Michel Roussin
Michel Roussin | |
Fonctions | |
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Ministre de la Coopération | |
– (1 an, 7 mois et 13 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Édouard Balladur |
Gouvernement | Balladur |
Prédécesseur | Marcel Debarge |
Successeur | Bernard Debré |
Député français | |
– (29 jours) |
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Élection | 28 mars 1993 |
Circonscription | 3e de Paris |
Législature | Xe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Prédécesseur | Édouard Frédéric-Dupont |
Successeur | Martine Aurillac |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rabat (Maroc) |
Nationalité | Français |
Parti politique | RPR |
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Michel Roussin, né le à Rabat (Maroc), est un homme politique français, haut fonctionnaire et dirigeant d'entreprise.
Biographie
[modifier | modifier le code]Officier de gendarmerie, il est en début de carrière commandant militaire à l'hôtel de Matignon sous trois premiers ministres successifs (Jacques Chaban-Delmas, Pierre Messmer et Jacques Chirac)[1].
En , il devient directeur de cabinet d'Alexandre de Marenches, directeur du SDECE (maintenant DGSE), service de renseignements extérieur français, jusqu'à l'élection de François Mitterrand à la Présidence de la République en . Il est ensuite chef de cabinet puis directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris et à Matignon (chef de cabinet) pendant la première cohabitation entre 1984 et 1993. Nommé ministre de la Coopération au sein du gouvernement Balladur en 1993, il démissionne l'année suivante à la suite d'une mise en examen dans l'affaire des HLM de Paris ; le juge d'instruction prononce un non-lieu.
Nommé à la présidence de SAE International, entreprise de construction dans l'orbite de la banque Paribas, Michel Roussin cumule en 1997 cette fonction avec la présidence du comité Afrique du MEDEF et la délégation de la francophonie à la mairie de Paris, avant de devenir vice-président du groupe Bolloré de 2000 à 2010. Il a créé et animé l'émission Paroles d'Afrique sur Direct 8, chaîne du groupe Bolloré, dont les premiers invités furent l'ambassadeur du Congo Brazzaville, Henri Lopès, et Louis Gardel, écrivain, scénariste de Fort Saganne ; Denis Sassou-Nguesso, président du Congo Brazzaville, fit l'objet d'un reportage au cours de cette émission[2]. L’émission a été critiquée pour ses partis pris en faveur de dirigeants africains proches de Vincent Bolloré[3]. En 2010, il quitte le groupe Bolloré pour devenir conseiller du président d'EDF, poste qu'il quitte en 2015 pour revenir chez Bolloré, chargé de la construction d'une boucle ferroviaire en Afrique de l'ouest[4],[5].
Son appartenance supposée à la franc-maçonnerie a été évoquée par Patrice Burnat et Christian de Villeneuve[6], son affiliation supposée à la Grande Loge unie d'Angleterre a été évoquée par Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre[7].
Chronologie
[modifier | modifier le code]- 1972 - 1974 : Commandant militaire de l’Hôtel Matignon successivement sous les gouvernements de Jacques Chaban-Delmas, Pierre Messmer et Jacques Chirac
- 1975 - 1976 : Sous-préfet à Tours (Indre-et-Loire)
- 1977 - 1981 : Directeur de cabinet d’Alexandre de Marenches au SDECE
- 1981 : Chef de service au ministère de la Défense
- 1981 - 1983 : Chargé de mission auprès du président de la Générale des eaux
- 1984 - 1988 : Chef de cabinet de Jacques Chirac à la Ville de Paris puis à Matignon
- 1988 - 1993 : Directeur de cabinet du maire de Paris
- - : Député de la troisième circonscription de Paris[8]
- - : Ministre de la Coopération
- : Mis en examen dans « l’affaire des HLM de Paris », il démissionne de ses fonctions ministérielles, puis bénéficie d’un non-lieu
- 1996 - 1999 : Président de SAE International, une filiale du groupe Eiffage, il est parallèlement Président du comité Afrique-Caraïbes-Pacifique au sein du Medef International
- 2000 - 2010 : Vice-président du groupe Bolloré
- 2010-2014 : Conseiller du président d'EDF
- depuis : Conseiller du président du groupe Bolloré
Intégrité publique
[modifier | modifier le code]Dans l'affaire des marchés publics d'Île-de-France, Michel Roussin a été condamné en première instance en pour « complicité et recel de corruption » à quatre ans de prison avec sursis, 50 000 euros d'amende et cinq ans de privation des droits civiques, civils et familiaux[9].
Devant le tribunal, Michel Roussin a nié avoir eu un rôle dans la corruption. Il a néanmoins admis avoir eu connaissance du dispositif de corruption au cœur du procès, une stratégie qui ne lui a pas permis d'avoir la relaxe qu'il demandait. Michel Roussin s'est refusé à évoquer le rôle éventuel de son ancien mentor, Jacques Chirac. Roussin a ensuite fait appel de cette décision mais la condamnation est confirmée le [10] et son pourvoi en cassation rejeté le [11]. Ancien ministre de la Coopération d'Edouard Balladur (1993), il avait démissionné de son poste en , deux jours avant d'être mis en examen dans l'affaire des fausses factures des HLM de la ville de Paris et des Hauts-de-Seine. M. Roussin a bénéficié ensuite d'un non lieu en 1995 et sa mise en examen a été annulée en octobre dernier.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Afrique majeure, Éditions France-Empire, 1997
- Le gendarme de Chirac, Albin Michel,
- Sur les traces du général Berthelot, Éditions Guéna-Barley, 2013
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Michel Roussin, une vie dans l'ombre de Jacques Chirac : "Il m'a appris à aimer les gens" », sur Europe 1, (consulté le ).
- Les émissions - Paroles d'Afrique - Direct 8
- Jean-Bruno Tagne, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 730
- Bolloré - Michel Roussin : "La France ne peut plus considérer l'Afrique comme un marché captif"
- Les rubans coupés de Cotonou
- Les Francs-maçons des années Mitterrand, Grasset, 1994 (p.105)
- Interview donnée à L'Express n°2598, 19 avril 2001
- Fiche sur le site de l'Assemblée nationale
- Affaire des marchés publics d’Ile-de-France: 4 ans de prison confirmés pour Michel Roussin, 20minutes, 20 février 2008
- Métro Paris, 9 nov. 2006
- « Condamnation définitive pour Michel Roussin », Nouvel Obs.com, (consulté le )
- Décret du 14 avril 2017 portant promotion.
- « Mono-manie », Libération, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Ministre de la Cinquième République
- Militaire français du XXe siècle
- Ministre français de la Coopération
- Personnalité du Rassemblement pour la République
- Homme d'affaires français
- Naissance en mai 1939
- Affaire des marchés publics d'Île-de-France
- Financement illégal du Rassemblement pour la République
- Personnalité liée à une organisation patronale
- Député de la Xe législature de la Ve République
- Officier de la gendarmerie nationale française
- Membre du SDECE
- Naissance à Rabat
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 2017
- Personnalité politique condamnée pour corruption
- Personnalité politique condamnée à une peine d'inéligibilité
- Grand officier de l'ordre du Mono