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Locmariaquer

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Locmariaquer
Locmariaquer
La pointe de Kerpenhir.
Blason de Locmariaquer
Blason
Locmariaquer
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Lorient
Intercommunalité Auray Quiberon Terre Atlantique
Maire
Mandat
Hervé Cagnard
2020-2026
Code postal 56740
Code commune 56116
Démographie
Gentilé Locmariaquérois
Population
municipale
1 557 hab. (2021 en évolution de −0,51 % par rapport à 2015)
Densité 142 hab./km2
Population
agglomération
6 273 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 34′ 12″ nord, 2° 56′ 39″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 19 m
Superficie 10,99 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Auray
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Locmariaquer
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Locmariaquer
Liens
Site web locmariaquer.fr

Locmariaquer [lɔkmaʁjakɛʁ] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.

Géographie

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La commune de Locmariaquer est située à l'embouchure ouest du golfe du Morbihan et possède de nombreuses plages donnant sur la baie de Quiberon, partie occidentale de Mor braz qui ouvre l'accès à l'océan Atlantique.

Locmariaquer fait partie du Parc naturel régional du golfe du Morbihan.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

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Description

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Locmariaquer : vue panoramique du port et de la ville.

Locmariaquer est situé à l'extrémité d'une presqu'île étirée du nord vers le sud, subdivisée en deux langues de terre par le bras de mer de la Rivière de Saint-Philibert et commandant l'entrée dans le Golfe du Morbihan et dans la Rivière d'Auray.

Le littoral côté Rivière d'Auray est assez rectiligne, sauf à la limite nord de la commune (avec Crac'h) au niveau des étangs de Roc'h-Dû, et à un degré moindre au niveau de l'étang de Coët Courzo ; une pointe peu prononcée a facilité la création du port au sud du bourg, au Guilvin. L'extrémité sud de la presqu'île, à partir de la pointe de Kerpenhir et de la plage de Locmariaquer (plage des Pierres-Plates) qui la prolonge vers l'ouest, a un littoral dont le tracé est beaucoup plus sinueux, marqué par la baie assez prononcée située entre le dolmen des Pierres-Plates et la pointe Er-Hourél, celle-ci étant prolongée vers l'ouest par la plage de Saint-Pierre et la pointe Erlong. Enfin à l'ouest, côté Rivière de Saint-Philibert, le littoral qui fait face à l'ouest-sud-ouest est moins sinueux, marqué par la pointe Er Vil et la presqu'île de Kerinis plus au nord qui encadrent la baie peu prononcée de Kerigan.

Les altitudes au sein du territoire communal sont basses, atteignant au maximum 20 mètres près du dolmen de Mané-Lud au nord-ouest du bourg, mais étant inférieures à 10 mètres dans la majeure partie du finage communal. Le littoral est lui-même formé d'une côte très basse, soumis à des risques de submersion marine en de nombreux endroits. Il est prolongé par un estran découvrant largement à marée basse et propice à l'ostréiculture, qui s'est développée côte Rivière d'Auray.

L'habitat rural traditionnel est dispersé en de nombreux écarts. Les principaux lieux-dits sont : Bellevue, Coët Courzo, Coët Er Roué, Fétan stirec, Keranlay, Kercadoret, Kerdaniel, Keréré, Kergolvan, Kerguerec, Kerhelle, Kerhern, Kerhuiltan, Keriaval, Kerigan, Kerinis, Kerivaud, Kerjean, Kerlavarec, Kerlogonan, Kerlud, Kerouarch, Kerpenhir, Kerveresse, Lann Brick, Lann Y Nis, le Brénéguy, le Guilvin, le Lézard, le Moustoir, le Nélud, le Palud, le Pont Er Lenn, le Vinglé, les Pierres Plates, Locquidy, Mané-Lud, Pointe de Kerpenhir, Pointe Er Hourel, Pointe Erlong, Pointe Er Ville, Pont Er Vugale, Rouick, Saint-Pierre Loperet, Scarpoche et Toul Y Niss.

La rurbanisation s'est développée depuis ces dernières décennies en raison de la forte pression touristique, principalement le long du littoral est (autour de Kerouarc'h, du Nélud, du bourg et jusqu'à Kerpenhir) et aussi à Saint-Pierre Lopérec au sud-ouest. Même des hameaux de l'intérieur de la presqu'île sont concernés comme Kerhern, Kerhel ou encore Kerhéré. Le littoral ouest, plus exposé, est moins concerné, mais n'y échappe pas totalement.

