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Jean Henri-Labourdette

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Jean Henri-Labourdette
Nom de naissance Jean Jacques Labourdette
Naissance
16e arrondissement de Paris
Décès (à 83 ans)
Saint-Laurent-du-Var
Nationalité Française
Activité principale
Ascendants
Jean Baptiste Labourdette (grand père)
Henri-Jean Labourdette (père)
Conjoint
Georgette Vial-Debacker
Descendants

Jean Henri-Labourdette (né Jean Jacques Labourdette[1]) ( - ) est un carrossier designer automobile français de renom, en activité de 1858 à 1939[2].

En 1858 Jean Baptiste Labourdette (1826-1895, grand père forgeron carrossier paternel de Jean Henri-Labourdette) déménage à Paris avec ses frères, de son Béarn natal, pour fonder en 1855 la société « Labourdette & Frères », fabricant de voitures hippomobiles, au 105 avenue de Malakoff. Son fils héritier Henri-Jean Labourdette (1855-1910) lui succède avec succès, et rebaptise la société « Henri-Labourdette ». Pionnier de l'Histoire de l'automobile, il produit entre autres les carrosseries des premières voitures de série à moteur à essence, dont le premier vis-à-vis de Georges Richard de 1896, ainsi que la première Renault Type A de 1899 de Louis Renault[3]...

A la disparition prématurée de son père en 1910, Jean Henri-Labourdette (1888-1972) reprend la direction de l'entreprise familiale, avec son frère Fernand Henri-Labourdette. Grâce au recours à des techniques nouvelles et l'adoption de lignes résolument modernes et avant-gardistes pour l'époque, Jean Henri-Labourdette ne tarde alors pas à devenir un des plus prestigieux et célèbres carrossiers français des années 1930 de l'entre-deux-guerres, avec entre autres Figoni & Falaschi, Henri Chapron, Letourneur & Marchand, Carrosserie Pourtout, et Jacques Saoutchik... avec des succursales sur l'avenue des Champs-Élysées, à Madrid, et à Saint-Pétersbourg...

La déclaration de la Seconde Guerre mondiale en 1939 marque la fin de l’activité carrosserie Henri-Labourdette. Après la guerre, Jean Henri Labourdette réalise encore quelques études théoriques anecdotiques de carrosseries, à base de maquettes, dont des concepts car à base de Renault 4CV[4]. Il disparaît en 1972, à l'age de 83 ans, dans sa propriété du Rouret, près de Nice, sur la Côte d'Azur.

Vie privée

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Jean Henri-Labourdette épouse Georgette Vial-Debacker le , dans le 16e arrondissement de Paris, dont il a deux enfants : l'architecte Jacques Henri-Labourdette en 1915, et l'actrice Élina Labourdette en 1919.

Quelques réalisations

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Bugatti Type 18 Black Bess Labourdette de Roland Garros en 1912

En 1912 le célèbre aviateur français Roland Garros s'achète une Bugatti Type 18 de Grand Prix automobile (Châssis 474) à l'Usine Bugatti de Molsheim. Il l'a fait carrosser en Torpédo par Labourdette. Abattu en vol à l'age de 30 ans, durant la Première Guerre mondiale en 1918, Ettore Bugatti baptise son plus jeune fils Roland Bugatti en mémoire de son ami, et les sept exemplaires de Bugatti Type 18 Labourdette produits sont baptisés depuis « Black Bess Roland Garros » rapport à la jument noire de Dick Turpin[5].

Entre 1912 et les années 1920 sa série « Torpédo-Skiff Labourdette » (inspiré des bateaux skiff, bateau runabout en bois, et des Woodies américains) est un des plus importants succès historiques de la marque.

En 1939 il conçoit son concept ultra design « Vutotal » à base de Rolls-Royce Phantom III cabriolet, avec un pare-brise sans montant (breveté fin 1935 par l'ingénieur Joseph Vigroux[6]), des phares encastrés sous glaces dans un capot creux, des ailes arrière sans découpes, et des pare-chocs très fins[7], vendu au prix exceptionnel de 44 000 $ (soit le prix d'une dizaine de maisons américaines moyennes à 4 000 $ de l'époque[8],[9]). En 1951 une étude de petit cabriolet « Vutotal » 2 portes de conception plus classique inspiré des Renault 4CV de 1947 ne sera jamais concrétisé[10].

Bibliographie

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  • 1972 : Labourdette, Jean Henri, Un siècle de carrosserie française,, Edita S.A., Lausanne, Suisse ; seul ouvrage de référence sur Jean-Henri Labourdette, sorti l'année de sa mort [présentation en ligne]

Notes et références

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  1. Jean Labourdette fut autorisé à faire précéder son patronyme de « Henri » et à s'appeler légalement à l'avenir « Henri-Labourdette », en vertu d'une ordonnance du Président du tribunal civil de la Seine rendu le 24 juin 1921.
  2. www.autocyber.fr/article/LABOURDETTE-Skiff-et-Vutotal
  3. www.bernardet.com/autos/autos_jean-henri-labourdette.html
  4. www.caradisiac.com/Miniature-1-43eme-RENAULT-4cv-cabriolet-Vutotal-Labourdette-30085.htm
  5. ww.montesquieuvolvestre.com/2015/12/voitures-de-legende-577-bugatti-type-18-labourdette-torpedo-black-bess-1912.html
  6. Jean-Paul Tissot, Delahaye. La belle carrosserie française, E.T.A.I., 2006 (ISBN 2-7268-8697-3)
  7. (en) « 1939/47 Rolls-Royce Phantom III « Vutotal » Cabriolet by Labourdette », sur jwrautomuseum.com (consulté le )
  8. (en) « Money and Inflation 1940's », sur thepeoplehistory.com (consulté le )
  9. « Rolls-Royce Phantom III « Vutotal » Cabriolet by Labourdette », sur leblogluxe.com
  10. www.montesquieuvolvestre.com/article-34776039.html

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Liens externes

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