Aller au contenu

Tataki (média)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Logo de Tataki depuis juin 2024.

Tataki est un média en ligne suisse, créé en 2017 par la Radio télévision suisse. C'est un pure player qui propose des productions d'orientation « sociétale » et « pop culture », à destination d'un public de 15 à 25 ans.

Le média est présent principalement sur les réseaux sociaux et sur le site de la RTS.

Tataki est lancé le 21 septembre 2017 sur les réseaux sociaux Facebook, YouTube et Instagram[1].

La RTS cherche via ce nouveau média à atteindre le public 15-25 ans, peu touché par les médias audiovisuels[2]. Tataki veut proposer une « offre complémentaire »[3] dans l'idée que « donner la parole aux gens qui ont le même âge que le public est nécessaire »[1]. À cette époque, plusieurs médias de service public se lancent pour les mêmes raisons en France avec France.tv Slash et en Belgique avec Tarmac [4].

Logo de Tataki utilisé du 21 septembre 2017 à juin 2024.

Ligne éditoriale

[modifier | modifier le code]

En 2023, les contenus de Tataki s’articulent autour de 3 axes : société, culture urbaine et pop culture/divertissement[1]. Les productions incluent ainsi des reportages[5], des interviews, des vlogs, des analyses, de même que des jeux et des billets d'humeur[6].

Sur YouTube, Tataki propose des reportages sociétaux avec différents formats. Ainsi, « Immersion », est présenté par Sacha Porchet, qui part à la rencontre d'activités ou communautés atypiques[7],[8]. « YaDébat », est quant à elle une émission de débat animée par Mélissa Afsin, avec des thèmes touchant les jeunes suisses[9]. La série « Mon Pays » s'intéresse elle aux jeunes vivants dans des zones de conflits[10]

Sur Tiktok, Tataki propose des décryptages humoristiques de phénomènes pop-culture, écrits et joués par Diana Janeiro et Geo Cadiias[2].

Sur Instagram, Tataki développe différentes productions photos et vidéos en lien avec la culture urbaine, principalement en Suisse[réf. souhaitée].

Évènements

[modifier | modifier le code]

Tataki organise des concerts gratuits[11],[12].

Le média a également mis en place des « Tataki Awards » chaque année depuis 2018, une récompense qui « consacre un jeune artiste suisse de la nouvelle génération. » [13]. Le prix 2023 est remis à Nnavy[14],[15].

  • Yadebat, présenté par Mélissa Afsin (depuis 2017[16])[17]
  • Immersion, présenté par Sacha Porchet (depuis ?)[18]

En 2024, Tataki atteint environ 2,5 millions d'abonnés toutes plateformes confondues[3], dont 1,4 million sur TikTok, ce qui en fait le canal le plus suivi de la SSR sur Internet[19].

Toutefois, seulement environ 7 % du public touché sur TikTok est effectivement en Suisse, le reste des 93 % venant de la sphère francophone[19].

En tant que média présent uniquement sur Internet, les détracteurs de Tataki lui reprochent de concurrencer les médias traditionnels en dépassant sa mission de service public[20], voire de dépenser l'argent de la redevance audiovisuelle pour un public qui n'est dans une écrasante majorité pas suisse[21].

Le contenu produit fait l'objet de nombreux reproches, notamment qu'il ne remplit pas sa mission de service public[19], qu'il prend son public-cible pour des « abrutis analphabètes »[22], voire qu'il est régressif ou scatologique[19],[21].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Sarah Berclaz, « #MDW19 Création – La RTS séduit toujours plus les jeunes avec Tataki – Le Meilleur du Web », sur lemeilleurduweb.ch, (consulté le )
  2. a et b Jade Albasini, « Créateurs de contenus vs médias traditionnels: comment les jeunes de 15-25 ans s'informent-ils? » Accès libre, sur L'Illustré, (consulté le )
  3. a et b « Manon Bornand rejoint Ringier Médias Suisse romande en tant que Head of Digital, Innovation & Marketing » Accès libre, sur rts.ch, (consulté le )
  4. « Tarmac, la nouvelle offre digitale hip-hop de la RTBF » Accès payant, sur L'Écho (consulté le )
  5. Jade Albasini, « Tataki: «Notre première mission, c’est d’être utiles» », L'Illustré,‎ (lire en ligne Accès libre)
  6. Malick Touré-Reinhard, « Tataki, le média pop culture de la RTS a-t-il réussi son pari ? », sur Slash Média, (consulté le )
  7. Julienne Farine, «Je me suis rarement senti aussi peu jugé», sur 20 minutes, (consulté le )
  8. Julienne Farine, « Sacha Porchet craignait de voir des morts » Accès libre, sur 20 minutes, (consulté le )
  9. Julienne Farine, « Mélissa Afsin célèbre les 5 ans de Tataki », sur 20 minutes, (consulté le )
  10. « Sur Tataki (RTS), la série « Mon pays » fait dialoguer jeunes de Suisse et d'ailleurs », sur Les MFP, (consulté le )
  11. Doreen Enssle, « Tataki et le rappeur Slimka seront de passage à La Chaux-de-Fonds » Accès libre, sur ArcInfo, (consulté le )
  12. Alexandre Caporal, « Du hip-hop dans les quartiers : La bête de scène Slimka rassasie la jeunesse de Bellevaux », sur 24 heures, (consulté le )
  13. « Nnavy élue révélation musicale romande de l'année 2023 lors des Tataki Awards », sur rts.ch, (consulté le )
  14. « Tataki Awards: Nnavy remporte la victoire de la finale », sur 20 minutes, (consulté le )
  15. Robin Jaques, « À l’Usine à gaz, la jeunesse romande a élu sa révélation musicale de l’année » Accès payant, La Côte, (consulté le )
  16. «Quand je revois mes débuts, j’ai envie de tout refaire», sur 20 minutes, (consulté le )
  17. « Mélissa Afsin, jeune fervente des débats de société », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  18. « Sacha Porchet de Tataki en immersion au cœur des sauvetages », (consulté le )
  19. a b c et d (de) Adriel Monostori, « ‹ Hat sie in sein Bett gesch***? › : SRG bespasst junge Franzosen auf Tiktok » [« ‹ Elle a chié dans son lit ? › : La SSR amuse les jeunes Français sur Tiktok »], 20 Minutes,‎ (lire en ligne Accès libre)
  20. (de) Christof Vuille, « Halbierungsinitiative: Streit um SRG-Aktivitäten auf Tiktok & Co. », sur 20 Minuten, (consulté le )
  21. a et b Antoine Hürlimann, « La prose pipi-caca de Tataki fait grincer des dents », sur Blick, (consulté le )
  22. Antoine Thibaut, « Comment la RTS se moque des jeunes », sur Bon pour la tête, (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]