Ulex parviflorus
L’Ajonc de Provence ou Ajonc à petites fleurs (Ulex parviflorus) est une espèce qui fait partie des plantes méditerranéennes dont la floraison est la plus précoce : dès le mois de janvier, en même temps que le romarin et le mimosa, il parsème le maquis et la garrigue de touffes jaune doré hérissées d'épines très pointues. Il appartient au genre Ulex et à la famille des Fabacées (ou Légumineuses). Il est connu en Languedoc et en Provence sous les noms d'argelàs, argelat ou argeràs, également donnés au genêt épineux (Genista scorpius). Nom catalan : gatosa. Castillan : tojo, aulaga morisca.
Description
[modifier | modifier le code]Morphologie générale et végétative
[modifier | modifier le code]Arbrisseau ou sous-arbrisseau pouvant atteindre 1,5 mètre, mais généralement inférieur à 1 mètre, très ramifié à la base, à tige cannelée, à feuilles pratiquement absentes, remplacées par des épines (les vraies feuilles trifoliées ne sont produites qu'au stade de la plantule). Les épines sont droites ou courbées, très pointues, en particulier l'épine terminale qui peut atteindre 3 cm de long[1].
Morphologie florale
[modifier | modifier le code]Floraison de janvier (parfois décembre) à avril.
Fleurs hermaphrodites en racèmes simples, de couleur jaune doré à jaune orangé. Calice jaunâtre, bilabié, persistant, légèrement velu (surtout au début de la floraison). Corolle ne dépassant pas 1 cm[1], à ailes en principe plus courtes que la carène. Pollinisation par les insectes (abeilles).
Fruit et graines
[modifier | modifier le code]Le fruit est une petite gousse ovoïde, velue, contenant peu de graines, d'une longueur ne dépassant pas celle du calice persistant. Dissémination myrmécochore (par les fourmis).
Formule chromosomique
[modifier | modifier le code]La formule chromosomique de l'Ulex parviflorus a été déterminée comme étant 2n = 32[2].
Répartition et habitat
[modifier | modifier le code]Plante vivace caractéristique de la Catalogne et des côtes méditerranéennes françaises (essentiellement Roussillon et Provence). Elle marque une préférence pour les sables incultes, les sols siliceux, arides et ensoleillés, souvent en pente, et pousse entre 0 et 600 mètres[3].
Liste des sous-espèces
[modifier | modifier le code]Selon Catalogue of Life (9 janv. 2013)[4] :
- sous-espèce Ulex parviflorus subsp. africanus, sous-espèce type, ici décrite ;
- sous-espèce Ulex parviflorus subsp. eriocladus ;
- sous-espèce Ulex parviflorus subsp. funkii, à fleurs plus grandes, rencontrée dans le Sud de l'Espagne et en Afrique du Nord ;
- sous-espèce Ulex parviflorus subsp. jussiaei ;
- sous-espèce Ulex parviflorus subsp. parviflorus.
Selon NCBI (9 janv. 2013)[5] :
- sous-espèce Ulex parviflorus subsp. funkii ;
- sous-espèce Ulex parviflorus subsp. parviflorus
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Scathcraft wordpress
- Photomicrographs of 13 Ulex parviflorus ResearchGate.net (In: Mediterranean chromosome number. January 2005)
- P. Fournier. Les quatre flores de France. Corse comprise. Éditions Lechevalier, Paris, 1990, 1104 pages. Page 536 espèce n° 2271
- Catalogue of Life Checklist, consulté le 9 janv. 2013
- NCBI, consulté le 9 janv. 2013
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Ulex parviflorus Pourr. (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Ulex parviflorus Loscos & Pardo (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Ulex parviflorus (taxons inclus) (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Ulex parviflorus Pourr. (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Ulex parviflorus Pourr., 1788 (TAXREF)