Place Baudoyer
4e arrt Place Baudoyer
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Gervais | ||
Voies desservies | Rue de Rivoli rue François-Miron |
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Morphologie | |||
Longueur | 56 m | ||
Largeur | 40 m | ||
Forme | Rectangulaire | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 0715 | ||
DGI | 0731 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La place Baudoyer est une voie située dans le 4e arrondissement de Paris, en France, dans le quartier Saint-Gervais.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle fait la liaison entre les rues de Rivoli et François-Miron.
La station de métro la plus proche est celle de l'Hôtel de Ville (lignes 1 et 11).
S'y trouvent aussi à proximité des stations Vélib' : nos 4015 (au 25 rue du Pont-Louis-Philippe, au croisement avec la rue François-Miron), 4016 (au 3 rue de Lobau) et 4103 (au 1 rue des Archives, au croisement avec la rue de Rivoli).
Le parc de stationnement "Vinci" "Baudoyer" se trouve sous la place, exposant quelques vestiges de l'ancien cimetière gallo-romain/mérovingien découverts lors de ses creusement et aménagement.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Le nom de Baudoyer est le nom de la porte[1] de l'ancienne muraille carolingienne datant du Xe siècle[2], dont il ne reste aucune trace. Cette porte se trouvait au croisement des actuelles rues François-Miron et du Pont-Louis-Philippe.
Historique
[modifier | modifier le code]La place dans sa forme actuelle date du milieu du XIXe siècle[3], mais le nom de « place Baudoyer » est très ancien, attesté dès le XIIIe siècle[4] sous différentes formes (Baldaeri, Balederii, Baudeerii, Baudeti, Bauderia, Baudea, porta Baudia, porte Baudéer, Baudier, Baudet, Baudayer, Baudoyer, Baudacharius, Baudarius, Baudaire, Baudaier).
La place Baudoyer actuelle est aménagée à l'emplacement de l'extrémité sud de l'hôtel de Craon, rasé en 1392 en expiation de la tentative d'assassinat du connétable de Clisson par Pierre de Craon ; l'extrémité nord correspond aujourd'hui à la place du Bourg-Tibourg (surnom de la portion de la rue du Bourg-Tibourg entre les rues de Rivoli et de la Verrerie). Ce lieu est toutefois toujours évoqué sous le vocable de « porte Baudoyer » en 1421 dans une lettre de rémission du roi de France Charles VI[5].
Un cimetière s'installe là au XVIe siècle, dépendant de l'église Saint-Jean-en-Grève (à la place d'un cimetière gallo-romain/mérovingien, donc beaucoup plus ancien encore, dont des vestiges découverts lors du creusement de l'actuel parc de stationnement automobile sont exposés par sa compagnie « concessionnaire » en son entrée/sortie piétonne, côté mairie du 4e arrondissement), d'où le nom de « place du Vieux Cimetière Saint-Jean » ; c'est un lieu d'exécutions publiques, notamment Barthélémy Milon (cordonnier protestant) le et Étienne de la Forge (riche marchand protestant, ami de Jean Calvin, impliqué dans l'affaire des Placards) le , brûlés vif (sans être au préalable étranglés)[6].
Elle est citée sous le nom de « barrière des Sergens » dans un manuscrit de 1636.
Le cimetière est fermé en 1772, les ossements sont déposés aux catacombes et le lieu est rebaptisé « place du Marché-Saint-Jean ».
L'ancienne place Baudoyer, très petite et un peu plus au sud, n'était jusqu'au XIXe siècle que l'intersection entre la « rue du Pourtour Saint-Gervais » (tronçon de l'actuelle rue François-Miron entre la place Saint-Gervais et la place Baudoyer), la rue Saint-Antoine (tronçon de l'actuelle rue François-Miron entre la place Baudoyer et la place des Combattantes-et-Combattants-du-Sida) et la rue de la Tisseranderie (rue orientée est-ouest, disparue lors du percement de la rue de Rivoli).
La place du Marché-Saint-Jean est bouleversée lors du percement de la partie orientale de la rue de Rivoli, de 1818 à 1851[7]. Le terrain entre les rues de Rivoli et François-Miron prend le nom de « place Baudoyer » en 1868.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- L'ancienne caserne Napoléon, également appelée « caserne Lobau », occupe l'espace situé entre les places Saint-Gervais et Baudoyer et les rues François-Miron, Lobau et de Rivoli[8]. Cette caserne, construite en 1853, servait d'annexe à la Garde avant d'être utilisée par les services administratifs de la ville de Paris.
Le côté oriental de la place est occupé par la mairie du 4e arrondissement, construite entre 1866 et 1868. Le bâtiment héberge, outre les services municipaux, le tribunal d'instance du 4e, la bibliothèque municipale Baudoyer et une salle polyvalente servant aux associations[9]. Depuis le , cinq ruches (soit environ 50 000 abeilles) sont installées sur les toits de la mairie (côté sud-est), produisant du « miel no 4[10],[11] ».
Un marché alimentaire occupe la place, le mercredi (de 12 h 30 à 20 h 30) et le samedi (de 7 h à 17 h).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris : promenade au long des murs disparus, Paris, éditions Parigramme, , 246 p. (ISBN 2-84096-322-1).
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Félix Lazare, , lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Du nom de la porte Baudoyer », Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 1874, p. 41-42 (lire en ligne).
- La porte Baudoyer est attestée par un acte de 1157-1158.
- Dénomination par arrêté du 20 juillet 1868.
- « Place Baudoyer », www.v2asp.paris.fr.
- Auguste Longnon, Paris pendant la domination anglaise (1420-1436). Documents extraits des registres de la Chancellerie de France, Paris, 1878, p. 27 (lire en ligne).
- « Promenade à travers le Paris des martyrs », www.regard.eu.org.
- Alignements de la place déterminés par deux ordonnances du 4 mars 1836 et du 4 août 1838.
- « La caserne Napoléon », canadp-archivesenligne.paris.fr.
- Site de la mairie de Paris, equipement.paris.fr.
- Site de la mairie du 4e, page sur les ruches de la mairie, www.mairie4.paris.fr.
- « Les ruches sur le toit, ils sont nombreux à en faire leur miel », www.20minutes.fr, 17 juin 2010.