Aller au contenu

Fosses

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fosses
Façade de l'hôtel de ville de Fosses (Val d'Oise) depuis la place du 19-Mars-1962
Blason de Fosses
Blason
Fosses
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Sarcelles
Intercommunalité CA Roissy Pays de France
Maire
Mandat
Jacqueline Haesinger
2023-2026
Code postal 95470
Code commune 95250
Démographie
Gentilé Fossatussiennes et Fossatussiens
Population
municipale
9 929 hab. (2021 en évolution de +3,79 % par rapport à 2015)
Densité 2 750 hab./km2
Population
agglomération
19 826 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 00″ nord, 2° 29′ 00″ est
Altitude 75 m
Min. 65 m
Max. 130 m
Superficie 3,61 km2
Type Centre urbain intermédiaire
Unité urbaine Fosses
(ville-centre)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fosses
(bureau centralisateur)
Législatives 9e circonscription du Val-d'Oise
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Fosses
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Fosses
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Voir sur la carte topographique du Val-d'Oise
Fosses
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Voir sur la carte administrative d'Île-de-France
Fosses
Liens
Site web https://www.ville-fosses95.fr/

Fosses est une commune française, située dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Fosses est une ville périurbaine située en plaine de France, à 30 km environ au Nord-Est de Paris, à 18 km de Roissy-en-France et à 15 km de Chantilly.

La commune se trouve dans l'aire d'attraction de Paris ainsi que dans la zone d'emploi de Roissy, et est la ville-centre de l'unité urbaine de Fosses et de son bassin de vie[I 1].

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Survilliers, Saint-Witz, Marly-la-Ville, Bellefontaine, Luzarches et La Chapelle-en-Serval (dans le département voisin de l'Oise).


Hydrographie

[modifier | modifier le code]
Carte hydrographique de la c ommune.

L'Ysieux, petit affluent de l'Oise et donc sous-affluent de la Seine, de 12 kilomètres de longueur y prend sa source.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 718 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Witz à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 676,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Statistiques 1991-2020 et records ST WITZ (95) - alt : 141m, lat : 49°05'08"N, lon : 2°33'02"E
Records établis sur la période du 01-01-2008 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,8 2 4 6,6 9,6 12,8 14,7 14,6 11,8 9,1 5,6 2,8 8
Température moyenne (°C) 4 5 7,9 11,5 14,4 17,7 20 19,8 16,5 12,6 8,2 5,1 11,9
Température maximale moyenne (°C) 6,3 7,9 11,9 16,4 19,2 22,5 25,4 25 21,2 16,1 10,7 7,4 15,8
Record de froid (°C)
date du record
−12,3
07.01.09
−10,4
12.02.12
−8,4
13.03.13
−2,5
07.04.21
1,5
06.05.19
6,5
13.06.08
7,8
03.07.11
8,2
26.08.18
3,5
30.09.18
−0,7
29.10.08
−5,1
30.11.10
−7,4
19.12.09
−12,3
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
14,1
01.01.22
19,6
27.02.19
24,2
31.03.21
28,7
20.04.18
30,8
28.05.17
36
27.06.11
41,4
25.07.19
37,5
09.08.20
34,3
08.09.23
28,3
01.10.11
20,5
08.11.15
15,7
31.12.21
41,4
2019
Précipitations (mm) 54,4 47,7 45 37,4 72,2 64,9 58,1 59,3 47,4 56,8 61 72,6 676,8
Source : « Fiche 95580001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Au , Fosses est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].

Elle appartient à l'unité urbaine de Fosses[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[9],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]
Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

[modifier | modifier le code]

Fosses s'est essentiellement développée sur la rive droite de l'Ysieux, rivière qui prend d'ailleurs sa source dans la ville. La commune fait le lien entre les zones denses localisées autour de la RD 317 et les paysages ruraux de la vallée de l'Ysieux en aval.

Fosses allie une structure urbaine étendue à un environnement de type hameau.

Les principaux quartiers sont :

  • La gare de Survilliers - Fosses
  • Le village, communément appelé "Vieux Fosses", qui est la partie ouest de la commune et la plus ancienne
  • Les 3 Collines, un ensemble de quartiers pavillonnaires, avec un parc du même nom
  • Le centre-ville qui regroupe plusieurs résidences d'habitat collectif autour de l'hôtel de ville et d'autres équipements
  • La France Foncière, quartier situé entre la gare et le centre-ville, dont le nom fait référence au promoteur de ce lotissement dans les années 1930.

