Aller au contenu

Joi Arcand

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Joi Arcand
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Hafford (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Joi T. ArcandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Site web

Joi T. Arcand (née en 1982) est une photographe de la nation crie de Muskeg Lake, en Saskatchewan.

Enfance et éducation

[modifier | modifier le code]

Arcand est née en 1982 à Hafford, en Saskatchewan. Elle a grandi dans la nation crie de Muskeg Lake, dans le centre de la Saskatchewan. Elle a travaillé plusieurs étés aux archives du lac Muskeg, ce qui lui a permis de se découvrir un intérêt pour les photographies anciennes et l'histoire[1]. Arcand a étudié à l'Université de la Saskatchewan où elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts avec grande distinction en 2005[2]. Elle a commencé à créer des œuvres en lien avec son identité au cours de la deuxième année de ses études à l’Université et a décidé de se concentrer sur la photographie et la gravure. Ses premiers projets photographiques étaient en réponse directe aux images du photographe Edward S. Curtis, qui travaillait au début des années 1900[3].

Arcand a été présidente du conseil d’administration de Paved Art and New Media à Saskatoon et cofondatrice avec Felicia Gay de la Red Shift Gallery, une galerie d’art autochtone contemporain également établie à Saskatoon, ouverte de 2006 à 2010[4],[5].

Elle est la fondatrice de Kimiwan, un magazine pour artistes et écrivains autochtones qui a publié huit numéros de 2012 à 2014. Arcand a organisé le zine avec sa cousine Mika Lafond afin de présenter des œuvres d'arts visuels et des œuvres d'inspiration autochtone. Le magazine s'est concentré sur la décolonisation, la guérison et la famille. Son implication dans le collectif RAIN («Radical art in nature» se traduisant en français «art radical dans la nature») à Vancouver l'a inspirée dans la création de Kimiwan[6],[7]. Elle a également été publiée dans BlackFlash Magazine[8].

Arcand a été artiste invitée en résidence en culture visuelle autochtone à la Faculté de design de l'Université OCAD du au [9] Son travail a été exposé à la Galerie 101 (Ottawa), à la York Quay Gallery (Toronto), à la Mendel Art Gallery et au Paved Arts (Saskatoon), ainsi qu'à la Grunt Gallery (Vancouver).

Le travail d'Arcand explore ses expériences personnelles et politiques au travers de son identité métisse[10],[11] . Par son art, Arcand examine la revitalisation de la langue crie ; langue qu'elle a étudiée toute sa vie[12]. Elle a dit que « la langue est la culture. Il y a beaucoup trop de langues autochtones éteintes ou en voie de disparition. Le cri a été nommé l'une des trois langues qui restent «viables» par Statistiques Canada ; le nombre de locuteurs varie de 12 000 à 75 000. Cependant, je me suis rendue compte que ma propre incapacité à parler la langue signifie que dans ma famille, la langue est éteinte. Cette prise de conscience m'a fait comprendre qu'il était temps de commencer à revitaliser nos langues autochtones. " [3] Une partie de son travail décrit un monde où la signalisation anglaise et française est remplacée par la langue crie[13],[14],[15].

Arcand a été figurante sur le tournage de la série télévisée Portlandia en 2015[16].

Arcand était la commissaire d'un projet collectif de peinture murale à Ottawa du à intitulé nākatēyimisowin - Prendre soin de soi. Ce projet a été financé et organisé par Patrimoine Canada et a été lancé lors de la Journée nationale des peuples autochtones le . Quatre artistes autochtones ont créé les peintures murales; Cedar Eve Peters, qui est Anishinaabe, Ojibwe (Shifting of Energies), Glenn Gear, qui est Inuk (Ommatik - Heart), Michelle Sound, membre de la Première nation de Swan River et métis de Red River (Kahkiyaw acāhkosak - All the Stars), et Tara-Lynn Kozma-Perrin, qui est Cris (We Are Resilient). Ces peintures murales sont situées dans le tunnel piétonnier sous la rue Wellington, au pont de Portage[17],[18]. Arcand a expliqué qu'elle "voulait aborder la question des soins personnels d'un point de vue autochtone. Les peuples autochtones sont toujours obligés de résister. Nous avons des peuples, des activistes, des artistes qui repoussent constamment le colonialisme et toutes les luttes qui en découlent. Je voulais prendre du recul et penser à ce qui se passe lorsque nous arrêtons de résister et prenons soin de l’un l’autre. Chacun des artistes avait sa propre interprétation de ce que cela signifiait et ce que je trouvais intéressant en tant que commissaire c'est que même si le thème était centré sur le soi, le soi dans la communauté est indissociable, et j'aime qu'on le réalise sans s'y attendre. "

Elle crée des bijoux mettant en vedette des langues autochtones dans un projet récent du nom de Mad Aunty[19].

