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Gabriel Gugès

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Gabriel Gugès
Gabriel Gugès à Mostaganem en 1928. (Archives privées)
Biographie
Naissance
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VerrièresVoir et modifier les données sur Wikidata
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Signature

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Gabriel Gugès en 1918 à l’École nationale des beaux-arts d’Alger, section peinture, dans l’atelier de Louis Ferdinand Antoni[1].

Gabriel Gugès est un artiste peintre français né[2] à Renault[note 1] en Algérie française le et mort à Verrières, Charente, le .

Biographie

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Gabriel Gugès grandit dans la propriété familiale à Renault, aujourd’hui Sidi M’Hamed Ben Ali, dans le département d’Oran (puis de Mostaganem à partir de 1958), entouré de deux sœurs et de quatre frères. C'est son grand-père, employé municipal[3], qui venant de Bouleternère dans les Pyrénées-Orientales, s'est installé et marié en Algérie en 1856 avec une jeune-fille originaire de Moselle[3].

En 1917, il entre à 14 ans à l'École nationale des beaux-arts d’Alger[4], section peinture, dans la classe de Louis Ferdinand Antoni, artiste peintre renommé, professeur d'arts décoratifs depuis 1912 et directeur de l'École nationale des beaux-arts d’Alger de 1933 à 1938. Il y reçoit de nombreuses mentions et de nombreux prix[5],[6], notamment deux premiers prix à sa sortie de l'école en 1924, le 1er prix de l'Académie d'Alger et le 1er prix d'Art décoratif[7]. Il complète sa formation à l'École nationale des beaux-arts de Paris[1].

En 1924, il est admis au concours de professorat de peinture organisé à Alger[8].

Peintre voyageur, Gabriel Gugès ne cesse de parcourir durant cinquante ans, entre 1930 et 1980, l'Algérie bien sûr mais surtout l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Maroc, le Portugal ou la Yougoslavie, posant son chevalet à Alger, à Séville, à Tolède, à Ibiza, à Venise, à Capri,  à Santorin, à Marrakech, à Fès, à Tinghir, à Dubrovnik[9],[10]...

Gabriel Gugès peignant la Koutoubia à Marrakech au Maroc en juin 1938.
Gabriel Gugès (derrière son chevalet) peignant la Koutoubia de Marrakech au Maroc en juin 1938[1].

Il rapporte de ses voyages sur le pourtour de la Méditerranée, des huiles mais surtout des gouaches, gouaches souvent inachevées sur un fond qui reste vierge, à la façon des Carnets de Delacroix, où se juxtaposent des touches de couleurs franches et éclatantes dans la filiation mélangée des techniques du postimpressionnisme et du divisionnisme. Gabriel Gugès se voit ainsi reconnu par les critiques d'art comme étant un « poète de la couleur[9] », notamment dans le rendu des étoffes, n'hésitant pas dans ses études des types et des costumes[11], à mélanger à ses pigments des encres de Chine, pour rendre l'aspect lisse et brillant d'une robe en satin noir, la transparence d'une étole en mousseline ou la douceur et la souplesse d'un châle en soie.

Œuvres et expositions

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Très jeune et durant plusieurs décennies, Gabriel Gugès expose ses œuvres en Algérie et en France, participant à des salons officiels[12] et étant invité par des galeries d'art[9].

Dès 1927 et jusqu'en 1931[13], il expose au Salon des artistes français à Paris où son tableau « Saint Sébastien » est récompensé en 1928[14] d'une Mention Honorable et, en 1930, l'une de ses œuvres majeures, œuvre de jeunesse très académique, « Le Printemps », lui permet de se voir décerner une Médaille d’argent[15],[12].

Durant ces mêmes années, il expose à Alger au Salon d’Hiver[16] (Exposition des Beaux-Arts organisée par le Syndicat professionnel des artistes algériens), au Salon de l’Association de l’École nationale des beaux-arts[17], au Salon des Artistes indépendants[18], au Salon de la Société des artistes algériens et orientalistes[19],[20],[21], au Salon de l’Union artistique d’Afrique du Nord[22],[23] ou encore au Salon de l'Association artistique des artistes algériens[24].

À Oran, les galeries Le Prématice et Marica-Allée (Maroc 1938) accueillent ses œuvres, alors qu'il expose aussi au Palais consulaire et au Grand hôtel de Mostaganem[25],[26],[9].

À Nice enfin, après son retour en France, il expose régulièrement ses œuvres à l'hôtel Splendid sur le boulevard Victor Hugo[9].

Gabriel Gugès participe ou répond aussi à des commandes officielles. Très jeune, il participe ainsi à la décoration murale[27] par son maître, Louis Ferdinand Antoni, de la salle des fêtes du Palais d'été du Gouverneur général de l'Algérie à Alger (aujourd'hui Palais du Peuple). Plus tard, il réalise aussi une fresque murale décorant la Salle des délibérations[28] du Palais consulaire de Mostaganem. Il réalise encore des décors de fêtes[29] et de spectacles, théâtre et opéra[30],[31],[32], ou bals officiels de l'université organisés à l'Opéra d'Alger[33],[34],[35]. Enfin, établi à Nice juste avant l'indépendance de l'Algérie, une église du Vieux-Nice lui commande dans les années 1970, la peinture d'un grand tableau représentant la Cène.