Habitat et logement

[modifier | modifier le code]

En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 3 836, alors qu'il était de 3 514 en 2016 et de 3 487 en 2011[I 2].

Parmi ces logements, 95,8 % étaient des résidences principales, 0,6 % des résidences secondaires et 3,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 75,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 24,3 % des appartements[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Fosses en 2021 en comparaison avec celle du Val-d'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (0,6 %) par rapport au département (1,5 %) et à la France entière (9,7 %).

Le logement à Fosses en 2021.
Typologie Fosses[I 3] Val-d'Oise[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 95,8 92,4 82,2
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 0,6 1,5 9,7
Logements vacants (en %) 3,6 6 8,1

Voies de communication et transports

[modifier | modifier le code]

La ville de Fosses est desservie par la gare de Survilliers - Fosses sur la ligne D du RER, et l'autoroute du nord A1, sortie 7.

Fossæ en 1166[12].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
La mairie-annexe.

Rattachements administratifs et électoraux

[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs

[modifier | modifier le code]

Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[13], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Sarcelles après un transfert administratif effectif au .

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Luzarches de Seine-et-Oise puis du Val-d'Oise[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur du canton de Fosses

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la neuvième circonscription du Val-d'Oise.

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

Fosses était membre depuis 2002 de la communauté d'agglomération Roissy Porte de France, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Conformément aux prescriptions de la loi de réforme des collectivités territoriales du , qui a prévu le renforcement et la simplification des intercommunalités et la constitution de structures intercommunales de grande taille, notamment en banlieue parisienne, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine le pour former la communauté d'agglomération Roissy Pays de France, dont fait désormais partie la commune.

Tendances politiques

[modifier | modifier le code]

Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Val-d'Oise, la liste FG-EÉLV menée par le maire sortant Pierre Barros obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 883 voix (50,09 %, 22 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires), devançant de 7 voix celle UMP-UDI menée par Frédéric Deschamps, qui a recueilli 1 876 voix (49,90 %, 7 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire).
Lors de ce scrutin, 38,48 % des électeurs se sont abstenus[15],[16].

Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Val-d'Oise[17], la liste UG menée par le maire sortant Pierre Barros[18] obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 673 voix (62,44 %, 24 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), devançant très largement celle DVD menée par Frédéric Deschamps, qui a recueilli 1 006 voix (37,55 %, 5 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 54,85 % des électeurs se sont abstenus[19].

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
    M. Schmand[20]    
         
juillet 1934 octobre 1939[20] François Miginiac[21] PCF Entrepreneur de maçonnerie
Déchu de son mandat par le gouvernement Daladier à la suite
de la signature du Pacte germano-soviétique
octobre 1939[20]   M. Schmand   Nommé président de la délégation spéciale
         
mai 1945 mai 1953 François Miginiac[21] PCF Entrepreneur de maçonnerie
         
ca. 1965   François Bernardini[22]   Inspecteur des PTT
mars 1977 mars 1983 Gérard Lenoir PCF Conseiller général de Luzarches (1982 → 1988)
mars 1983 septembre 2007[23] Alain Lacombe PCF Comptable
Vice-président de la CA Roissy Porte de France ( ? → 2015)
Démissionnaire
septembre 2007[24] novembre 2023[25] Pierre Barros[26],[27],[28] app. PCF Diplômé en architecture
Sénateur du Val-d'Oise (2023[29] → )
Vice-président de la CA Roissy Pays de France (2020 → 2023)
Démissionnaire après son élection comme sénateur
novembre 2023[30] En cours
(au 10 novembre 2023)
Jacqueline Haesinger app. PCF Institutrice et directrice d'école retraitée
Première adjointe (2020 → 2023)

La commune de Fosses est jumelée avec[31] :

Équipements et services publics

[modifier | modifier le code]

Enseignement

[modifier | modifier le code]

La commune dispose de deux établissements d'enseignement secondaire :

  • Collège Stendhal situé Chemin de Beaumont[32]
  • Lycée Polyvalent Charles Baudelaire situé rue du Grand Tremblay, qui accueille près de 1200 élèves[33]

Justice, sécurité, secours et défense

[modifier | modifier le code]

Fosses fait partie de la juridiction d’instance de Gonesse (depuis la suppression du tribunal d'instance d'Écouen en février 2008[34]), et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[35],[36].