Le premier pont de Kerisper permettant de franchir la Rivière de Crac'h et de relier La Trinité-sur-Mer à Crac'h et Locmariaquer via Saint-Philibert fut construit entre 1899 et 1901[1] (sa construction était réclamée par les habitants de la région depuis des décennies[2]). Ce pont était constitué d'arches en pierres à ses deux extrémités, avec un tablier métallique (type Eiffel) de 100 mètres de long et à voie unique dans sa partie centrale. Ce pont fut détruit par les Allemands le . Le nouveau et actuel pont de Kerisper a été inauguré en 1956 et a connu une rénovation importante en 2009-2010[3]. Le pont le plus en aval permettant de franchir la Rivière d'Auray est celui de la Route nationale 165 juste au sud de l'agglomération d'Auray.

Locmariaquer est desservi par la voie express RN 165, en empruntant depuis Auray la D 28 via Crac'h, puis la D 781 (ancienne Route nationale 781) qui vient, via le pont de Kerisper, de La Trinité-sur-Mer.

Le sentier littoral GR 34 longe une bonne partie du littoral communal, côté est et sud ; il n'existe pas toutefois côté ouest de la presqu'île car il s'interrompt au niveau du hameau de Saint-Pierre.

Pendant la période scolaire, de septembre à juin, le service Ti’bus est mis en place par la commune Auray Quiberon Terre Atlantique. Elle dessert tous les jours les bourgs, commerces de proximité, plages et campings de Crac’h, Locmariaquer et Saint-Philibert ainsi que les connexions avec la ligne de bud BreizhGo n°1 à destination d’Auray (dont correspondance avec le Tire-Bouchon à la gare SNCF), de Carnac, La Trinité-sur-Mer et Plouharnel.

Le village est desservi par différentes compagnies maritime :

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[5]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 830 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Larmor-Baden à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 872,2 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Attestations anciennes[11].


  • Chaer plebs en 856 ;
  • Caer en 859 ;
  • Caer en 859 ;
  • Sanctae Mariae de Caer en 1082 ;
  • Loc Maria Kaer en 1082 ;
  • Kaer en 1387 ;
  • Locus Matrice de Ker en 1409 ;
  • Ker en 1452 ;
  • Locmaria en 1457 ;
  • Parrochia de Kaer en 1470 ;
  • Loumariaker en 1548 ;
  • Locmaria en Ker en 1572 ;
  • Lomaria Ker en 1636 ;
  • Lomariaquer en 1779 ;
  • Lomariaker en 1819 ;

La commune est appelée Locmariaquer [lɔkmaʁjakɛʁ] (nom officiel, utilisé en français) ou Lokmaria-Kaer [lo(k)maʁjakɛːʁ] (nom breton)[12],[13].

Ce toponyme provient du breton et est composé de trois éléments : lok (« lieu saint », du latin locus), Maria (référence à la Vierge Marie, sainte chrétienne), et kaer (« beau ») et signifie "le Lieu de Marie en la baronnie de Kaër"[14],[15],[16],[17].

Au , Locmariaquer est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle est située hors unité urbaine[19] et hors attraction des villes[20],[21].

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,6 %), zones urbanisées (17,8 %), terres arables (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,9 %), prairies (6,3 %), forêts (3,6 %), zones humides côtières (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Préhistoire

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Jules Coignet : Dolmen à Locmariaquer (1836).
Le cachalot gravé de profil sur la dalle de chevet de la chambre de Mané-Lud[25] renvoie au rapport au monde marin qu'ont les derniers chasseurs-cueilleurs mésolithiques qui coexistent avec les premières communautés agricoles néolithiques du littoral atlantique[26].

Il existe à Locmariaquer des traces de la charnière mésolithique/néolithique et d'agriculture précoce (indices de défrichement et de céréaliculture vers 8 000 BP)[27]. Haut lieu du mégalithisme armoricain, le site est marqué par la variété et l'abondance de monuments mégalithiques (tumulus carnacéens, allées couvertes, dolmens, menhirs). La destruction de beaucoup de ces monuments est signalée par le président de Robien qui visite le site de 1727 à 1737, et en préside les fouilles[28] : démantèlement et recyclage dès le Néolithique[29], pillage par les chercheurs de trésors, réemploi par les paysans à des fins plus utilitaires (construction de leur maison, clôtures de champs), transfert[30], matériau de construction pour les monuments font partie des grandes causes de leur utilisation anthropique jusqu'au XXe siècle, sans oublier les destructions naturelles[31]. Ainsi la construction de la maison de ville d'Auray, de la Chartreuse d'Auray et du Mausolée de Cadoudal font appel aux pierres et dolmens de Locmariaquer[32]. Après les grandes fouilles entreprises par la Société polymathique du Morbihan à partir des années 1860, l'État prend conscience de leur valeur patrimoniale. Il acquiert en 1882[33] les principaux mégalithes de Locmariaquer pour en assurer la conservation[34], et les fait inscrire sur la liste des monuments historiques protégés en 1889[35].

