Khenchela
Khenchela
ⵅⴰⵏⵛⵍⴰ | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | خنشلة | |||
Nom amazigh | ⵅⴰⵏⵛⵍⴰ | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Aurès | |||
Wilaya | Khenchela (chef-lieu) |
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Daïra | Khenchela | |||
Président de l'APC Mandat |
Fouzi Araar 2021 - 2026 |
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Code postal | 40000 | |||
Code ONS | 4001 | |||
Démographie | ||||
Population | 108 580 hab. (2008[1]) | |||
Densité | 3 393 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 35° 25′ 55″ nord, 7° 08′ 40″ est | |||
Altitude | 1 122 m Min. 1 050 m Max. 1 710 m |
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Superficie | 32 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Khenchela. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Khenchela (en tamazight: ⵅⴰⵏⵛⵍⴰ[2], Xencelt; en arabe : خنشلة), antique Mascula[3], est une commune d'Algérie et le chef-lieu de la wilaya de Khenchela. Située dans les Aurès, elle se trouve à 1 122 m d'altitude moyenne. La population de la ville est d'environ 108 580 habitants lors du dernier recensement de 2008.
Toponymie
[modifier | modifier le code]La ville est appelée Khenchela du nom de la fille de la reine Dihya (Kahina). Khenchela est dite aussi Khenshala ou Hansala selon les documents. Khen ou Hen signifie colombe, oiseau ou poule, et Chela, Shala ou Sala signifie la paix. Khenchela signifie la messagère de la paix.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de Khenchela est situé au nord de la wilaya de Khenchela, à 470 km à l'est d'Alger et 100 km à l'est de Batna.
Constantine 138 km | Oum El Bouaghi 56 km | Meskiana 62 km Ain Beida 47 km |
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Batna 105 km | N | Tebessa 102 km | ||
O Khenchela E | ||||
S | ||||
Biskra 190 km | Babar 31 km | Ouled Rechache 26 km |
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Relief, géologie, hydrographie
[modifier | modifier le code]La ville de Khenchela est construite au pied des contreforts du massif de l'Aurès, elle est dominée à l'ouest par le mont Ras Sardhoun à 1263 mètres. À l'est, elle est bordée par l'Oued Baghaï.
Climat
[modifier | modifier le code]Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,8 | 5,2 | 7,3 | 8,8 | 10,9 | 15,9 | 18,9 | 18,1 | 15,1 | 12,2 | 6,2 | 3,1 | 10,2 |
Température moyenne (°C) | 6,5 | 9 | 14,9 | 17,4 | 17,8 | 23,3 | 26,9 | 25,2 | 21,5 | 17 | 12,1 | 7,4 | 16,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,2 | 12,8 | 22,5 | 26 | 24,4 | 30,8 | 34,9 | 33,6 | 27,8 | 22,7 | 18,1 | 11,7 | 23 |
Précipitations (mm) | 31,9 | 31,6 | 35,1 | 48,9 | 27,7 | 28,5 | 25,5 | 22 | 38,9 | 41,4 | 32,7 | 41,8 | 406,1 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
11,2 1,8 31,9 | 12,8 5,2 31,6 | 22,5 7,3 35,1 | 26 8,8 48,9 | 24,4 10,9 27,7 | 30,8 15,9 28,5 | 34,9 18,9 25,5 | 33,6 18,1 22 | 27,8 15,1 38,9 | 22,7 12,2 41,4 | 18,1 6,2 32,7 | 11,7 3,1 41,8 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Routes
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par trois routes nationales, RN32, RN80 et RN88 de six directions différentes. Une rocade à double voie de 11 km contourne la ville du nord au sud en arc de cercle par l'est. Un premier tronçon de 100 km de l'Autoroute des Hauts Plateaux est en construction entre Batna et Khenchela depuis 2014.
Train
[modifier | modifier le code]Khenchela était desservie par train dès 1905 par un embranchement depuis Ain Beida mais la ligne a été abandonnée dans les années 1970.
Aéroport
[modifier | modifier le code]La ville ne possède pas d'aéroport mais se trouve à 100 km des aéroports internationaux de Batna et Tebessa. Il y avait un aéroport militaire jusqu'en 1968, mais celui-ci a été abandonné au profit de celui d'Oum El Bouaghi situé à moins de 60 km.
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Mascula est une ancienne capitale militaire de la Numidie du sud ou "Numidia Militaria", elle fut toujours le siège de combats et de guerres dans les Aures avec les Romains. À la fin du Ve siècle, le djebel Djaafa était le château du roi Iaudas. Au début du VIIe siècle, face à l'arrivée des Arabes, Baghaï bâtit le château de la Dihya (Kahena).
Présence turque
[modifier | modifier le code]Les Amamras de la Région de Khenchela, détenant le contrôle du passage des Hauts Plateaux aux parcours sahariens, ce fut une source de conflits avec les Haraktas, les Segnias et les Nemanchas. Conflits se traduisant par des affrontements sanglants pour le contrôle des points d'eau comme l'a révélé le charnier découvert à la source d'Aïn Tamaiourth à l'occasion de la construction de la route du sud.
