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Page:NRF 7.djvu/583

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L ANNONCE FAITE A MARIE 577

Ah, si tous les hommes comme moi compre- naient l'architecture,

Qui voudrait

Faillir à sa nécessité et à cette place sacrée que le Temple lui assigne ?

ANNE VERCORS. — Pierre de Craon, tu as beaucoup de pensées, mais pour moi ce soleil me suffit qui va s'éteindre.

Toute ma vie j'ai fait la même chose que lui, la culture de la terre, me levant et rentrant avec lui.

Et maintenant j'entre dans la nuit et elle ne me fait pas peur, et je sais que là aussi tout est clair et réglé, en la saison de ce grand hiver Céleste qui met toute chose en mouvement.

Le ciel de la nuit où tout est travail et qui est comme un grand labour, et une pièce d'un seul tenant,

Et le Colon éternel y pousse les Sept Bœufs, l'œil fixé sur une étoile immuable.

Comme nous autres sur la branche verte qui marque le bout du sillon.

Le soleil et moi, côte à côte,

Nous avons travaillé, et ce qui sort de notre travail ne nous regarde pas. Le mien est fait.

Je me suis uni à la nécessité et maintenant je voudrais m'y dissoudre.

La paix, pour qui la connaît, la joie

Et la douleur y entrent pour des parts égales.

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