Au début du XXe siècle, l'archéologue morbihannais Zacharie Le Rouzic entreprend des fouilles plus scientifiques que ses prédécesseurs, simples amateurs ou antiquaires. À partir des années 1960, le regain d'intérêt de la part des élus locaux comme des services gestionnaires, conduit à de nouvelles campagnes de fouilles[36].

Carte des principales voies romaines en Armorique. L'identification de Vindana Portus à Locmariaquer est probable.

Un dépôt de pièces datant de la fin du IIIe siècle est découvert en 1676 à Locmariaquer ; il était fort, dit-on, de 50 000 pièces[37].

Des vestiges gallo-romains sont mis au jour par le président de Robien à l'est et au sud de Locmariaquer au cours du XVIIIe siècle. D'autres sont découverts en 1809 près de la chapelle Saint-Michel, à Er-Hastel

Un fanum gallo-romain est identifié par Gustave de Closmadeuc en 1885 dans une parcelle à Parc-er-Belec[38]. Des fouilles conduites en 1893 par François Mahé[Note 1] permirent de découvrir les ruines d'un cirque romain au centre du cimetière[39]. Depuis, de nouvelles recherches indiquent des thermes, un mur, d'autres murets et sépultures, ainsi qu'un port et des quais marchands qui reposent sous d'épais sédiments marins. La localité est probablement la Vindana Portus (littéralement le « port sacré ») du géographe Ptolémée, une ville importante des Vénètes à l'époque gallo-romaine[40],[41].

André-Yves Bourgès avance l'hypothèse que Locmariaquer a pu être un lieu de résidence du roi breton Waroch, qui régna entre 577 et 594 après J.-C.[42]. Vers 854 la cité de Kaër est offerte par le roi Erispoë à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon (un quartier situé au nord de la commune porte le nom de Moustoir, ce qui laisse supposer que les moines y auraient fondé un établissement monastique, mais aucune source ni trace archéologique ne le confirme[43]). Kaër est ravagé par les Vikings au début du Xe siècle[44].

Kaër semble avoir été une paroisse primitive de la Bretagne, comprenant notamment des îles du Golfe du Morbihan (y compris l'Île-aux-Moines) et s'étendant sur le continent jusqu'à Arradon et Baden, démembrée par la suite en plusieurs paroisses (l'église Notre-Dame est construite au XIe siècle et c'est alors que la nouvelle paroisse prend le nom de Plebs Kaër et par la suite de Villa sanctæ Mariæ de Caër, puis au XIVe siècle de Locus Mariae de Kaër) ; elle aurait aussi été le siège (au château du Plessis-Kaër, situé désormais dans la commune de Crac'h) d'une importante seigneurie s'étendant jusqu'aux portes de Vannes[44].

En 1420 à Locmariaquer se trouvait le manoir de Rezené, qui appartenait au sieur de Keraër ; la baronnie de Kaër disposait du droit de haute, moyenne et basse justice[45].

Temps modernes

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En 1548 une flotte anglaise composée de 24 vaisseaux de ligne et de 12 frégates pilla les îles d'Houat, d'Hœdic et le bourg de Locmariaquer. « La majeure partie des maisons fut brûlée et l'ennemi emporta tout ce qu'il y a de meilleur, outre soixante mille livres en vin. Il n'y eut qu'un navire français qui se présenta devant cette flotte pour la défense de son pays. Il combattait une journée entière et une partie du lendemain, et fut pris le soir : il était de la paroisse de Poldavi »[45].

Carte de Crach et Locmariaquer publiée en 1710.

En 1665 on envisagea d'établir à Locmariaquer les chantiers de la Compagnie des Indes, mais finalement Port-Louis fut préféré. Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Locmariaquer en 1778 :

« Lomariaquer (Locmariaker) : petit port de mer, à 3 lieues deux-tiers à l'ouest-sud-ouest de Vannes, son évêché ; à 24 lieues de Rennes et à deux lieues un quart d'Auray, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du roi et compte 2 000 communiants[Note 2]. (...) Les terres de Lomariaquer sont très bien cultivées et fertiles en grains de toutes espèces[45]. »

Locmariaquer appartenait sous l'Ancien Régime à la sénéchaussée d'Auray et au doyenné de Poubelz (subdivision du diocèse de Vannes), dont le siège se trouvait dans la paroisse de Belz[46].

Les Anglais débarquent à nouveau à Locmariaquer vers 1759 pendant la guerre de Sept Ans à la suite de la bataille des Cardinaux.

Jean-Baptiste Ogée indique qu'une statue de Vénus, en or, d'environ un pouce et demi de hauteur, fut trouvée en 1750 au nord du bourg et offerte par les habitants au président de Robien. En 1778 la chapelle Saint-Michel appartenait à Paul-Christophe de Robien[Note 3], fils du précédent, lequel l'avait achetée à la paroisse et fait reconstruire.

