux vidéo, Paris, Hors Collection, coll. « Nostalgie / Nostalgie illustré », , 1re éd. (1re éd. 2014), 142 p., 260 × 260 mm, broché (ISBN 978-2-258-11049-6, BNF 44203686, présentation en ligne), partie 1, « La PlayStation, le retour du jeu cool ! », p. 12.
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  42. (en) « Famitsu Weekly PlayStation Top 100 - IGN » (consulté le ).
  43. « The Top 7... '90s games that need HD remakes | GamesRadar », sur web.archive.org, (consulté le ).
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