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Tramway de Bourges

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Tramway de Bourges
Image illustrative de l’article Tramway de Bourges
Croisement de tramways, place Cujas

Situation Bourges (Cher - Centre-Val de Loire)
Type Tramway
Entrée en service 1898
Fin de service 1949
Longueur du réseau 6,8 km
Longueur additionnée des lignes 8,6 km
Lignes 3
Écartement des rails voie métrique
Propriétaire Ville de Bourges
Exploitant Compagnie des tramways de Bourges
Réseaux connexes Réseau du Cher

Image illustrative de l’article Tramway de Bourges
Plan du réseau en 1928.
La ligne la plus à gauche est celle du réseau du Cher pour Dun-sur-Auron, non électrifiée
Tramways à leur terminus, sur le côté de la gare
Tramway, pont Saint-Ambroix
Bifurcation des lignes 1 et 3, place Planchat
Rue du commerce, depuis la place Planchat
Motrice sur le Pont d'Auron

Le tramway de Bourges est un réseau de tramway urbain qui a desservi la ville de Bourges, dans le Cher, entre 1898 et 1949.

Il était exploité par une compagnie privée, la Compagnie des tramways de Bourges (CTB).

Par ailleurs existait à Bourges une ligne militaire de tramway, desservant l'école de Pyrotechnie.

Réseau urbain

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La Compagnie des tramways de Bourges (CTB), affiliée à l'Omnium lyonnais de chemins de fer et tramways, est créée pour une période de 75 ans, le , en vue de construire et d'exploiter un réseau de tramway dans la ville de Bourges. Son siège social initial est à Paris, 7 rue Beudant et sera transféré en 1928, 8 rue de la Bourse à Lyon. À cette époque, la direction générale est située 20 rue d'Athènes à Paris[1].

Elle se voit attribuer le [2], par la ville de Bourges, la concession d'un réseau de tramway pour une durée de 50 ans, devant expirer le [1].

Elle développe un réseau de trois lignes:

  • Gare - Pyrotechnie, (3,6 km)
  • Gare - Route de Saint-Amand, (2,4 km)
  • Gare - Rue Catherinot (Arsenal), (2,6 km)

La première ligne est mise en service le , entre la Gare et la route de Saint Amand. Les autres lignes le sont dans le cours de l'année.

En 1910, les rivières irriguant Bourges sont en crue, et les inondations submergent l'avenue de la Gare. Afin de permettre la poursuite de l'exploitation, la CTB fait circuler des remorques de tramway attelées à deux chevaux sur la partie inondée, ce qui permet de maintenir la liaison entre la gare et le reste du réseau[3].

À la fin du trafic généré par l'économie de guerre et avec les évolutions de l'après-guerre (inflation, luttes revendicatives des salariés, développement du trafic automobile...), la CTB se retrouve en difficulté, et la ville, autorité concédante, décide, à compter du , de verser une avance mensuelle de 3000 FRF, indexée sur les variations du coût du charbon[4].

Elle cesse également d'exploiter son usine électrique, et rachète, à prix coûtant, le courant électrique produit par l'école centrale de pyrotechnie[5].

La ligne de l'Arsenal cesse également d'être exploitée en 1922, ce qui ne suffit pas à rétablir les comptes de l'exploitant. Par exemple, les recettes d'exploitation de l'exercice 1925 s'élèvent à 642 883,39 FRF, alors que les dépenses d'exploitation et d'administration s'élèvent à 651 775,26 FRF[1]...

Le réseau, alors réduit à deux lignes, disparaîtra en deux temps :

  • le , pour la ligne de Pyrotechnie ;
  • le , pour la ligne de la route de Saint Amand.

Infrastructure

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Les lignes étaient à voie métrique et électrifiées sous courant continu à 600 volts[6]. Hormis le tronc commun aux trois lignes, équipé d'une double voie, le réseau était entièrement à voie unique et les trams se croisaient aux évitements, distants en général de 600 mètres[3].

Selon le décret de déclaration d'utilité publique, le réseau était constitué des lignes suivantes, selon la toponymie de l'époque :

  • Ligne no 1. — De la Gare à l'école de pyrotechnie par l'avenue de la Gare (RN 140), la place Planchat, les rues du Commerce et Moyenne (RN 76), la rue de Dun (RN 153), le boulevard Carnot.
  • Ligne no 2. — De la Gare à la rue Catherinot, par l'avenue de la Gare (RN 140), le boulevard de la République, le boulevard du Progrès, la rue Nicolas-Leblanc et la route de Nevers (RN 76).
  • Ligne no 3. — De la Gare au bureau d'octroi de Saint-Amand, par : l'avenue de la Gare (RN 140), place Planchat (RN 76), rue des arènes, d'Auron et la rue de Saint-Amand (RN 140)[2].