D'autres chapelles existaient (celles de Saint-Philibert, de Saint-Pierre (dans le hameau de Loperech) et de Saint-Gildas du Moustoir), ainsi qu'une chapellenie de Tous les Saints[43].

Révolution française

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En 1790 Locmariaquer est érigé en commune (qui englobe alors Saint-Philibert) et devient même chef-lieu d'un canton comprenant aussi notamment les communes de Crac'h et de Carnac et appartement au district d'Auray[47].

Le XIXe siècle

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Un décret de 1829 décide que « les pilotes de Locmariaquer et de Port-Navalo feront à tour de rôle l'entrée des bâtiments [dans le Golfe du Morbihan] jusqu'à destination ; ceux de l'île aux Moines et de l'île d'Ars feront aussi, à tour de rôle, la sortie des bâtiments »[48].

Le le brick Jeune-Uranie, venant de Marseille et se dirigeant vers Honfleur, chargé de marbre et de nacre, en train de faire naufrage, parvint à être rentré dans le port de Locmariaquer où il resta à quai pendant de longs mois dans l'attente de réparations[49].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Locmariaquer en 1843 :

« Locmariaker : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale ; contrôle et recette des douanes ; syndicat des gens de mer. (...). Principaux villages : Kerpenhir, Keréré, Hellut, Kerlud, Kerhelle, Kerlaval, Loperech, Kerlevarec, Kerelvan, Kerinis, Kerdréan, Kernevellic, Saint-Philibert, sur la paroisse de ce nom, garantie des vents de sud-ouest par la pointe d'Er Bellec, Kercadoret, Coët-er-Rouis, Kernevert (une ancienne tour qui sert d'amer pour entrer dans le port de la Trinité). Superficie totale : 1 804 hectares, dont (...) terres labourables 913 ha, prés et pâturages 283 ha, marais [nombre d'ha non lisible], jardins potagers 30 ha, mares et étangs 33 ha, landes et incultes 436 ha. Moulins : 2, à vent, dans le bourg même. Cette commune forme une espèce de presqu'île allongée du nord au sud. Le bras de mer de Saint-Philibert y pénètre profondément. Les côtes, généralement peu élevées, sont quelquefois couvertes à l'époque des grandes marées, dans les parties les plus basses. Le goulet qui donne passage aux eaux de l'archipel du Morbihan est situé entre la pointe de Kerpenhir et la pointe Er Flamienn en Arzon, dans la presqu'île de Rhuys. Il y a pardon le lundi de la Pentecôte. (...) Les terres, bien cultivées, produisent le gros froment. Elles sont presque entièrement soumises à la coutume du domaine congéable ; les rentes convenancières y sont très élevées ; les édifices s'y vendent à des prix exorbitants. (...) Les habitants y sont marins ou cultivateurs ; ils vivent mieux que dans les paroisses de l'intérieur ; mais le pays étant dégarni de bois, la privation du combustible se fait vivement sentir dans les classes pauvres. (...) Il y a aujourd'hui à Locmariakaër quarante à quarante-deux navires caboteurs. Géologie : constitution granitique. On parle le breton du dialecte de Vannes[50]. »

Le le trois-mâts anglais La Cybèle, de Londres, qui avait été victime d'un abordage par un autre navire, après avoir erré en mer en piteux état, finit par être pris en remorque par le Tayac, un navire nantais, qui parvint à le faire accoster dans le port de Locmariaquer[51].

Le une centaine de personnes, principalement des femmes, se rassemblèrent sur le port de Locmariaquer pour s'opposer au chargement d'une vingtaine d'hectolitres de froment qui devaient être embarqués à destination de Vannes. Cet événement illustre les pénuries alimentaires qui avaient sévi les années précédentes[52].

Le cinq hommes et deux femmes de Locmariaquer, qui étaient partis dans une chaloupe couper du goémon à la Pointe de Kerpéner [Kerpenhir] furent victimes d'un chavirage ; seules les deux femmes furent sauvées par un bateau de Port-Navalo[53]. Le c'est le chasse-marée Les Trois Sœurs, de Locmariaquer, qui coula au large de Dunkerque, ; ce naufrage fit trois morts et trois survivants[54].

Une épidémie de choléra sévit à Locmariaquer entre le 11 et le [55] et une épidémie de variole en 1869, laquelle fit dans la commune 160 malades, dont 50 moururent[56].

En 1875 est voté le projet de construction d'une maison d'école-mairie dont la commune était encore dépourvue[57].

En 1892 est voté le projet de loi tendant à distraire de la commune de Locmariaquer la section de Saint-Philibert pour l'ériger en commune distincte[58]. La création de la commune de Saint-Philibert avait déjà failli aboutir en 1874, le Conseil municipal de Locmariaquer ayant alors donné son accord, le subordonnant notamment à la jouissance en commun des habitants des deux localités des goémons de rive, point sur lequel « il n'a pas été possible d'arriver à une entente »[59].

