Voir aussi : deguerpir

Étymologie

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De l’ancien français deguerpir, de guerpir (« abandonner »).

déguerpir \de.ɡɛʁ.piʁ\ transitif ou intransitif, 2e groupe (voir la conjugaison)

  1. (Transitif) (Ancien droit administratif) Abandonner la possession (d'un bien, d'une maison, etc.)[1].
    • Déguerpir une rente, une dette, un immeuble, etc.
  2. Sortir, se retirer hâtivement et malgré soi ; fuir.
    • Il eut peur de revoir le comte, et retrouva l'usage de ses jambes pour déguerpir et gagner l'escalier. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • À leur pied, une fosse est ouverte, à moitié pleine ; sur le bord oscille un cadavre qu'étaient en train d'y jeter les ensevelisseurs déguerpis. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.355)
    • En lui-même, il souhaitait que Feempje déguerpît, car les colères brusques du Hollandais le faisait trembler pour ses vitres. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 39)
    • Mais alors que l’un d’entre eux, titubant, est emmené vers la sortie, l’homme au jogging rayé de jaune fait irruption pour le frapper, avant de déguerpir. Quelques secondes plus tard, sa victime s’effondre à terre. — (Éric Zemmour à Villepinte : ce que les images montrent des violences à son meeting, William Audureau, Arthur Carpentier et Adrien Sénécat → lire en ligne)
  3. (Transitif) (Afrique) Expulser, faire sortir quelqu’un d’un logement.

Synonymes

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Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Références

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