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François Antoine Lejéas

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François Antoine Lejéas
Biographie
Naissance
Paris, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Ordre religieux Ordre cistercien
Décès (à 82 ans)
Bruxelles, Drapeau des Pays-Bas Royaume des Pays-Bas
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Dernier titre ou fonction Évêque de Liège
Évêque de Liège
Autres fonctions
Fonction religieuse
Vicaire général métropolitain de Paris

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

François Antoine Lejéas, né le à Paris[1] et mort le à Bruxelles, est un moine cistercien et prêtre français, grand-vicaire de Paris de 1803 à 1809, puis évêque de Liège de 1809 à 1815.

Fils cadet d'Antoine Lejéas, bourgeois de Paris et de Marie Anne Carpentier, François Antoine entra, au sortir de ses études, dans l'ordre de Citeaux où il prononça ses vœux. Il était fort jeune encore, lorsqu'il fut nommé prieur de l'ordre dans l'un des diocèses des Trois-Évêchés. Choisi ensuite pour supérieur des dames de Saint-Antoine à Paris, il occupa longtemps ce poste de confiance, qu'il ne quitta qu'au moment de la suppression de cette abbaye.

Il passa dans la retraite, au sein de sa famille, les temps orageux de la Révolution française.

Après le rétablissement du culte, François-Antoine Lejéas revint à Paris. Il était l'aîné du comte Lejéas, dont la fille épousa Hugues Bernard Maret, duc de Bassano. Ce fut ce mariage qui porta le comte Lejéas, aux honneurs : il fut fait membre du Sénat conservateur en puis comte de l'Empire. Le crédit de sa famille fit choisir François Antoine Lejéas pour grand-vicaire de Paris le , à la place de M. Barthélémy Abrial qui avait eu la place au moment du concordat de 1801. Il instruisit, en qualité d'official, la procédure relative au divorce de Napoléon Ier et de l'impératrice Joséphine.

Peu après, l'abbé Lejéas fut nommé à l'évêché d'Autun, mais au moment même où il en recevait les félicitations, ce choix fut inopinément révoqué, le cardinal Fesch ayant représenté à son neveu qu'il y avait d'anciens évêques qui méritaient d'être placés de préférence.

L'abbé Lejéas resta donc grand-vicaire de Paris jusqu'au , date à laquelle il fut nommé évêque de Liège, poste laissé vacant par la mort de Mgr de Zoepffel, arrivée le . M. Lejéas prêta serment le , Napoléon Ier ayant établi que cet acte aurait lieu après la nomination et avant l'institution canonique, que l'on prévoyait bien devoir souffrir quelques difficultés en raison de l'état où se trouvait alors le souverain pontife. M. Lejéas fut envoyé à Liège, où il administra le diocèse en vertu des pouvoirs du chapitre (vicaire capitulaire) d' à . Il assista comme évêque nommé au concile de Paris (1811).

Ses bulles d'institution canonique, ainsi que celles de plusieurs autres évêques nommés à la même époque, contenant des formules inusitées, le conseil d'État en suspendit l'enregistrement, mais Lejéas n'en prit pas moins l'administration du diocèse. Lejéas exerça dans un esprit de sagesse et de charité.

Quelque temps après, le pape, cédant aux sollicitations de l'empereur, accorda des bulles aux évêques nommés à Liège, à Asti et à Saint-Flour : mais ces bulles ne furent point trouvées dans une forme qui plût au despote, et on n'en fit point usage. Elles restèrent dans les cartons du ministère jusqu'à la Restauration française. Alors, Liège s'étant trouvé détaché de la France, M. Lejéas réclama ses bulles à Jacques Claude Beugnot, qui était chargé provisoirement du ministère de l'Intérieur. Elles lui furent remises, ainsi qu'à MM. de Pradt et Dejean, nommés à Malines et à Asti. Mais le roi des Pays-Bas ne parut pas se soucier de recevoir des évêques étrangers. MM. de Pradt et Lejéas renoncèrent à leurs sièges, et le dernier obtint une pension de 6 000 francs.

Pour conserver son siège épiscopal, M. Lejéas pouvait argumenter de son institution canonique, car les bulles de cette institution, quoique erronées dans le sens des libertés de l'église catholique gallicane, avaient toute leur valeur relativement au Saint-Siège et au royaume des Pays-Bas, mais déjà septuagénaire et dégagé de toute ambition, il préféra donner sa démission. Mgr Lejéas laissait les plus honorables souvenirs dans son diocèse.

L'évêque fixa alors sa résidence à Bruxelles où il mourut.

Napoléon lui avait donné les titres de chevalier puis de baron de l'Empire et la croix de la Légion d'honneur.

Décorations

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Figure Blasonnement
Armes du chevalier Lejéas et de l'Empire (1808)

De gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles d'argent, au pal de gueules brochant chargé du signe des chevaliers légionnaires.[2],[3]

Armes du baron Lejéas et de l'Empire (1809)

De gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles d'argent, au franc-quartier des barons évêques.[2],[3],[4]

Notes et références

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  1. On trouve également naissance à Dijon.
  2. a et b Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne)
  3. a et b Jean-Marie Hippolyte Aymar d'Arlot, comte de Saint-Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, H. Daragon, , 415 p. (lire en ligne)
  4. « François Antoine Lejéas », Évêques de Liège (consulté le )

Bibliographie

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  • Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy et Jacques Marquet de Norvins, baron de Montbreton, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers; précédée d'un tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événemens remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés, vol. 11, Librairie historique, (lire en ligne) ;
  • L'ami de la religion et du roi : journal eccléesiastique, politique et littéraire, vol. 51, (lire en ligne) ;
  • Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne) ;
  • Jean-Marie Hippolyte Aymar d'Arlot, comte de Saint-Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, H. Daragon, , 415 p. (lire en ligne) ;

Articles connexes

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Liens externes

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