Les huîtres de Locmariaquer

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Annonce publicitaire de la "Société générale des Pêcheries de Bretagne" en 1872.
Un sinagot devant des parcs à huîtres et, à l'arrière-plan, la ville de Locmariaquer.

Si les Romains de l'Antiquité connaissaient déjà les gisements naturels de l'huître plate (Ostrea edulis), il a fallu attendre la fin du XIXe siècle pour voir apparaître l'ostréiculture. Alfred d'Aunay a écrit en 1873 un long article décrivant la récolte des huîtres et les débuts de leur élevage en Rivière d'Auray[60].

Titre de la publicité parue en 1873 dans le journal Le Figaro lors de la création de la Société anonyme des huîtrières du Morbihan.

La commune de Locmariaquer fut alors considérée comme le berceau de l'huître plate. Les premières concessions, en rivière d'Auray furent délivrées en 1872, année de la création de la ""Société générale des Pêcheries de Bretagne" qui possédait 8 parcs à huîtres et est rebaptisée "Société des huîtrières du Morbihan" en 1873, mais fut déclarée en faillite le  ; plusieurs de ses responsables furent condamnés par la justice en 1882[61]. L'établissement ostréicole d'Ange Blancho[Note 4], qui remonte à 1874, est cité lors de l'exposition universelle de 1889 pour l'excellente qualité de ses « huîtres armoricaines »[62]. Auparavant on se contentait de draguer les bancs naturels d'huîtres : le dragage des huîtrières dans les rivières de Crac'h, d'Auray et de Pénerf s'arrêtait le 31 mars[63].

Vue du port à la fête de l'huître.

Trois générations s'employèrent à construire les parcs à huîtres plates sur le rivage de Locmariaquer : ils devaient enlever la vase, la remplacer par du sable, délimiter les emplacements.

Le travail consistait à recueillir le naissain (larves d'huîtres) sur des collecteurs (tuiles chaulées), à le décoller (détroquage) et à le semer dans les parcs pour l'élevage d'une durée de trois ans pendant lesquels il fallait protéger les huîtres contre les prédateurs, algues, tempêtes.

Après 1927, Locmariaquer se spécialise surtout dans la reproduction et le demi-élevage ; Marennes mais aussi les Pays-Bas et la Grande-Bretagne sont clients. L'industrie ostréicole est alors prospère : 350 à 400 personnes travaillent dans les chantiers et parcs. Mais, en 1973-1974, l'huître plate du Golfe du Morbihan se trouve décimée, voire anéantie par deux parasites. C'est alors qu'est introduite la culture de l'huître creuse d'origine japonaise Crassostrea gigas. Aujourd'hui, l'ostréiculteur locmariaquérois est devenu éleveur d'huîtres creuses dans le Golfe et dans la Rivière de Saint-Philibert. La récolte et l'élevage de l'huître plate se font essentiellement en baie de Quiberon. Malgré des essais de mécanisation, la main-d'œuvre reste importante, aussi bien dans la culture elle-même que pour les opérations précédant la commercialisation (affinage, calibrage, etc.).

En 2008, une trentaine d'exploitations ostréicoles existent à Locmariaquer. Elles occupent environ cinquante personnes à temps plein, auxquelles il y a lieu d'ajouter des ouvriers saisonniers (d'octobre à mai). Chaque exploitant s'occupe lui-même de la vente de sa production soit à des grossistes, soit à des détaillants, soit directement à des consommateurs. En 2008, un virus a commencé à décimer les mollusques en France. En dépit de la catastrophe, certains éleveurs continuent à capter du naissain en mer et à le faire grandir dans la rivière d'Auray.

Le XXe siècle

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La Belle Époque

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Un rapport du Conseil général du Morbihan datant du indique que « la grève de Locmariaquer est de plus en plus envahie par les parcs à huîtres pour lesquels les parqueurs ne cessent d'y déposer des remblais pierreux favorables à l'exercice de leur industrie. Cette grève s'exhausse ainsi peu à peu, modifiant dans une zone assez étendue le régime des courants et par suite les profondeurs », ce qui contribue à l'obstruction du chenal d'accès au port du bourg (lequel était surtout un port de relâche ne possédant que deux petites jetées-débarcadères construites par les marins de la localité[64].), « exécuté à grand frais vers 1878 » (en 1899 le Journal des débats politiques et littéraires écrit que Locmariaquer est « un port condamné par les étendues de vase qui le précèdent »[65]) et dont le rétablissement a été « à trois reprises vainement tenté en 1889, en 1898 et en 1905 », d'où le projet d'aménager désormais la cale du Guilvin qui permet « de moins mauvaises conditions d'accostage »[66].