Dépôt et usine électrique

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Le dépôt et l'usine de production d'électricité se trouvent rue de Mazières, devenue rue Théophile-Lamy, sur la ligne de la route de Saint Amand.

Exploitation

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Matériel roulant

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Motrice 12, place Cujas

Le matériel roulant utilisé comprenait à l'origine

  • nos 1 à 15, motrices de couleur brune, à 2 essieux et plates-formes ouvertes, livrées en 1898 par la SACM. Les caisses reposent sur un truck doté de deux moteurs de 15 CV et le captage de l'électricité se fait par archet.
  • nos 20 à 23, remorques fermées, livrées en 1898 par la société Hanquet-Aufort, de Vierzon,
  • nos 23 à 25, remorques ouvertes, livrées en 1901[7],[1],[6].

Durant la Première Guerre mondiale, les usines d'armement de la ville se développement très fortement, et induisent un fort développement démographique de la ville, qui passe de 46 000 habitants en 1914 à 110 000 en 1918[8]. Le développement des besoins de déplacements rend nécessaire l'accroissement du matériel roulant, et deux motrices (no 49 et 50) et deux remorques (no 117 et 119) provenant du tramway de Reims circulent sur le réseau de 1916 à 1919[6].

En 1931, soucieuse de renforcer son parc avec du matériel de capacité plus importante, la CTB achète d'occasion neuf motrices de quarante places au réseau de Clermont-Ferrand, numérotées 30 à 38[6], permettant de garer le matériel d'origine[3].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la CTB, confrontée à une hausse du trafic, achète à nouveau des matériels d'occasion, une motrice du tramway de Fontainebleau numérotée 4 et trois motrices du tramway de Troyes numérotées 16, 17 et 18[3].

Motrices de 1898 au terminus de la Gare

Tramway militaire

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Motrice à voie de 60 cm, devant l'école de Pyrotechnie

L'armée implante une ligne de tramway, totalement indépendante du réseau urbain, à voie de 60 cm, sur la rue de la Salle d'Armes. Elle fonctionne de 1899 à 1915, année où elle est remplacée par une ligne à voie métrique, de la place de la Pyrotechnie à la Porte no 9.

Exploitée par des motrices provenant du tramway de Saint-Étienne, cette ligne militaire existera jusqu'à 1961[6].

Vestiges et matériels préservés

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Le dépôt du tramway urbain, 23 rue Théophile Lamy, construit en 1896, a été transformé en dépôt de bus des transports en commun de Bourges[9].

L'ensemble du matériel roulant du réseau urbain a été démoli, après la fin de l'exploitation du tramway[6].

Retour du tramway à Bourges

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Un projet de construction d'un réseau de tramway a été établi en 2007[10].

Notes et références

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  1. a b c et d Annuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal), op. cit. en bibliographie
  2. a et b « Décret qui déclare d'utilité publique l'Établissement d'un réseau de tramways dans la ville de Bourges (Cher), ainsi que la convention de concession et le cahier des charges) », Bulletin des lois de la République française, vol. 1970,‎ , p. 407-417 (lire en ligne)
  3. a b c et d AMTUIR, Page web citée en lien externe
  4. Décret du 3 décembre 1920, mentionné dans l'Annuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal), op. cit. en bibliographie
  5. Décret du 10 novembre 1921, mentionné dans l'Annuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal), op. cit. en bibliographie
  6. a b c d e et f Henri Martin, Page web citée en lien externe
  7. Le numéro 23 a été réattribué, à la suite du transfert en 1901 de la remorque fermée no 23 de 1898 au réseau du Tramway de Troyes
  8. « Fiche 12 : le développement industriel et urbain de Bourges pendant la Première Guerre mondiale », Bourges devient une ville industrielle qui s'étend et se modernise, sur cg18.fr (consulté le ).
  9. « Le dépôt de tramways, actuellement dépôt de bus », notice no IA18000528, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Phillippe Bensac et Jean-Michel Pinon, Regards croisés sur la France d'après : Petites conversations entre Français moyens, Publibook, , 362 p. (ISBN 978-2-7483-3792-1, lire en ligne), p. 359

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Alain Giraud, Les Tramways de Bourges, Bourges, SIVOTU, , 83 p.
  • René Courant, Le Temps des tramways,1982, éditions du Cabri (ISBN 290331022X)
  • Annuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal) : Édition des réseaux français, Paris, , 43e éd., 1334 p., p. 398a-398d

Liens externes

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