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Boulevard de la Chapelle

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10e, 18e arrts
Boulevard de la Chapelle
Voir la photo.
Le viaduc de la ligne 2 du métro de Paris est implanté dans l'axe du boulevard depuis 1903.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 10e
18e
Quartiers Saint-Vincent-de-Paul
Goutte-d'Or
La Chapelle
Début 43, rue du Château-Landon et 1, rue d'Aubervilliers
Fin 170, boulevard de Magenta 2, boulevard Barbès et boulevard Marguerite-de-Rochechouart
Morphologie
Longueur 1 095 m
Largeur 42 m
Historique
Dénomination
Ancien nom Boulevard des Vertus
boulevard de la Chapelle
chemin de ronde des Vertus
chemin de ronde de la Barrière Saint-Denis
place de la Barrière Poissonnière
boulevard des Poissonniers
boulevard Saint-Ange
Géocodification
Ville de Paris 1768
DGI 1765
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Boulevard de la Chapelle
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Le boulevard de la Chapelle est une voie au nord de Paris qui marque la limite entre le 10e et le 18e arrondissement.

Il se situe entre le boulevard Marguerite-de-Rochechouart (à l'ouest) et le boulevard de la Villette (à l'est).

Situation et accès

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Le boulevard de la Chapelle sert de limite aux 10e et 18e arrondissements de Paris. Il est composé de deux voies de part et d'autre d'un terre-plein central qui supporte la ligne 2 du métro.

Le boulevard passe par-dessus les voies de la gare du Nord et de la gare de l'Est. La section qui traverse les voies de la gare du Nord porte la dénomination de « pont Saint-Ange », du nom d'un propriétaire et spéculateur immobilier au début du XIXe siècle ; elle sert d'espace d'exposition en plein air depuis 2019[1].

Ce site est desservi par la station de métro La Chapelle.

Origine du nom

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Cette voie longe la limite sud de l'ancienne commune de La Chapelle dont elle a pris le nom.

L'actuel boulevard est créé de part et d'autre du mur d'octroi, dit mur des Fermiers généraux, lors de la construction de ce dernier dans les années 1780. Il est donc divisé entre la partie située à Paris et la partie située extra-muros à La Chapelle.

Il est alors divisé en plusieurs sections. À l'extérieur de l'ancien mur d'octroi (côté La Chapelle) :

À l'intérieur de l'ancien mur d'octroi (côté Paris) :

  • le chemin de ronde des Vertus pour la partie située entre les actuelles rues du Château-Landon et du Faubourg-Saint-Denis ;
  • le chemin de ronde Saint-Denis, pour la partie située entre les actuelles rue du Faubourg-Saint-Denis et rue du Faubourg-Poissonnière ;
  • la place de la Barrière-Poissonnière qui était située au débouché de l'actuelle rue du Faubourg-Poissonnière.

Il longeait la partie nord de l'enclos Saint-Charles qui était une partie de l'enclos Saint-Lazare. En 1846, les travaux de l'hôpital Lariboisière commencent sous la direction de l'architecte Martin-Pierre Gauthier, sur des terrains déserts de l'ancien enclos Saint-Lazare, au sud du boulevard[3].

La loi du incorpore la commune de La Chapelle à Paris. Le mur des Fermiers généraux, devenu sans objet, est détruit. Les boulevards des Vertus et de la Chapelle sont officiellement incorporés à la voirie parisienne en 1863[4]. En 1864, le boulevard des Vertus, le boulevard de la Chapelle, le chemin de ronde des Vertus, le chemin de ronde Saint-Denis et la place de la Barrière-Poissonnière sont réunis pour former l'actuel boulevard de la Chapelle[5].

Au début des années 1900, le viaduc de la ligne 2 du métro et la station Boulevard Barbès (actuelle Barbès - Rochechouart), sont construits au-dessus du boulevard. La section de ligne est ouverte le . Sous ce tronçon de métro aérien court une promenade d’1,4 kilomètre de long[6].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Le Louxor en 2015.

Dans la littérature

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Simone de Beauvoir raconte sa jeunesse dans Mémoires d'une jeune fille rangée (1958). Elle écrit : « J'aimais les soirs où, après le dîner, je descendais seule dans le métro, et où je débouchais à l'autre bout de la ville, près des Buttes-Chaumont qui sentaient l'humidité et la verdure. Souvent je rentrais à pied. Boulevard de la Chapelle, sous l'acier du métro aérien, des femmes faisaient le guet ; des hommes sortaient en vacillant des bistrots illuminés ; aux frontons des cinémas, des affiches criaient. Le monde était autour de moi une énorme présence confuse. Je marchais à grands pas, frôlée par son haleine épaisse. Je me disais que somme toute il était bien intéressant de vivre »[8].

Notes et références

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  1. Ville de Paris, « Le pont Saint-Ange : un nouvel espace d'exposition en plein air », .
  2. Arrêté du 10 mai 1851 [lire en ligne].
  3. François Guérard, L'Hopital de Lariboisiere, l'enclos Saint Lazare, Paris, G. Steinheil, 1888, p. 35.
  4. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Classement de rues dans la zone annexée à Paris », p. 335.
  5. Arrêté du 30 décembre 1864 [lire en ligne].
  6. Cécile Beaulieu, « «Quel gâchis !» : à Paris, la promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad a pris fin », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  7. « La Goutte d'Or, haut lieu de la basse prostitution », sur 28 rue Affre (consulté le ).
  8. Simone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, Gallimard, rééd. 2019, Folio n°786, p. 315.

Articles connexes

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