Victor-Eugène Ardouin-Dumazet décrivant Locmariaquer écrit que c'est « un grand bourg quelconque, mais où l'opulente végétation de ce doux et humide climat met un peu de gaieté. Les figuiers de Locmariaquer sont énormes, les jardins sont fleuris de plantes qui nécessitent ailleurs l'abri et la chaleur de la serre. Sous le grand soleil réverbéré par les murs blancs des maisons percées de fenêtres étroites et rares, cette végétation donne à ce coin de l'Armorique une apparence de terre africaine »[67].

Dans Le Tour de France, Locmariaquer est décrit comme plate et dénudée alors qu'elle s'ombrageait avant de beaux chênes. « Néanmoins, vue de la mer, la petite ville en impose. Locmariaquer s'allonge au bord de l'eau comme un chapelet tendu et miroitant. Ses blanches façades, percées d'yeux noirs, verts ou gris, suivant la couleur des volets, regardent intensément le [Golfe du] Morbihan. De loin le bourg semble posé sur une étagère de cristal. Les lignes horizontales des stratus, de la côte, de l'eau, de la petite ville en long, donnent une sensation d'infini repos, de stagnation éternelle »[68].

Claude Anet a décrit en 1906 une messe du dimanche et les costumes traditionnels des femmes et des hommes de Locmariaquer[69].

Les régates de Locmariaquer étaient alors organisées chaque année et connaissaient un vif succès populaire[70].

En 1909 des religieuses de Locmariaquer furent poursuivies pour avoir distribué des produits pharmaceutiques à des malades du pays ; elles arguèrent que « la pharmacie la plus proche était à 12 kilomètres »[71].

La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Locmariaquer, inauguré le par Alphonse Rio, sous-secrétaire d'État à la Marine Marchande[72], porte les noms de 49 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; sept d'entre eux sont des marins disparus en mer[73].

L'Entre-deux-guerres

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En 1928 Taldir réunit le Gorsedd à Locmariaquer et présida des "Fêtes druidiques"[74] du haut du dolmen de la Table des Marchand[75].

La Seconde Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Locmariaquer porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale; cinq d'entre elles au moins sont des marins disparus en mer[73].

Jean Bertho[76], né le à Locmariaquer, fut membre du maquis Surcouf et participa notamment à la libération de Honfleur[77].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1805 après 1805 François Guillam[Note 5]   Laboureur.
avant 1810 1816 Joseph Josse[Note 6]   Marchand.
1816 1818 Jean Marie Rio    
1818 après 1821 Louis Le Gohébel[Note 7]   Laboureur.
1821 1826 Joseph Le Port[Note 8]   Marchand.
1826 1851 Mathurin Le Bouédec[Note 9]   Capitaine.
1852 1862 Joseph Gouzer[Note 10]   Cultivateur.
1862 1870 Jean Marie Guillam    
1870 1874 Ferdinand Le Corvec    
1874 1878 Joachim Le Bagousse[Note 11]    
1878 1899 Bénoni Le Gohébel[Note 12]   Cultivateur.
1899 1904 Henri Gouzer[Note 13]   Ostréiculteur.
1904   Frédéric Le Gohébel[Note 14]   Fait chevalier de l'Ordre du Mérite en 1909.
         
1928 1944 Pierre Le Visage[Note 15]    
         
1989 1995 François Mahé[78]    
         
mars 2001 29 juin 2020 Michel Jeannot   Président de l'association "Laos-Education-Scolarité-Avenir"[79]
29 juin 2020 En cours Hervé Cagnard[80]    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[81]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[82].

En 2021, la commune comptait 1 557 habitants[Note 16], en évolution de −0,51 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 9791 1591 8852 2682 1872 1172 0962 1132 166
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 1662 0562 1031 9382 0492 1842 1592 0081 509
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5811 6481 6551 4601 4021 3231 3331 4151 286
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 3221 2651 2881 2781 3091 3671 5981 6321 600
2017 2021 - - - - - - -
1 5661 557-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[83] puis Insee à partir de 2006[84].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Patrimoine religieux

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Église Notre-Dame de Kerdro.
Chapelle du Moustoir.

Patrimoine civil

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Langue bretonne

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Une « fest deiz » : une fête dans la journée.

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le .

Tradition et superstition

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Selon François Mahé, qui fit de nombreuses fouilles à Locmariaquer dans la seconde moitié du XIXe siècle, jadis toute jeune fille qui voulait se marier dans l'année devait monter la nuit du 1er mai sur le Grand menhir, encore debout alors, et glisser de haut en bas après avoir retroussé ses jupes. Il était absolument nécessaire que son corps soit en contact direct avec la pierre pour que ce soit efficace[88].

