Sang des glaciers
Microalgues des neiges
On appelle communément « sang des glaciers » la fine couche rouge-orangé qui apparaît parfois sur certaines étendues de vieille neige, comme sur des glaciers, due à des algues des neiges.
Définition
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'une efflorescence algale, constituée de microalgues classées parmi les algues vertes mais colorées en ocre, orange ou rouge par différents pigments photoprotecteurs[1]. On les appelle des algues des neiges.
Un consortium de chercheurs de différents organismes français[a], dénommé Alpalga, a été constitué afin d'étudier cet écosystème[1]. Les premiers résultats, publiés en [2], établissent les cartes de répartition d'une cinquantaine d'espèces de chlorophytes sur cinq sites alpins, qui montrent un étagement des populations en fonction de l'altitude. On ne trouve par exemple les espèces du genre Symbiochloris qu'en dessous de 1 500 m, et Planophila laetevirens, Bracteococcus rubercelles et le genre Sanguina qu'au-dessus de 2 000 m[1],[2].
Cette coloration diminue l'albédo de la neige, accélère donc la fonte du manteau neigeux[2] concerné, ce qui raccourcit la durée de cet enneigement.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Laboratoire de physiologie cellulaire et végétale (CNRS/CEA/INRAE/UGA), Laboratoire d'écologie alpine (CNRS/UGA/USMB), Jardin du Lautaret : découverte et sciences (CNRS/UGA), Institut des géosciences de l'environnement (CNRS/IRD/UGA) et Centre d'études de la neige du Centre national de recherches météorologiques (Météo-France/CNRS).
Références
[modifier | modifier le code]- « Alpalga : à la recherche des micro-algues des neiges en montagne », sur CNRS, (consulté le ).
- (en) Adeline Stewart, Delphine Rioux, Fréderic Boyer, Ludovic Gielly, François Pompanon et al., « Altitudinal Zonation of Green Algae Biodiversity in the French Alps », Frontiers in Plant Science (en), (DOI 10.3389/fpls.2021.679428).