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Adolphe Retté

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Adolphe Retté
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
BeauneVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Pseudonymes
Harold Swan, Robert AbryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Rédacteur à
La Cravache (d), La VogueVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
Mouvements
Genre artistique
Archives conservées par
Archives municipales de Beaune (d)
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 3699-3706, 9301-9310, 10 pièces, -)[1],[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Adolphe Retté, né le à Paris 9e[3] et mort à Beaune le , est un poète symboliste français ; il fut un temps adepte de l'anarchisme avant de retourner au catholicisme.

Adolphe Retté (1894).
Portrait charge par Widhopff (1898).

Issu d'une famille protestante de Montbéliard du côté paternel, ardennaise catholique du côté maternel, il est élevé, à partir de 1867, dans un climat de liberté à 8 km de Liège dans une villa à Cheret, par son grand-père maternel, Adolphe Borgnet, ancien recteur de l'université de Liège, plutôt anticlérical, qui meurt en 1875.

De 1874 à 1880, il est pensionnaire au collège Cuvier de Montbéliard. De 1881 à 1886, il est engagé volontaire dans l'armée. En , il s'installe à Paris et se consacre à la littérature.

Il se marie avec sa cousine Marie Renoz en . Elle mourra en . Il publie son premier recueil Cloches en la nuit en 1889, puis Thulé des Brumes en 1891, qui rencontre le succès. Entretemps, il est collaborateur de La Cravache et secrétaire de la revue La Vogue, deuxième époque. Il attaque l'École romane regroupant autour de Moréas et de Maurras un groupe de poètes qui prônent le retour à la poésie de La Pléiade et proches du Félibrige.

À la fin de l'année 1893, il remet en cause l'autorité morale en devenant anarchiste et l'autorité esthétique en attaquant Mallarmé dans L'Ermitage (à laquelle il participe activement au début) et La Plume.

En 1894, il s'installe à Guermantes avec Louise Rachel Fautras qu'il vient d'épouser.

Son art poétique commence profondément à évoluer : on peut le considérer comme le précurseur du « naturisme » mouvement qui privilégie un retour à la nature et à la célébration de la vie quotidienne, auquel se rattachent Saint-Georges de Bouhélier et Maurice Le Blond.

En 1906, Retté retourne au catholicisme, à la suite d'un pèlerinage à Notre-Dame-de-Grâce (Arbonne), comme il le raconte dans Du Diable à Dieu. Son écriture désormais se veut missionnaire. Il renie ses œuvres antérieures, mis à part son ouvrage Le Symbolisme et certains poèmes. Il termine sa vie à Beaune dans la pauvreté, au 4 de la place Monge, non loin du couvent des petites sœurs dominicaines, ses protectrices. Il est enterré au cimetière de Beaune[4].

Ses archives sont aujourd'hui déposées aux Archives municipales de Beaune.

  • Cloches en la nuit, L. Vanier, Paris, 1889. Texte en ligne
  • Thulé des Brumes, Bibliothèque artistique et littéraire, Paris, 1891. Texte en ligne
  • Une belle dame passa, L. Vanier, Paris, 1893.
  • L'Archipel en fleurs, Bibliothèque artistique et littéraire, Paris, 1895.
  • Trois dialogues nocturnes, L. Vanier, Paris, 1895. Texte en ligne
  • La Forêt bruissante, Bibliothèque artistique et littéraire, Paris, 1896.
  • Aspects, Bibliothèque artistique et littéraire, Paris, 1897. Texte en ligne
  • XIII Idylles diaboliques, Bibliothèque artistique et littéraire, Paris, 1898.
  • Œuvres complètes, Bibliothèque artistique et littéraire, Paris, 2 volumes, 1898. Texte en ligne 1 2
Contient : Poésie. I, Cloches dans la nuit. Une belle dame passa. 1887-1892. Prose. I, Rapports sexuels. Passantes. Paradoxe sur l'amour. Trois dialogues nocturnes. Un assassin.
  • Arabesques, Bibliothèque artistique et littéraire, Paris, 1899.
  • La Seule Nuit (roman), Bibliothèque artistique et littéraire, Paris, 1899. Texte en ligne
  • Dans la Forêt, L. Vanier, Paris, 1903.
  • Mémoires de Diogène, E. Fasquelle, Paris, 1903.
  • Le Symbolisme, anecdotes et souvenirs, L. Vanier, Paris, 1903. Texte en ligne
  • Du Diable à Dieu, histoire d'une conversion, A. Messein, Paris, 1907. Texte en ligne
  • Au pays des lys noirs, souvenirs de jeunesse et d'âge mûr, P. Téqui, Paris, 1913. Texte en ligne
  • Une privilégiée de la Sainte Vierge, Louise Ripas, Bloud & Gay, Paris, 1922.
  • Léon Bloy, essai de critique préalable, Bloud & Gay, Paris, 1923. Texte en ligne
  • La Maison en ordre, comment un révolutionnaire devint royaliste, Nouvelle librairie nationale, Paris, 1923. Texte en ligne
  • Le Règne de la bête, A. Messein, Paris, 1924. Texte en ligne
  • La Basse-cour d'Apollon, mœurs littéraires, A. Messein, Paris, 1926. Texte en ligne
  • Jusqu'à la fin du monde, A. Messein, Paris, 1926. Texte en ligne
  • Un séjour à Lourdes, journal d'un pèlerinage à pied, L. Vanier / A. Messein, Paris, 1926.
  • Le Voyageur étonné, souvenirs de guerre, de littérature et de vie intérieure, A. Messein, Paris, 1928.
  • Oraisons du Silence, Petit essai de vie intérieure offert aux malades du corps et aux éprouvés de l'âme, A. Messein, Paris, 1930.
  • Réflexion sur l'anarchie, Promenades subversives, Groupe de propagande par la brochure, Paris, 1932. Texte en ligne
  • En attendant la fin, A. Messein, Paris, 1933.
  • Sainte Marguerite-Marie, A. Messein, Paris, 1936.

Notes et références

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  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom RETTE Adolphe (consulté le )
  2. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom RETTÉ Adolphe (consulté le )
  3. Acte de naissance (no 1409) dans les registres de naissance du 9e arrondissement de Paris pour l'année 1863.
  4. Cimetière de France et d'ailleurs.

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Rodolphe Hoornaert, Les Expériences mystiques d’Adolphe Retté 1863-1930, Paris, Desclée de Brouwer, coll. « Temps et Visages »,
  • Annie Boucher-Cugnasse, Adolphe Retté, l'Enfant terrible du symbolisme, édit. Maïa, 2020

Liens externes

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