Personnalités liées à la commune

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  • Zénaïde Fleuriot, femme écrivain, auteur de 83 ouvrages : Au printemps 1872, Zénaïde Fleuriot venant rejoindre au bord de la mer, sa belle-sœur et ses deux enfants, découvre avec ravissement Locmariaquer. Elle se prend de tendresse pour ce petit port et s'y fait construire une grosse demeure en 1873, offrant une merveilleuse vue face au golfe du Morbihan et lui donne le nom de « Kermoareb »: « la maison de ma tante ». Lorsqu'elle mourut, son cercueil partit par le train depuis la gare de Paris-Montparnasse et fut apporté en terre bretonne au cimetière de Locmariaquer. Le cercueil fut porté par huit marins du village.
  • Henri Ézan : aviateur, né à Locmariaquer le et mort en 1936 : capitaine au long cours de formation, il accompagna Jean Mermoz pour la 25e traversée de l'Atlantique-Sud à bord de l'hydravion Latécoère la Croix du Sud qui disparut au large de Dakar le .
  • Jean-Baptiste Corlobé : né en février 1904 à Locmariaquer et mort en 1988 : ostréiculteur de métier, il était surtout un véritable artiste, un excellent peintre local très apprécié. On lui doit de nombreuses marines, des portraits, des tableaux religieux et beaucoup de dessins. Il a réalisé un des vitraux de l'église de Locmariaquer. Un de ses tableaux représentant Jésus appelant saint Pierre sur les flots orne la chapelle Saint-Pierre depuis 1925. Il a étudié le dessin chez Jean Frelaut, maître graveur, et a créé le blason de la ville. Il aimait la peinture, la musique, était féru d'histoire et fervent défenseur de la langue bretonne et du dialecte vannetais. Il fut la mémoire vivante de Locmariaquer. Il a beaucoup écrit dans les bulletins paroissiaux et municipaux.
  • Anne-Claire Coudray : journaliste et animatrice de télévision française née à Rennes. Elle a passé une partie de son enfance à Locmariaquer, d'où sont natifs ses grands-parents maternels.
  • Guénhaël Huet : homme politique né à Locmariaquer le . Député de la Manche, maire d'Avranches.

Héraldique

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Les armoiries de Locmariaquer se blasonnent ainsi :

Coupé : au premier coupé de sinople au dolmen d'argent, et d'hermine, au second d'azur au navire équipé et flammé d'or, à la fasce d'argent brochant sur le coupé, chargée de 5 mouchetures d'hermine de sable rangées en fasce.

le tout surmonté d'une couronne de baron (Locmariaquer est dans l'ancienne baronnie de Kaër) et porte la devise : « Kaër e mem bro » qui peut s'interpréter de deux manières : « Le pays de Kaër est mon pays » ou « Beau est mon pays » (description de J.M François Jacob en 1933).

Ce blason a été créé dans les années 1930 par Jean-Baptiste Corlobé, artiste local.