Depuis mars 2013, la commune fait partie des ZSP (Zone de Sécurité Prioritaire), de la 2e vague, comme Sarcelles et Argenteuil, situées dans le même département. La commune devrait en outre recevoir de nouvelles patrouilles des forces de l'ordre dans les quartiers pour baisser la délinquance et améliorer les conditions de vie des habitants.

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].

En 2021, la commune comptait 9 929 habitants[Note 4], en évolution de +3,79 % par rapport à 2015 (Val-d'Oise : +3,39 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
197202196174201187186195175
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
158176194226246260206230224
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2173292512703507861 2611 2071 525
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 7732 2096 4538 8329 6209 9989 7389 6639 591
2018 2021 - - - - - - -
9 7379 929-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune.

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (41,2 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,2 % la même année, alors qu'il est de 18,7 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 4 773 hommes pour 4 964 femmes, soit un taux de 50,98 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,1 
90 ou +
0,4 
4,6 
75-89 ans
5,8 
11,8 
60-74 ans
13,6 
20,5 
45-59 ans
20,9 
19,7 
30-44 ans
20,7 
18,3 
15-29 ans
16,8 
25,0 
0-14 ans
21,8 
Pyramide des âges du département du Val-d'Oise en 2021 en pourcentage[41]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
1,1 
4,5 
75-89 ans
12,7 
60-74 ans
13,6 
19,2 
45-59 ans
19 
20,8 
30-44 ans
21,1 
19,6 
15-29 ans
18,5 
22,8 
0-14 ans
20,7 

La ville de Fosses ainsi que les communes voisines de Survilliers et Saint-Witz représente aujourd’hui un enjeu de territoire et de paysage unique. En effet, ce secteur d’urbanisation se situe en limite administrative de l’Oise et de la région Ile-de-France. Cette situation spécifique est renforcée par la présence de l'autoroute A1 et par la RD 317 qui constituent un enjeu majeur de développement économique[42].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Fosses compte un monument historique sur son territoire :

  • Église Saint-Étienne, Grande-Rue, au village (classée monument historique par arrêté du 18 mars 1913[43]) : Elle a été édifiée pendant deux campagnes de construction, dont la première entre 1170 et 1200 porte sur le chœur, le croisillon nord, l'absidiole nord, la nef et les deux bas-côtés. Ces derniers ont cependant été reconstruits au XVIe siècle. Le croisillon sud et la chapelle de la chapelle de la Vierge ont été ajoutées pendant la seconde campagne vers 1230 / 1240 environ, et présentent ainsi des différences par rapport à leurs homologues au nord. L'ensemble est de style gothique primitif, comme l'indiquent le remarquable clocher et la sculpture des chapiteaux, qui sont de belle facture et représentent de façon assez naturaliste quelques éléments de la flore locale. L'on ne peut en même temps pas nier l'influence persistante de l'architecture romane, qui se traduit par la forme en plein cintre des fenêtres issues de la première campagne, et par le plan en hémicycle du chœur, que l'église de Fosses partage avec quelques autres églises gothiques de la même époque. L'absidiole nord est d'une conception archaïque, et son architecture est moins évoluée que celle de son homologue de l'église de Luzarches, pourtant de cinquante ans plus ancienne. La nef appartient à un type protogothique se caractérisant par des fenêtres hautes alignées au-dessus des piliers des grandes arcades, conçue pour ne pas être voûtée. Un changement de parti est toutefois intervenu lors de la construction du mur du sud, dont les fenêtres sont désormais situées au-dessus des arcades, qui sont donc de plus faible hauteur ; des contreforts latéraux indiquent que l'option d'un voûtement d'ogives a été retenue. Celui-ci ne s'est jamais réalisé, et l'église est effectivement bâtie à l'économique, avec emploi très limité de la pierre de taille et une restriction de l'ornementation au strict nécessaire. La sobriété architecturale avait été compensée par des peintures murales, dont ne subsistent plus que des vestiges, assez éloquents pour permettre une reconstitution. Peu avant le milieu du XIIIe siècle, la nef a été dotée d'un nouveau portail occidental, dont l'agencement fait preuve d'une ambition que l'on ne constate pas ailleurs dans l'église. Elle est la seule église villageoise de style essentiellement gothique primitif dans tout l'est du Val-d'Oise, et à ce titre précieux témoin de l'histoire. Aujourd'hui bien restaurée, elle a toutefois été évincée du calendrier des messes de la paroisse, et l'église Saint-Étienne ne joue presque plus aucun rôle dans la vie religieuse locale[44],[45].

