Fede Galizia
Fede Galizia ou Fede Gallizi (Milan,1578 - 1630) est une femme peintre italienne de l'époque baroque, qui a été active au XVIIe siècle.
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Biographie
modifierFede Galizia apprend la peinture dans l'atelier de son père Nunzio Galizia, originaire de Trente, peintre miniaturiste à Milan. À 12 ans, elle maîtrise la gravure. À 20 ans, sa réputation de portraitiste dépasse les frontières[1]. En 1596, elle réalise une Judith et sa servante. Elle exécute plusieurs commandes pour des églises à Milan dont le retable pour l'église Santa Maria Maddelena.
En 1630, elle meurt à Milan de la peste qui ravageait l'Italie[1].
Caractéristiques de son œuvre
modifierEn 1965, Stefano Bottari constitue le catalogue de ses œuvres. Il lui attribue en majorité des natures mortes alors que sa réputation de son vivant est basée sur le portrait. Sa peinture est associé par le style et la simplicité à la peinture de la contre-réforme[2].
En 1595, le jésuate Paolo Morigia lui commande son portrait. Ce tableau est aujourd'hui perdu. Un second tableau réalisé en 1596 montre Morigia assis à son bureau venant de terminer un poème. Fede Galizia fait le portrait du jésuate dans une tradition naturaliste du nord de l'Italie. Morigia regarde le spectateur. Il est peint sans artifice en reproduisant rides, strabisme et rictus. Ce tableau rappelle les œuvres de Lorenzo Lotto[1].
Elle peint aussi le portrait d’Hippolyte Trivulce, première princesse de Monaco[3].
Elle a reçu plusieurs commandes publiques pour des retables, dans les églises milanaises, et notamment le Noli me tangere (1616; Milan, S Stefano) fait pour l'autel de l'église Santa Maria Maddalena[4].
Lorsqu'elle ne peignait pas de portraits, Galizia peignait principalement des natures mortes, un genre dans lequel elle se révèla une pionnière et par lequel on se souvient d'elle le mieux[5]. Bien que très peu de sources contemporaines mentionnent les natures mortes de Galizia, elles constituent la majorité de ses œuvres survivantes. Soixante-trois œuvres ont été cataloguées comme siennes, dont 44 sont des natures mortes[5]. Sa seule nature morte signée connue, faite en 1602, [1] est la première nature morte datée connue par un artiste italien. [6] Cependant, ses peintures n'ont reçu la reconnaissance qu'elles méritaient que bien dans le 20e siècle, quand une attention particulière a été accordée à son travail par les études réalisées en 1963 et 1989[5].
Ce sont ses natures mortes, qui font penser aux natures mortes de Zurbaran, qui passeront à la postérité. Fede Galizia est avec Clara Peeters à Anvers et Louise Moillon à Paris l'une premières peintres de natures mortes. Jan Brueghel présent à Milan peint des fleurs, mais pas des natures mortes. Les natures mortes de Fede Galizia présentent généralement une corbeille de fruit, panier de pêche ou de pommes avec quelques fleurs coupées[1].
Ses natures mortes influencèrent Giovanna Garzoni[réf. nécessaire] .
Les œuvres récemment découvertes ou réapparues sur le marché de l'art
modifierLe 6 avril 2006, une nature morte avec des pêches est vendue 1.640.000$ chez Christie's à New York[6]. Une autre nature morte, "Pêches dans un panier percé en faïence blanche", est vendue le 6 juillet de la même année par Christie's à Londres pour 680.000£[7].
Le 8 juillet 2015, une nature morte représentant un "Plat en verre aux pêches, fleurs de jasmin et pommes" (voir photo ci-dessous) est vendue 1.565.000£ chez Sotheby's à Londres[8]
Le 30 janvier 2019, la nature morte représentant un "Plat en verre avec des pêches, des fleurs de jasmin, des coings et une sauterelle", précédemment vendue le 6 avril 2006 par Christie's (cf. supra & voir photo ci-dessous) est vendue 2.415.000$ chez Sotheby's à New York[9].
Œuvres principales
modifierGalerie
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Portrait de Paolo Morigia
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Pêches dans un panier ajouré en faïence blanche
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Cerises dans un compotier d'argent aux pommettes
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Plat en verre aux pêches, fleurs de jasmin et pommes, 1607
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Plat en verre avec des pêches, des fleurs de jasmin, des coings et une sauterelle, ca. 1610
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Panier en osier avec pêches, fleurs de jasmin, rose et œillet
Bibliographie
modifier- (it) F. Caroli, Fede Galizia, Umberto Allemandi, 1989.
- (it) Ilya Sandra Perlingieri, Sofonisba Anguissola, Rizzoli International, 1992 (ISBN 978-0-8478-1544-9) on Questia
- (en) Chadwick, Whitney, Women, Art, and Society, Thames and Hudson, Londres, 1990. (ISBN 978-0-500-20354-5)
- (en) Harris, Ann Sutherland et Linda Nochlin, Women Artists: 1550-1950, Los Angeles County Museum of Art, Knopf, New York, 1976. (ISBN 978-0-394-41169-9)
- (en) Segal, Sam (March 1998). "An early still life by Fede Galizia". The Burlington Magazine. CXL (1140): 164–171.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Fede Galizia » (voir la liste des auteurs).
- Harris, Ann Sutherland., Nochlin, Linda, 1931- ..., Los Angeles county museum of art. et impr. Delmas) (trad. de l'anglais), Femmes peintres : 1550-1950 : [exposition, Los Angeles county museum of art 1976], Paris, Des Femmes, , 366 p. (ISBN 2-7210-0208-2, OCLC 461770300, lire en ligne)
- (it) Stefano Bottari, « Fede Galizia », Arte Antica e moderna, no 24, , p. 309-360
- Tiziana Zennaro, « Un portrait inédit d'Hippolyte Trivulce, première princesse de Monaco, par Fede Galizia », sur academia.edu, (consulté le ).
- Harris, Ann Sutherland (1976). Women artists, 1550-1950. Nochlin, Linda, Los Angeles County Museum of Art (First ed.). Los Angeles: Los Angeles County Museum of Art. (ISBN 0-394-41169-2). OCLC 2542396
- Segal, Sam (March 1998). "An early still life by Fede Galizia". The Burlington Magazine. CXL (1140): 164–171.
- https://www.christies.com/en/lot/lot-4684711
- https://www.christies.com/en/lot/lot-4752093
- (en) « Fede Galizia », sur Sothebys.com (consulté le ).
- (en) « FEDE GALIZIA - A glass compote with peaches, jasmine flowers, quinces, and a… », sur Sothebys.com (consulté le ).
- https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Judith_with_the_head_of_Holofernes.jpg
- « emuseum.ringling.org/emuseum/o… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- (en) « Portrait of Paolo Morigia », sur Veneranda Biblioteca Ambrosiana (consulté le ).
- (en) « Noli me tangere - Fede Galizia », sur pinacotecabrera.org (consulté le ).
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Fede Galizia sur le site Artnet.fr
- Fede Galizia sur le site Artcyclopedia.com