Lagarde (Moselle)
Lagarde | |
Église Saint-Jean-Baptiste. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saulnois |
Maire Mandat |
Livier Hamant 2020-2026 |
Code postal | 57810 |
Code commune | 57375 |
Démographie | |
Gentilé | Lagardois, Lagardoises |
Population municipale |
183 hab. (2021 ) |
Densité | 8,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 32″ nord, 6° 42′ 21″ est |
Altitude | Min. 220 m Max. 283 m |
Superficie | 22,26 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Saulnois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Lagarde (Lingatche en lorrain roman) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Lagarde fait partie du parc naturel régional de Lorraine[1] et de la ZNIEFF du pays des étangs[2].
Accès
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Écarts et lieux-dits
[modifier | modifier le code]- Gué-de-Laxat (Lexafurt pendant l'occupation).
- Jambrot (Jambruck pendant l'occupation).
- Malgré-Xousse (Schuss pendant l'occupation).
- Martincourt (Martinshof pendant l'occupation).
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, le Sânon, le ruisseau de la Laixière, le ruisseau de l'Étang de Grave, le ruisseau le Remoncourt, le ruisseau de la Breite, le ruisseau de la Charbonniere et le ruisseau la Thille[Carte 1].
Le canal de la Marne au Rhin, d'une longueur totale de 314 km, et 178 écluses à l'origine, relie la Marne (à Vitry-le-François) au Rhin (à Strasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie[3].
Le Sânon, d'une longueur totale de 48,6 km, prend sa source dans la commune de Avricourt et se jette dans la Meurthe à Dombasle-sur-Meurthe, en limite avec Rosières-aux-Salines, après avoir traversé 15 communes[4].
Le ruisseau de la Laixière, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune de Maizières-lès-Vic et se jette dans le Sânon sur la commune, après avoir traversé trois communes[5].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal de la Marne au Rhin, du Sanon et du ruisseau de la Laixière, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Vosges »[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 922 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges à 23 km à vol d'oiseau[8], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,9 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Lagarde est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (61,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (29,7 %), terres arables (29,5 %), forêts (29,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), zones urbanisées (1,3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]- Gardia (1186), La Garde (1793), Gerden (1915-1918 et 1940-1944).
Sobriquet
[modifier | modifier le code]Surnom désignant les habitants : Lés cräs d’Lagätche (les corbeaux de Lagarde)[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]Terre de la principauté épiscopale de Metz, le village est fondé par l'évêque de Metz, Jean d'Apremont. Le château fort construit par l'évêque Adhémar de Monteil, est donné en fief aux seigneurs de Deux-Ponts-Bitche. En 1638, le village est dévasté par les Suédois.
Avant la fermeture des salines de Moyenvic et Lezey, un canal de flottage permettait d'acheminer le bois de la forêt de Réchicourt-le-Château à Lagarde. Les grumes étaient ensuite transportées par chariot sur les 6 km séparant Lagarde d'Ommeray où elles étaient convoyées par un autre canal de flottage[19].
En 1871, la commune de Lagarde, qui prend le nom allemand de Gerden, fait partie du territoire cédé à l'Empire allemand. Intégrée au district de Lorraine, la commune dépend de l'arrondissement de Château-Salins[20]. Durant cette période, les jeunes appelés font leur service militaire dans la Deutsches Heer, l'armée impériale allemande. La vie rurale suit son cours, malgré la proximité de la nouvelle frontière franco-allemande.
Au début de la Première Guerre mondiale, la prise de Lagarde par les Français, le , puis sa reprise par les Allemands, le , fait environ 550 morts chez les Français du XVe corps de Marseille et le 58e régiment d'infanterie d'Avignon, et 360 côté allemand. Le général Lescot qui avait préparé l'attaque alors que les ordres du général Édouard de Castelnau étaient de ne "rien faire" avant le , est jugé responsable de cette défaite et limogé par le commandant de la 2e armée.
En 1919, l'ancienne commune de la Meurthe redevient une commune française, mais dans le cadre du nouveau département de la Moselle.
À partir du , pendant la Bataille de France, d'importants combats opposent pendant deux jours les Polonais de la 1re division de grenadiers du général Duch aux forces allemandes.
Au cours de la campagne de Lorraine, en , de violents combats opposent la 1re armée du général Knobelsdorff à la 3e armée du général Patton. Deux brigades de blindés du LVIIIe Panzerkorps sont mises en déroute par l'armée américaine dans le secteur d'Arracourt, au nord-est de Lagarde.
Anciens lieux-dits et fermes disparus : Mesnil, Dommartin, Gresson, Lombard.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2021, la commune comptait 183 habitants[Note 2], en évolution de −1,61 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Traces d'un château XIVe siècle, remanié XVIIIe siècle.
- Traces du château de Martincourt, érigé en 1602 en faveur de Claude Martin châtelain de Lagarde par l'évêque de Metz, détruit au cours de la Seconde Guerre mondiale.
- Port de plaisance sur le canal de la Marne au Rhin.
- Cimetière militaire allemand.
- Cimetière militaire français.
- Monuments en hommage aux grenadiers polonais tombés les 17 et .
- Moulin du gué de Laxal.
- La ferme de Malgré Xousse, déjà citée en 1775.
Édifice religieux
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Jean-Baptiste 1750 : clocher roman XIIe siècle ; autels XVIIIe siècle.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Erich von Seckendorff (1897-1944), général allemand décédé à Lagarde.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules au dextrochère de carnation, vêtu d'azur mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée du même, garnie d'or ; chapé cousu d'azur à deux cailloux d'or. |
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Détails |
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Didier, Lagarde, 10 et 11 août 1914 : L'une des premières batailles de la Grande Guerre, Louviers, Ysec, , 126 p. (ISBN 2-84673-070-9).
- Voir aussi Claude chanteloube sur Provence14-18.org/lagarde clic droit Lagarde un jour noir pour les Provençaux, un jour de deuil pour la cavalerie allemande
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des nécropoles militaires en Lorraine
- Liste des communes de la Moselle
- Liste des 139 sites funéraires et mémoriaux de la Première Guerre mondiale inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la commune de Lagarde
- Lagarde sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Lagarde » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine (région Lorraine), (lire en ligne)
- Comité Z.N.I.E.F.F. Lorraine, « ZNIEFF 410010373 - Pays des étangs » [PDF], sur inpn.mnhn.fr.
- Sandre, « le canal de la Marne au Rhin »
- Sandre, « le Sânon »
- Sandre, « le ruisseau de la Laixière »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Lagarde et Saint-Maurice-aux-Forges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Lagarde ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Passé-Présent : La Moselle dévoilée No 4 (novembre-décembre 2011)
- Dictionnaire hydrographique de la France, Antoine Louis Théodore Ravinet 1824
- Friedrich Bull: Statistischen Landesamt fur Elsass-Lothringen, Straßburg, 1912.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.