On peut également signaler :

  • Le logis de l'ancienne ferme Delambre à côté du portail de l'église Saint-Étienne : Les façades simples sont en pierres brutes sans décoration aucune. Derrière le bâtiment, des fouilles archéologiques sont menées depuis 1991 et ont mis au jour d'éloquents vestiges d'une riche activité potière, du IXe au XVIIe siècle[46].
  • L'ancienne école « Fosses Gare », puis « école Henri-Barbusse », avenue Henri-Barbusse : construite entre 1932 et 1936 dans le style moderniste influencé par l'Art déco qui fut appliqué à de nombreux édifices publics de la région à cette époque, elle se distingue par l'utilisation de l'effet décoratif du triangle, sur les pignons et gables au-dessus des portails, ainsi que par les toitures aiguës de la multitude de lucarnes[47]. Ce fut une école à quatre classes avec des logements pour deux instituteurs à l'étage. Sa construction était devenue nécessaire avec la création de nouveaux lotissements à proximité de la gare, à partir du début des années 1920 : jusque-là, Fosses se limitait au vieux village éloigné de 2 500 m de cette école. - En raison de la séparation des sexes, l'on trouve deux cours de récréation (l'une devant, l'une derrière) ; chacune avec un préau et des sanitaires. L'ancienne école est aujourd'hui utilisée comme école municipale de musique et de danse. Y logent également les locaux des antennes de Fosses du secours populaire français et de la croix rouge. La façade attend une réhabilitation.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Pierre Barros, ancien maire (2007-2023) et sénateur du Val d'Oise depuis 2023.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Fosses Blason
D'azur à la champagne cousue de sinople, à la devise ondée d'argent brochant sur la partition, à l'arbre chimérique du même, le fût arraché et sommé de deux mains, l'une dextre et l'autre senestre, soutenant et supportant une ville d'or, brochant sur le tout
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Fosses dans les arts et la culture

[modifier | modifier le code]

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes du Val-d'Oise - tome 1, Paris, Éditions Flohic, , 1054 p. (ISBN 2-84234-056-6), « Fosses », p. 460–461
  • Jean Ducos et Gilberte Ducos, Contribution à l'Histoire de la Commune de Fosses : Le Village, l'église St-Étienne, l'abbaye de Hérivaux, Fosses, C.G.H.F.M., s.d., 112 p. (ISBN 978-2-9522444-0-4 et 2-9522444-0-5), p. 1-79
  • Rémy Guadagnin, Fosses, vallée de l'Ysieux : mille ans de production céramique en Île-de-France : Tome 1 : Les données archéologiques et historiques, Caen, Publications du CRAM, , 736 p. (ISBN 2-902685-08-4, (extraits) lire en ligne)
  • Rémy Guadagnin, Fosses, vallée de l'Ysieux : mille ans de production céramique en Île-de-France : Tome 2 : Catalogue typo-chronologique des produits, Caen, Publications du CRAHM, , 736 p. (ISBN 978-2-902685-41-7, (extraits) lire en ligne)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Fosses comprend deux villes-centres (Fosses et Marly-la-Ville) et une commune de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee

[modifier | modifier le code]