Arcand est actuellement directrice du labo nordique - un nouvel espace consacré aux artistes du Nord et des pays nordiques - au centre d'artistes autogéré Galerie SAW à Ottawa[20].

Joi Arcand réside actuellement à Ottawa, en Ontario. Outre l'art, Arcand se concentre sur l'édition, les livres d'art, les fanzines, le collage et l'accessibilité à l'art[3],[21].

Expositions

[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles

[modifier | modifier le code]
  • oskinikiskwéwak (Young Women), 2012 [22]
  • Through That Which Is Scene, 2013 [23]
  • Official Language - Joi Arcand, 2014 [24]
  • Through That Which Is Scene, 2016 [25]
  • ᓂᑎᑌᐧᐃᐧᓇ ᓂᑕᔮᐣ (I don't have my words), 2017, Galerie Walter Philips, Banff Centre[12] .
  • Language of Puncture, 2017 [26]

Expositions de groupe

[modifier | modifier le code]
  • Finaliste du prix artistique Sobey 2018 [31]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Vincent J. Budney, Flatlanders: Saskatchewan Artists on the Horizon, Saskatoon, Saskatchewan, Mendel Art Gallery, , 9 p.
  2. (en) « Joi T. Arcand | www.g101.ca », www.gallery101.org (consulté le )
  3. a b et c (en) « Joi Arcand - Plains Cree », Contemporary North American Indigenous Artists (consulté le )
  4. (en-US) « Curator’s Biography | Wally Dion: Mapping Me In … », kelownaartgallery.com (consulté le )
  5. « Joi Arcand - Plains Cree », sur tumblr.com, (consulté le ).
  6. Morin, « Kimiwan Zine Showcases Saskatoon’s Indigenous Artists », Ominocity, (consulté le )
  7. (en-GB) « nipê wânîn - Saskatchewan Book Awards », www.bookawards.sk.ca (consulté le )
  8. (en) « Joi Arcand - Plains Cree », Contemporary North American Indigenous Artists (consulté le )
  9. (en) University, « Indigenous Visual Culture’s Nigig Visiting Artist: Joi T. Arca... », www2.ocadu.ca (consulté le )
  10. Macaulay, « Combine (main gallery) », harbourfrontcentre (consulté le )
  11. Gay, « The red shift : a contemporary Aboriginal curatorial praxis », University of Saskatchewan (consulté le )
  12. a et b (en) « ᓇᒨᔭ ᓂᑎᑌᐧᐃᐧᓇ ᓂᑕᔮᐣ », www.banffcentre.ca (consulté le )
  13. (en-US) « In huge neon, Joi Arcand is rewriting everyday signs — in Cree | CBC Arts », CBC (consulté le )
  14. (en) Lizard, « Upcoming | Winnipeg Art Gallery », wag.ca (consulté le )
  15. (en-US) « The Optics of the Language: How Joi T. Arcand Looks with Words » (consulté le )
  16. (en) « Saskatchewan cousins have 'amazing' time on Portlandia set », CBC (consulté le )
  17. Heritage, « Temporary exhibits - Public art and monuments », aem, (consulté le )
  18. « Four Outstanding Indigenous Artists Create Giant Murals in Canada's Capital Region », CHC|CPC, (consulté le )
  19. (en-US) Nomadeandmode, « Joi T Arcand | visual artist & Mad Aunty jewellery designer », Nomade & Mode, (consulté le )
  20. (en-US) Simpson, « They came, they SAW and they renovated: Gallery in Arts Court gets a facelift – ARTSFILE » (consulté le )
  21. (en) « Bite Sizes: Joi T. Arcand », pluginicasummerinstitute.blogspot.ca (consulté le )
  22. (en-US) Gushue, « History, identity explored at Gallery 101 double exhibition – The Charlatan, Carleton's independent newspaper », charlatan.ca (consulté le )
  23. « Dunlop Art Gallery Exhibitions :: Current Exhibitions », www.dunlopartgallery.org (consulté le )
  24. « Official Language - Joi Arcand », Wanuskewin Heritage Park, (consulté le )
  25. Longman, « Joi T. Arcand: Through That Which Is Scene », Klondike Institute of Art and Culture Blog,
  26. (en) « Language of Puncture | www.g101.ca », www.gallery101.org (consulté le )
  27. (en-US) « When Raven Became Spider | Wanuskewin Heritage Park » (consulté le )
  28. (en) Lizard, « Upcoming | Winnipeg Art Gallery », wag.ca (consulté le )
  29. « Exposition du Prix Sobey pour les arts », sur www.beaux-arts.ca (consulté le )
  30. « Àbadakone - Continuous Fire - Feu continuel - National Gallery of Canada », Nationak Gallery of Canada (consulté le )
  31. (en) Jan 29 et January 29, « 2018 Sobey Art Award: Prairies & North - Joi T. Arcand | CBC Radio », CBC (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]