Bibliographie

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  • Bénézit E., Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Librairie Gründ, Paris, 1976, Tome cinquième, p. 280
  • Cazenave Elisabeth, Les artistes de l'Algérie. Dictionnaire des peintres sculpteurs, graveurs 1830-1962, Bernard Giovanangeli Éditeur, Association Abd-el-Atif, Paris, 2001 & 2e édition, Éditions de l'Onde, Paris, 2010
  • Société des artistes français, Exposition annuelle des Beaux-Arts, Salons de 1928, 1930 & 1931, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Grand Palais des Champs-Élysées, 1re édition, Vizzavona Éditeur, Paris, 1928, 1930 & 1931

Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. ↑ Aujourd’hui Sidi M’Hamed Ben Ali

Références

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  1. ↑ a b et c Archives privées
  2. ↑ Archives nationales d'outre-mer, « Acte de naissance Gabriel Gugès »
  3. ↑ a et b Henri Paralieu, « André, Isidore, Antoine Gugès », sur Geneanet
  4. ↑ Cf. photo de Gabriel Gugès en 1918 à l’École nationale des beaux-arts d’Alger, section peinture, dans l’atelier de Louis Ferdinand Antoni.
  5. ↑ L'Écho d'Alger, « École nationale des beaux-arts d'Alger Palmarès », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  6. ↑ L'Écho d'Alger, « École nationale des beaux-arts d'Alger Palmarès », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  7. ↑ L'Écho d'Alger, « École nationale des beaux-arts d'Alger Palmarès », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  8. ↑ « Renault », L'Écho d'Alger,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  9. ↑ a b c d et e CB, « Gabriel Gugès peintre de chez nous », L'Echo de l'Oranie, no 49,‎ (lire en ligne [PDF])
  10. ↑ Cf. Catalogues d’expositions et invitations vernissages - Archives privées
  11. ↑ Barnebys, « GUGES Gabriel (XX) Etudes de costumes traditionnels »,
  12. ↑ a et b Expositions annuelles des Beaux-Arts, Salons de 1928, 1930 & 1931 (cf. bibliographie)
  13. ↑ Les annales coloniales, « Le Salon des Artistes français », sur Bnf Gallica,
  14. ↑ Louis Gillet, « Le Salon de 1928 », Le Gaulois : littéraire et politique,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  15. ↑ Comoedia Gaston de Pawlowski, « Les récompenses décernées à la Société des artistes français », sur Bnf Gallica,
  16. ↑ Annales africaines L’art et les artistes Fernand Arnaudiés, « Annales africaines L’art et les artistes », sur Bnf Gallica,
  17. ↑ Annales africaines La quinzaine artistique Les arts plastiques P.-L. Ganne, « IXe salon de l’association de l’école nationale des beaux-arts », sur Bnf Gallica,
  18. ↑ La Vie algérienne Le Broyeur de Noir, « Salon des Artistes indépendants », sur Bnf Gallica,
  19. ↑ L'Écho d'Alger, « XXXIIIe Salon de la Société des artistes algériens et orientalistes », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  20. ↑ L'Écho d'Alger, « XXXIVe Salon de la Société des artistes algériens et orientalistes », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  21. ↑ L'Écho d'Alger, « XXXVe Salon de la Société des artistes algériens et orientalistes », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  22. ↑ L'Écho d'Alger, « VIIe salon de l'Union artistique de l'Afrique du Nord », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  23. ↑ L'Écho d'Alger, « VIIIe salon de l'Union artistique de l'Afrique du Nord », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  24. ↑ Gustave Vuillemot, ancien Directeur-Conservateur du Musée Demaeght à Oran, « La Vie Artistique à Oran », l'echo de l'oranie n° 108 de juin 1975
  25. ↑ L'Écho d'Alger, « Exposition de peinture Gabriel Gugès », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  26. ↑ Oran-Matin, « Grand hôtel de Mostaganem », sur Bnf Gallica,
  27. ↑ Cf. Jean Alazard, Le Palais d’été du Gouverneur général de d’Algérie, Librairie Centrale Des Beaux-Arts, Paris, 1923 & Le Palais d’été Résidence du Gouverneur général de d’Algérie, Éditions artistiques P. & G. Soubiron, Alger, sans date
  28. ↑ KAZI-TANI, « Le Gouverneur général LE BEAU inaugure le Palais consulaire de Mostaganem », Le Progrès,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  29. ↑ La Gazette de Mostaganem Arn. Edm., « Le Bal du cercle Pantagruel », sur Bnf Gallica,
  30. ↑ L'Écho d'Alger, « Opéra municipal L'Or et l'Argent Décor neuf de M. Gugès », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  31. ↑ G.-S. M., L'Écho d'Alger, « Opéra municipal : "Sapho" : "L'Or et l'Argent" », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger, , p. 6
  32. ↑ L'Écho d'Alger, « Opéra municipal L'Or et l'Argent Décor M. Gugès », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  33. ↑ L'Écho d'Alger, « Bal officiel le vendredi 24 mars à l'Opéra », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  34. ↑ L'Écho d'Alger, « Association générale des étudiants Bal officiel », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
  35. ↑ L'Écho d'Alger, « Le grand bal officiel de l'Association générale des étudiants », sur Bnf Gallica, L'Écho d'Alger,
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