XIXe siècle
[modifier | modifier le code]L'armée française atteignit Khenchela en 1850, après de violents combats et une résistance des plus ardues et mit en place une administration militaire. Des travaux d'aménagement de la ville furent entrepris. Les premiers colons français furent autorisés à s'installer à partir de 1878. Des fermes furent construites et des plantations effectuées. La vallée de l'Oued Boughegal débroussaillée et défrichée donna naissance à des prairies naturelles, permettant l'élevage de bovins et l'alimentation de la population en produits laitiers frais (lait, beurre, fromage).
En , l’inauguration de la ligne du Chemin de fer d'Aïn Beïda à Khenchela à voie métrique va assurer un service journalier avec le Nord du pays. L'administration militaire dura jusqu'en 1912.
En 1982, un charnier comprenant plus de 1200 cadavres, datant de la guerre d'Algérie y est découvert. Il serait le plus important jamais découvert en Algérie. Les autorités ainsi que la presse algériennes, l'attribuent à l’armée française. D'autres y voient un massacre de harkis commis après l'indépendance. Pour l'historien: Guy Pervillé, aucune preuve incontestable n’a été trouvée, « ni à l’appui d’une thèse, ni à l’appui de l’autre » tout en regrettant qu'aucune analyse n’ait été faite sur les restes humains pour tenter de dater les squelettes [4].
Démographie
[modifier | modifier le code]La population a augmenté particulièrement vite depuis 1954 : 12 000 habitants en 1954, 28 000 en 1962, 70 000 en 1987, 87 196 en 2002. Cette augmentation s'explique en partie par des déplacements de population pendant la guerre d'Algérie, la région étant un lieu de refuge pour les combattants. Ceci a posé et continue de poser des problèmes d'urbanisme (logement, eau, égouts, électricité).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]Graphique de l'évolution démographique
[modifier | modifier le code]1901 | 1954 | 1977 | 1987 | 1998 | 2002[7] | 2008 |
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35 000 | 12 200 | 50 300 | 69 700 | 86 600 | 87 196 | 108 580 |
Économie
[modifier | modifier le code]La population active est évaluée à 40 % de la population totale : 41 % dans l'agriculture, 10 % dans l'industrie, 11 % dans les travaux de bâtiment, 38 % dans les services.
La ville dispose d'une usine d'armement léger qui dépend du ministère de la défense, l'Entreprise de constructions mécaniques de Khenchela (ECMK).
Enseignement
[modifier | modifier le code]L'Université Abbès Laghrour de Khenchela compte 12000 étudiants et six facultés:
- la faculté des sciences et de technologie (6 départements : génie civil, sciences et techniques, génie mécanique, mathématiques et informatique, génie industriel et enfin les sciences de la matière)
- la faculté de droit ;
- la faculté des sciences de la nature et de la vie ;
- la faculté des lettres et langues ;
- la faculté des sciences économiques ;
- la faculté des sciences sociales.
Actuellement[Quand ?], le nombre d'enseignants est de 540 dont 157 de la faculté des sciences et de technologie.
Patrimoine
[modifier | modifier le code]Les Romains, grands amateurs de bains, virent immédiatement le potentiel de cette région. On leur doit, entre autres, le Hammam Essalihine et le Hammam el Knif. Le Hammam Essalihine, situé à 1068 mètres d'altitude à l'ouest de Kenchela, consiste en deux grandes piscines alimentées par une source d'eau chaude (76 °C) à la base du versant nord du Ras Serdoun. Le Hammam Knif, au nord-est, sur le flanc du Krouma, exploite un puits naturel d'où sort un air chaud et sec à plus de 50 °C.
La ville de Cedias située près de Tazougart, abrite un mausolée datant de plus de 16 siècles.
-
La mosquée Ben Badis (L'ancienne église).
-
Hammam Essalhine au fond des Aurès.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Le docteur Albert Barraud, résistant français, y est né en .
- Le rappeur et chanteur L'Algérino est originaire de Khenchela.
- Abdelaziz Djerad, homme politique algérien, y est née en 1954.
- Abbas Laghrour, ancien commandant pendant la guerre d’Algérie
- Zoulikha, chanteuse, y est née en 1957
- Ali Khencheli, chanteur, y est né en 1916
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Wilaya de Khenchela : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- « Khenchela ⵅⴰⵏⵛⵍⴰ خنشلة », sur fr-fr.topographic-map.com.
- Kh Mansouri, « Khenchela. (antique Mascula) », dans Encyclopédie berbère, Éditions Peeters, (ISBN 9782744905384, lire en ligne), p. 4234–4236
- A propos de l’énigme de Khenchela (1982-....) (2009), Guy Pervillé, guy.perville.free.fr, 2 février 2009
- Communes de wilaya de Khenchela — Population résidente par age et par sexe. Consulté le 23 février 2012.
- (en) historical demographical data of the urban centers
- (en) Population des communes d'Algérie sur le site Statoids