Autres sources

[modifier | modifier le code]
  1. « Communes limitrophes de Fosses » sur Géoportail..
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Fosses et Saint-Witz », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « St Witz » (commune de Saint-Witz) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « St Witz » (commune de Saint-Witz) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. « Unité urbaine 2020 de Fosses », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, (lire en ligne)
  13. Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
  14. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Résultats officiels pour la commune Fosses
  16. « Battu à Fosses, l'UMP Deschamps veut déposer un recours », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. Djeinaba Kante, « Municipales à Fosses: le même duel qu’en 2014 : A l’époque, Pierre Barros l’avait emporté avec sept voix d’avance sur son concurrent. Frédéric Deschamps espère prendre sa revanche », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Anne Collin, « Municipales : à Fosses, Pierre Barros candidat à sa propre succession », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  19. « Val-d'Oise (95) - Fosses », Résultats des élections municipales et communautaires 2020, Ministère de l'intérieur (consulté le ).
  20. a b et c « Les municipalités communistes suspendues dès hier dans la Seine, la Seine-et-Oise et le Pas de Calais », Le Populaire, no 6076,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  21. a et b « Miginiac François : Né le 10 décembre 1902 à Le Lonzac (Corrèze), mort le 4 janvier 1973 à Fosses (Seine-et-Oise) ; entrepreneur de maçonnerie ; militant communiste ; maire de Fosses (1934-1939, 1945-1947) », Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  22. Liste des présentations de la candidature de Pierre Marcilhacy à l’élection présidentielle de 1965
  23. « Alain Lacombe a lâché la mairie », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne) « Après vingt-cinq ans d'exercice dans la vie publique, Alain Lacombe a donc décidé de passer la main. « Je n'ai pas envie de mourir maire, c'est pour cette raison que j'ai décidé de prendre du recul, affirme-t-il. Néanmoins, je reste conseiller municipal et vice-président de la communauté de communes ».
  24. « Pierre Barros nouveau maire », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne).
  25. Raphaël Delaveaux, « Pierre Barros, nouveau sénateur, démissionne et passe la main à sa première adjointe : Fraîchement élu au Sénat, Pierre Barros va devoir démissionner de son poste de maire de Fosses. il passera la main à sa première adjointe, Jacqueline Haesinger », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Réélu pour le mandat 2014-2020 : Julien Ducouret, « Fosses : Pierre Barros réélu au 1er tour avec 7 petites voix d’avance », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ .
  27. Anne Collin, « Municipales : à Fosses, Pierre Barros candidat à sa propre succession : Le maire de cette ville de 10 000 habitants depuis 2007 repart dans la bataille pour les prochaines élections municipales à la tête d’une liste divers gauche », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le maire de Fosses, apparenté PCF, l'annonce : il sera bien candidat en 2020 à sa propre succession (…) Pierre Barros prendra donc la tête d'une liste divers gauche, renouvelée à moitié, soutenue par le parti communiste, Europe écologie les verts (EELV) et le PS ».
  28. « Fosses 95470 », Résultats aux municipales 2020, sur lemonde.fr (consulté le ).
  29. Marie Persidat, « Élections sénatoriales dans le Val-d’Oise : la percée de Daniel Fargeot et Pierre Barros : Tandis que les deux sénateurs sortants LR et le représentant du PS conservent leur mandat, le président de l’union des maires du Val-d’Oise a décroché un siège. La gauche obtient aussi un second représentant avec l’arrivée du maire de Fosses au Sénat. », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Raphaël Delaveaux, « Jacqueline Haesinger succède à Pierre Barros à la mairie de Fosses : Jacqueline Haesinger (app Pcf) a été élue maire de Fosses, lundi 6 novembre. Pierre Barros, élu au Sénat, occupait cette fonction depuis 2007 », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ) « À l’exception d’un absent, la totalité des conseillers municipaux a élu Jacqueline Haesinger lors d’un vote à bulletin secret ».
  31. « Jumelage et coopération », sur Ville de Fosses (consulté le )
  32. « Collège Stendhal - Adresse : Avenue de Beaumont, 95470 Fosses Téléphone : 01 34 68 68 80 », sur clg-stendhal-fosses.ac-versailles.fr (consulté le )
  33. « Lycée Charles Baudelaire - Lycée des métiers de la relation client et de la sécurité », sur lyc-baudelaire-fosses.ac-versailles.fr (consulté le )
  34. Décret du 15 février 2008 publié au Journal Officiel du 17 février 2008
  35. Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
  36. Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
  37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  38. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  40. « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Fosses (95250) », sur Insee, (consulté le ).
  41. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Val-d'Oise (95) », (consulté le ).
  42. Direction Départementale des Territoires du Val d'Oise, Préfecture du Val d'Oise - Cergy, Portrait des paysages du Val d'Oise, Direction Départementale des Territoires du Val d'Oise, Préfecture du Val d'Oise - Cergy, , 398 p. (lire en ligne)
  43. Notice no PA00080058, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  44. Marcel Aubert, « Les églises de Marly-la-Ville, Fosses, Plailly, Othis, Dammartin, Saint-Pathus », Bulletin monumental, Paris, Société française d'archéologie, vol. 94,‎ , p. 319-321 (ISSN 0007-473X).
  45. Charles Huet, « Fosses - Saint-Étienne », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France,‎ , p. 133-136 (ISBN 9782953155402).
  46. Cf. Rémy Guadagnin, Fosses, vallée de l'Ysieux : mille ans de production céramique en Île-de-France : Tome 2 : catalogue typo-chronologique des produits, Caen, Publications du CRAHM, , 736 p. (ISBN 978-2-902685-41-7, lire en ligne), p. 5-7.
  47. Cf. Le patrimoine des communes du Val-d'Oise : Fosses, op. cit., p. 461 ; et En pays de France, op. cit., p. 84.