Notes et références

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  1. François Mahé, né le à Locmariaquer, décédé vers 1908.
  2. Personnes en âge de communier.
  3. Paul-Christophe de Robien (1731-1799).
  4. Ange Blancho, né le à Sarzeau (Morbihan), décédé le à Locmariaquer.
  5. François Guillam, né en 1745 à Locmariaquer, décédé le à Loquidy en Locmariaquer.
  6. Joseph Josse, né vers 1774 à Locmariaquer, décédé le au bourg de Locmariaquer.
  7. Louis Le Gohébel, né vers 1779 à Locmariaquer, décédé le à Locmariaquer.
  8. Joseph Le Port, né le à Locmariaquer, décédé le au bourg de Locmariaquer.
  9. Mathurin Le Bouédec, né le à Locmariaquer, décédé le à Locmariaquer.
  10. Joseph Gouzer, né le à Locmariaquer, décédé le à Locmariaquer.
  11. Joachim Le Bagousse, né le à Locmariaquer, décédé le à Locmariaquer.
  12. Bénoni Le Gohébel, né le à Locmariaquer, décédé le à Locmariaquer.
  13. Pierre Marie Henri Gouzer, né le à Locmariaquer.
  14. Pierre Marie Frédéric Le Gohébel, né le à Locmariaquer, décédé le à Locmariaquer.
  15. Pierre Le Visage, né le à Kerinis en Locmariaquer, décédé le à Kerinis en Locmariaquer.
  16. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  17. Claude Philippe, né le , décédé le à Locmariaquer.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
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  12. Office public de la langue bretonne, « Kerofis ». .
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    Locmariaquer est le point 77 de l'enquête. Notons que, localement, le premier /k/ ne se prononce pas.
    .
  14. Charles Rostaing - 1965 - Les Noms de lieux - Presses universitaires de France, collection Que sais-je ?, 1re édition 1945 ; réédité en 1992 - Page 120.
  15. E. Peiffer, Recherches sur l'origine et la signification des noms de lieux, page 186.
  16. Flohic éditions, - 1996 - Le Patrimoine Des Communes Du Morbihan - Volume 2 - Page 80.
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  25. Le recours à un éclairage rasant qui accuse ces reliefs, permet de rendre plus visible les éléments qui permettent d'identifier le cachalot en le distinguant du reste des grands cétacés : la grande tête quadrangulaire et allongée, exposée lors de sa « navigation » ; le jet (ici reproduit en forme assez classique de « fontaine », avec un double jet d'eau symétrique ; la nageoire caudale en immersion, normalement horizontale, représentée tournée de quelques degrés. Cf Orthostate 1, tiré de Serge Cassen, « Le Mané Lud en mouvement. Déroulé de signes dans un ouvrage néolithique de pierres dressées à Locmariaquer (Morbihan) », Préhistoires Méditerranéennes, no 2,‎ , p. 11-69.
  26. Le cachalot fait partie du corpus des représentations iconographiques du mégalithisme armoricain. L'altération de l'orthostate envahi de mousses a abîmé la queue et le pénis, normalement dégagé du corps de l’animal. Cet organe sexuel est le quatrième élément d'identification de l'animal. « Deux conséquences d’un énorme intérêt : la première est la définition de son sexe, qui coïncide avec l’idée du mâle, voyageur solitaire et dangereux ; la seconde est une référence sur les conditions de perception. Le cachalot échoué expire avec une érection qui a toujours attiré l’attention des observateurs et qui fut systématiquement reflétée par les représentations historiques des scènes, en Europe, depuis le XVe siècle. Il est plus que probable que ceux qui ont défini la représentation ont eu la possibilité d’observer l’animal expirant sur la plage ou, encore, d’être informé par les témoins locaux, chasseurs ou simples spectateurs ». Cf Cassen & Vaquero Lastres 2000, La Forme d’une chose, in: Eléments d’architecture : exploration d’un tertre funéraire à Lannec er Gadouer (Erdeven, Morbihan) : constructions et reconstructions dans le Néolithique morbihannais : propositions pour une lecture symbolique, Cassen S. (Dir.), Chauvigny, Association des Publications chauvinoises (A.P.C.), 2000, p.641
  27. Lionel Visset, Jean L'Helgouac'h, Jacques Bernard, « La tourbière submergée de la pointe de Kerpenhir à Locmariaquer (Morbihan). Etude environnementale et mise en évidence de déforestations et de pratiques agricoles néolithiques », Revue Archéologique de l'Ouest, t. 13,‎ , p. 79-87.
  28. Gauthier Aubert, Le président de Robien. Gentilhomme et savant dans la Bretagne des lumières, Presses universitaires de Rennes, , p. 297-304.
  29. Éric Gaumé, « Enquête technologique sur la taille néolithique du granit à propos du démantèlement et du recyclage des stèles de Locmariaquer », Revue archéologique de l'Ouest, no 5,‎ , p. 245-253.
  30. En 1899, le contre-amiral Reveillère a le projet de transférer le Grand menhir brisé à Paris pour en faire le "clou" de l'exposition universelle de 1900, mais son projet n'aboutit pas car il soulève de nombreuses protestations. Cf Pierre de Loubeau, « Le plus gros « clou » de l'exposition », sur Journal Le Figaro, (consulté le ).
  31. Jacques Briard, Les mégalithes de l'Europe atlantique. Architecture et art funéraire, 5000 à 2000 ans avant J.-C., Errance, , p. 32-37.
  32. Pour la maison de ville d'Auray (construite entre 1776 et 1782), les échevins exigent que le dallage et les marches soient en "pierres de Locmariaquer". « Armés d'une pareille clause, je soupçonne que les quatre entrepreneurs qui se succédèrent (...) ne se gênèrent pas pour saccager les dolmens et les menhirs de la contrée » écrit Gustave de Closmadeuc en 1892 ; il indique aussi qu'en 1825 plusieurs dolmens de Locmariaquer (ainsi que l'allée couverte du Luffang en Crac'h) servirent à la construction de la Chartreuse d'Auray et du Mausolée de Cadoudal< Louis Marsille, « À propos de deux mégalithes détruits.. », sur Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, (consulté le )
  33. « Gazette du jour », sur Journal La Justice, (consulté le ).
  34. Adolphe Joanne, « Géographie du département du Morbihan (4e édition) », (consulté le ).
  35. Charles-Tanguy Le Roux, « La gestion et l’étude des mégalithes de Locmariaquer », Gallia Préhistoire, no 38 (suppl.),‎ , p. 47.
  36. Charles-Tanguy Le Roux, « La gestion et l’étude des mégalithes de Locmariaquer », Gallia Préhistoire, no 38 (suppl.),‎ , p. 48-49.
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Bibliographie

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  • Locmariaquer, J. L'Helgouac'h, éd. Gisserot, Paris, 1994, 32 p.
  • Les armoires de pierre de Locmariaquer, F. Postic, éd. ArMen, no 18, 1988.

Articles connexes

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Liens externes

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